Depuis l’élection américaine, le réseau social a essuyé des critiques constantes pour son incapacité à contrôler la qualité de l’information qui circule en son sein. Des pays comme l’Allemagne ou la France, qui ont des scrutins importants à venir, craignent désormais que des campagnes de désinformation et de propagation de discours haineux sur internet et les réseaux sociaux puissent avoir un impact sur le résultat des élections. En phase avec les nouvelles relatives aux craintes que son réseau social suscite, Facebook a récemment annoncé avoir déployé de nouvelles mesures pour détecter les faux comptes de manière plus efficace afin d’assurer l’intégrité de la plateforme.
« Garantir l’authenticité de l’information au sein de notre plateforme est un challenge constant », peut-on lire sur un billet de blog de Shabnam Shaik, responsable technique chez Facebook.
« Nous étions déjà capables d’empêcher à des bots de créer des comptes fictifs ou de bloquer des activités suspectes grâce à nos systèmes de sécurité qui tournent en arrière-plan. Nous avons fait des progrès supplémentaires et allons vous les expliquer aujourd’hui ».
« Désormais, nous sommes capables de détecter des faux comptes de façon plus efficace. Nous n’évaluons plus le contenu lui-même, mais nous basons sur des modèles comportementaux pour détecter plus facilement ces faux comptes. Par exemple, nos systèmes peuvent détecter le partage répété du même contenu, ou encore une augmentation des messages envoyés ».
« En France par exemple, ces améliorations nous ont permis de supprimer 30 000 faux comptes », a encore ajouté Shabnam Shaik. Facebook espère ainsi réduire la désinformation et la propagation de spams grâce à ces nouvelles techniques. Les comptes mensongers dotés de la plus large audience sont particulièrement dans le viseur.
Cette opération d’assainissement intervient alors que Facebook a déjà lancé son outil de fact-checking sur le marché. Le principe derrière l’outil est de permettre à des utilisateurs de signaler les informations dont ils doutent de la véracité. Les liens signalés sont ensuite rassemblés dans un portail afin que des médias partenaires puissent les analyser.
Si au moins deux d’entre ces médias partenaires estiment que l’information signalée est contestable et fournissent un lien qui en atteste, alors le contenu sera marqué comme étant problématique avec un pictogramme. Les utilisateurs seront ensuite invités à se rendre sur un site partenaire pour plus d’informations et seront alertés que le contenu est peu fiable s’ils décident de partager le lien contesté.
En France par exemple, les médias partenaires retenus pour analyser les informations rassemblées dans l’outil de fact-checking sont le Monde, l’Agence France-Presse (AFP), BFM-TV, France Télévisions, France Médias Monde, L’Express, Libération et 20 Minutes.
Facebook dispose donc désormais de techniques supplémentaires de détection de faux comptes qu’il utilise en tandem avec l'outil de fact-checking pour contrecarrer la propagation de fausses informations. Voilà qui semble être de bon augure à l'approche de l'élection présidentielle française. Elle ne devrait pas être entachée de désinformation, du moins pas autant que ce fut le cas pour la récente élection américaine. Facebook pour sa part devrait, au moins momentanément, faire taire les critiques qui visent sa plateforme.
Sources : Annonce, abcnews
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L'Allemagne veut faire payer jusqu'à 500 000 euros à Facebook et aux autres réseaux, si les fausses actualités ne sont pas supprimées après 24 heures
Facebook améliore ses techniques de détection de faux comptes
Qui lui permettent d'en supprimer 30 000 en France
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Qui lui permettent d'en supprimer 30 000 en France
Le , par Patrick Ruiz
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