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Avec un contrat de 600 millions de $, Apple va se lancer dans la production de puces en Europe
Grâce à l'acquisition de Dialog Semiconductor

Le , par Stéphane le calme

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Apple va débourser 300 millions de dollars pour acheter une partie de Dialog Semiconductor, une entreprise d'origine allemande spécialisée dans les semi-conducteurs, dont le siège social est situé à Reading au Royaume-Uni et avec laquelle l’éditeur d’iOS travaille depuis le premier iPhone. Le fabricant anglo-allemand fournit Apple en circuits intégrés de gestion de l’énergie.

Dialog Semiconductor figure en tête des fournisseurs de semi-conducteurs qui risquent d’être lâchés par Apple au profit de produits développés en interne. Depuis la parution d’une rumeur sur le développement d’un contrôleur d’alimentation au sein d’Apple, la situation de Dialog était devenue très précaire. Le fournisseur avait admis en fin d’année dernière qu’Apple avait la capacité de concevoir toute seule une telle puce, mais il assurait qu’il avait encore des contrats en cours avec ce client essentiel représentant 70 % de son chiffre d’affaires.

L’accord conclu avec le groupe de Cupertino lui accorde un sursis de trois ans. Le temps de diversifier sa clientèle et d’étendre ses marchés au-delà des mobiles, dans l’Internet des objets, l’automobile ou encore l’informatique. En effet, outre un versement de 300 millions de dollars, Apple s’engage à effectuer un paiement anticipé de 300 millions de dollars supplémentaires pour assurer la poursuite des fournitures de composants ( circuits de gestion de l’alimentation, circuits audio, circuits de recharge de batterie et autre composants mixtes) jusqu’en 2021, ce qui représente une transaction totale de 600 millions de dollars.

Alors que Dialog évoque un contrat de transfert d’actifs et de licence (Apple acquiert une licence des technologies de gestion de l’alimentation de Dialog Semiconducteurs), l’opération va un peu plus loin ; en effet, 300 salariés de Dialog, soit environ 16% de ses effectifs total, rejoindront Apple. Les équipes qui vont se joindre à Apple sont basées dans les régions de Livourne en Italie, de Swindon en Angleterre et de Nabern et Neuaubing en Allemagne, près de Munich, où Apple a déjà une opération.

Apple va reprendre certains des bâtiments qui appartenaient à Dialog. Il est également prévu que certaines équipes d’Apple et de Dialog Semiconductor partagent des bureaux. Les employés de Dialog recrutés par Apple dans cette acquisition vont être placés sous la responsabilité du vice-président principal des technologies matérielles d’Apple, Johny Srouji.

« Dialog possède une grande expertise dans le développement de puces et nous sommes ravis de compter sur ce groupe d'ingénieurs talentueux, qui soutient depuis longtemps nos produits et qui travaille directement pour Apple », a déclaré Srouji dans un communiqué. « Notre relation avec Dialog remonte aux premiers iPhones et nous sommes impatients de poursuivre cette relation de longue date avec eux ».

L'accord devrait être finalisé au cours du premier semestre de 2019, en attendant des approbations réglementaires. En septembre, alors qu'était présentée la dernière génération d'appareils iPhone, Apple a annoncé une nouvelle puce de son propre modèle, l'A12 Bionic. Apple affirme que l'A12 Bionic est le premier circuit intégré à 7 nm de l'industrie (bien que différentes entreprises le mesurent différemment).


Avec 6,96 milliards de transistors, l’A12 Bionic est dotée d’un processeur à 6 cœurs et d’un processeur graphique à 4 cœurs, ainsi que du moteur Neural Engine d’Apple pour l’exécution de charges de travail d’apprentissage automatique. Les deux cœurs hautes performances et les quatre cœurs d’efficacité de la puce, avec des cœurs hautes performances jusqu’à 15% plus rapides et une efficacité énergétique de 40% supérieure à celle des puces précédentes, et une consommation jusqu’à 50% inférieure. Apple affirme également que le moteur Neural est capable de traiter 5 billions d'opérations par seconde, contre 600 milliards pour son prédécesseur, l'A11.

