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Carrefour indique une amélioration des ventes sur les produits disposant d'une traçabilité
Sur la plateforme blockchain développée par IBM

Le , par Stéphane le calme

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Le Français Carrefour SA a vu ses ventes augmenter grâce à l’utilisation de la technologie blockchain pour suivre la viande, le lait et les fruits des exploitations aux magasins et a l’intention de l’utiliser sur davantage de produits afin de renforcer la confiance des consommateurs, a annoncé lundi un dirigeant.

La technologie blockchain, utilisée ici pour le suivi numérique, permet aux clients de voir des informations détaillées sur les produits (ils peuvent par exemple avoir accès à des informations sur la récolte ou l’emballage), ce qui les rassure sur la qualité des produits qu’ils achètent et leur permet d’éviter les produits contenant des organismes génétiquement modifiés, ou ayant été exposés à des pesticides s’ils le souhaitent.

Carrefour s’est servi de la blockchain pour publier des informations sur une vingtaine d’articles, dont du poulet, des œufs, du lait cru, des oranges, du porc et du fromage. L’entreprise a l’intention d’en ajouter une centaine d’autres cette année, en mettant l'accent sur les domaines dans lesquels les consommateurs veulent être rassurés, comme les produits pour bébé et les produits dits bio.

« Cela permet de créer un effet de halo. Les clients vont se dire "Si je peux faire confiance à Carrefour sur la qualité de ce poulet, je peux également faire confiance à Carrefour pour la qualité de ses pommes ou ses fromages" », a expliqué Emmanuel Delerm, responsable du projet blockchain chez Carrefour, lors d'une conférence.

Carrefour fait partie des entreprises de premier plan qui exploitent la blockchain pour déterminer l'origine des produits. Les consommateurs veillent de plus en plus à ce que leurs produits répondent aux normes en matière d'éthique et de sécurité générale.

Un partenariat gagnant avec IBM ?

En mars 2017, IBM a dévoilé son offre BaaS (Blockchain as a Service). La même année, des grandes enseignes de l’industrie agroalimentaire (notamment Nestlé, Unilever, Walmart, Dole, Driscoll’s, Golden State Foods, Kroger, McCormick and Company, McLane Company et Tyson Foods) ont décidé de s’appuyer sur la technologie de l’équipementier pour travailler sur la traçabilité des denrées périssables. Accélérer l'accès à des informations fiables permettrait de réduire les risques sanitaires en cas de problèmes.

IBM a fait valoir qu’avec la blockchain, trouver des informations comme l’origine, le conditionnement et le mouvement des denrées alimentaires sera une affaire de quelques secondes pour les agroalimentaires.

« L'opportunité que nous partageons est de fournir une transparence à travers l'écosystème aujourd'hui », a expliqué Brigid McDermott, vice-président d’IBM pour le développement de l’activité Blockchain.


Selon elle, concevoir une blockchain équivaut à la fois à apporter une « solution brillante » tout en assurant une « croissance de l’écosystème ».

« C'est ce que nous essayons de faire », a-t-elle déclaré. « Nous essayons d'utiliser cela pour obtenir cette transparence dans l'ensemble du système afin que nous puissions trouver le problème, afin que les gens puissent gérer des systèmes plus sûrs, des chaînes d'approvisionnement alimentaires plus sûres. »

Carrefour a travaillé sur ce système avec IBM, qui collabore avec un certain nombre de détaillants, de sociétés de logistique et de producteurs sur des systèmes permettant de suivre et de sécuriser leurs chaînes d'approvisionnement mondiales.

Il faut dire que la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Par extension, une blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.


Avoir des informations sur les produits, un critère motivant l’achat ?

Les clients peuvent numériser un code-barres QR sur un pomelo avec leur téléphone et connaître la date de la récolte, le lieu de la culture, le propriétaire de la parcelle, la date d'emballage, le temps de transport pour se rendre en Europe et des conseils sur la préparation.

« Le pomelo s'est vendu plus rapidement que l'année précédente en raison de la blockchain », a expliqué Delerm. « Nous avons vu un impact positif sur les ventes de poulet, qui ont été meilleures que lorsque nous n’utilisions pas la blockchain ».

