Rappelons que le parti conservateur dont elle est membre « est donné favori pour remporter la majorité au gouvernement lors des prochaines élections du 8 juin. »
Si les conservateurs réussissent à récupérer le contrôle du gouvernement lors des élections du 8 juin prochain, ils ont promis de prendre les mesures de répression adéquates pour sanctionner les sociétés de réseaux sociaux qui ne parviennent pas à protéger leurs utilisateurs comme elles le devraient. Pour ce faire, ils voudraient introduire un projet de loi visant à punir ces entreprises qui ne prennent pas les mesures nécessaires pour limiter la diffusion de :
- contenus inadaptés, voire dangereux, pour les mineurs sur leur plateforme ;
- contenus incitant à la haine (raciale, religieuse...), à la pornographie ou à toutes formes de discrimination sur leur plateforme.
Pendant son allocution, Theresa May a déclaré : « Internet a créé de nombreuses opportunités de développement et de la richesse. Toutefois, Internet est aussi à l’origine de dangers nouveaux et nombreux qui évoluent plus vite que les mesures mises en place par les sociétés pour les contrer. »
« Nous voulons que les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux sur la toile fassent plus d’efforts pour aider à rétablir l’équilibre et nous prendrons les dispositions utiles pour qu’elles y parviennent », a-t-elle ajouté.
Les conservateurs ont promis de fournir une meilleure protection de la vie privée des Britanniques en restreignant l’accès des entreprises à leurs données personnelles. Ils souhaitent, ainsi, obliger les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux à supprimer les informations personnelles des utilisateurs âgés de moins de 18 ans. Le parti conservateur entend aussi promouvoir le développement digital.
Si le parti conservateur atteint ses objectifs et se propose de soumettre ce projet de loi à l’étude, la Grande-Bretagne emboiterait le pas de l’Allemagne qui depuis la fin de l’année 2016 a introduit un projet de loi similaire auprès de la Commission européenne. Le projet de loi des législateurs allemands propose d’infliger des amendes à des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros, s’ils ne prennent pas les mesures nécessaires pour empêcher rapidement la diffusion de fausses informations ou de contenus à caractère hostile et discriminatoire sur leur plateforme.
Source : Politico
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