« Cette transaction réaffirme notre relation de longue date avec Apple et témoigne de la valeur des activités et des technologies solides développées par Dialog », a déclaré Jalal Bagherli, PDG de Dialog, dans un communiqué. « À l'avenir, nous aurons une orientation stratégique claire, en nous appuyant sur notre expertise en circuits intégrés à signaux mixtes personnalisable et configurable et sur une conception écoénergétique de classe mondiale. Nos antécédents d'exécution, nos relations clients approfondies et nos employés talentueux nous confèrent une grande confiance dans nos perspectives de croissance future. Nous estimons que cette transaction sert au mieux les intérêts de nos employés et de nos actionnaires, qui bénéficieront d'une activité plus ciblée et de perspectives de croissance solides et une flexibilité financière supplémentaire pour investir dans des initiatives de croissance stratégiques ».

Une annonce qui survient dans un contexte particulier

"The Big Hack", c’est ainsi que Bloomberg appelle ce qui pourrait être l’un des plus grands programmes d’espionnage commercial d’un État-nation : le gouvernement chinois aurait réussi à accéder aux serveurs de près de 30 sociétés américaines, y compris Apple.

Selon un rapport publié en début de mois par Bloomberg, le spécialiste américain des cartes mères de serveurs, Supermicro, aurait été compris en Chine, où des groupes affiliés au gouvernement auraient infiltré sa chaîne d'approvisionnement pour insérer de minuscules puces, de taille comparable à un grain de riz ou à un bout de crayon, sur des cartes mères qui se sont retrouvées dans des serveurs déployés aux États-Unis.

Le hack a été découvert quand, en 2015, Amazon a commencé à évaluer discrètement une start-up US appelée Elemental Technologies (désormais AWS Elemental), en vue d'une acquisition potentielle destinée à permettre une expansion majeure de son service de streaming vidéo, connu aujourd'hui sous le nom d'Amazon Prime Video. Basé en Oregon (USA), Elemental a conçu un logiciel permettant de compresser des fichiers vidéo volumineux et de les formater pour différents appareils. Comme le rapporte Bloomberg, la technologie d'Elemental avait permis de diffuser les Jeux olympiques en ligne, de communiquer avec la Station spatiale internationale et de transmettre des images de drones à la CIA. Les contrats de sécurité nationale d’Elemental n’étaient pas la raison principale pour laquelle Amazon voulait racheter la start-up, mais Elemental cadrait parfaitement avec les activités gouvernementales d’Amazon, telles que le cloud hautement sécurisé créé par Amazon Web Services (AWS) pour la CIA.


Dans le cadre de l'enquête d'Amazon avant l'acquisition d'Elemental, AWS a engagé une société tierce pour examiner la sécurité de la start-up, d'après une source de Bloomberg familière au dossier. La première étape de l'enquête a révélé des problèmes troublants qui ont amené AWS à examiner de plus près le principal produit d’Elemental : les serveurs installés par les clients sur leurs réseaux pour gérer la compression vidéo. Ces serveurs étaient assemblés par Supermicro, une société basée à San José, qui est l’un des plus grands fournisseurs de cartes mères de serveurs.

Un responsable US a déclaré que les enquêteurs avaient découvert que l’opération d’espionnage affectait près de 30 entreprises, dont une grande banque, des entrepreneurs publics et Apple. La firme de Cupertino était un client important de Supermicro et avait prévu de commander plus de 30 000 de ses serveurs en deux ans pour un nouveau réseau mondial de datacenters. Trois insiders chez Apple auraient également déclaré qu'à l'été 2015, il avait été trouvé des puces malveillantes sur les cartes mères Supermicro. Apple a donc rompu ses liens avec Supermicro l'année suivante, en évoquant toutefois des raisons non liées à la sécurité.

Apple et Amazon ont démenti la présence de micropuces « espion » chinoises dans leurs serveurs et ont nié être informés d'une enquête du FBI à ce sujet.

Source communiqué de presse (au format PDF)

Voir aussi :

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