L’initiative s’est avérée la plus populaire jusqu’à présent en Chine, où il est déjà courant que les acheteurs scannent les codes QR, puis en Italie et en France, certaines personnes passant jusqu’à 90 secondes à lire les informations de provenance.

Ils sont intéressés par des informations sur l'origine des produits et la manière dont les animaux sont soignés. Une vidéo d'un fermier et de ses poulets s'est révélée populaire, a-t-il déclaré.

« Les Millennials achètent moins, mais achètent de meilleurs produits pour leur santé, pour la planète », a déclaré Delerm.

Il reste encore des défis à relever, tels que le suivi des fruits et légumes vendus en vrac provenant de différentes fermes et la résistance des agriculteurs à partager trop d'informations, a-t-il ajouté.

Carrefour souhaite ajouter à l'avenir des gammes non alimentaires comme les vêtements, ainsi que davantage d'informations, telles que le prix que l'agriculteur reçoit en dehors du prix de vente. Il expérimente également des moyens d'identifier des produits qui ne reposent pas sur un code QR.


Carrefour s’allie à Nestlé pour apporter plus de transparence sur Mousline

Tandis que Carrefour concentre le projet sur ses propres marques, il a également collaboré avec Nestlé pour donner aux consommateurs un accès aux données de blockchain pour la purée de pommes de terre Mousline, leur permettant de voir qu’elle était issue de pommes de terre françaises.

Concrétisé en moins de six mois, ce projet est le fruit d’un partenariat tripartite. Après avoir rejoint la plateforme IBM Food Trust dès 2017 en tant que membre fondateur pour Nestlé, et en octobre dernier pour Carrefour, les 3 sociétés ont alors décidé de travailler ensemble sur ce projet. Au-delà de la technologie innovante appliquée à cette première Blockchain sur une marque nationale, la conduite du projet revêt un caractère totalement inédit puisque, pour la première fois en Europe, un distributeur et un industriel de renommée mondiale ont travaillé conjointement à sa mise en oeuvre. Pour Carrefour, ce partenariat tripartite s’inscrit dans la continuité de son programme en faveur de la transition alimentaire, Act For Food, et de sa volonté de promouvoir la Blockchain. A travers une marque nationale comme Mousline, cette première Blockchain vise pour Nestlé à renforcer le lien de confiance et de proximité avec ses consommateurs, grâce à la transparence de son approvisionnement et de sa fabrication.

Emmanuel Delerm a expliqué que :

« Cela permet au consommateur de savoir exactement comment est fait son produit, par qui il a été fait et d’où viennent les pommes de terres, c’est-à-dire de la Somme et d’autour de l’usine Mousline. Avec son smartphone, il a toutes les informations sur la provenance, sur le type de pommes de terre, sur la date de fabrication, sur la DLC et surtout sur son parcours ».

Depuis décembre 2018, son concurrent Auchan utilise également la blockchain pour suivre certains de ses produits. L’enseigne s’est toutefois tournée vers la solution blockchain de la startup allemande Te-Food et non vers celle d’IBM.

En début d’année, pour l’ouverture du salon de l’Agriculture, Emmanuel Macron déclarait que l’Europe devait s’appuyer sur les nouvelles technologies telles que la blockchain afin d’être à « l’avant-garde de la traçabilité en matière alimentaire ».

La Blockchain IBM

Source : Reuters

Et vous ?

Pensez-vous qu'avoir des informations sur les produits peut être considéré comme un critère motivant l’achat ?
Finalement la blockchain sert elle à autre que des demandes de financement pour créer des startups à la pérennité discutable qui se créent sur des buzzword (blockchain, IA etc.) ?

Voir aussi :

D'ici deux ans, 90% des implémentations actuelles de plateformes blockchain en entreprise devront être remplacées selon Gartner
Microsoft lance un kit de développement blockchain sur sa plateforme cloud Azure, pour permettre aux développeurs de créer des applications plus vite
La demande d'ingénieurs blockchain est en forte croissance avec une augmentation de 517 % de 2018 à 2019, selon un rapport

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Avatar de Andarus
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 04/06/2019 à 15:32
C'est quoi l'avantage de la blockchain par rapport à une base classique dans le cas présent?
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