Des centaines de satellites en orbite pour une connectivité internet plus rapide
L'ambitieux projet du cofondateur de Paypal Elon Musk
Le 2015-01-19 11:52:58, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Elon Musk, un entrepreneur connu pour être le cofondateur de Paypal, SpaceX (spécialisée dans la conception de navettes spatiales), Tesla Motors (qui construit des voitures électriques de nouvelle génération) et SolarCity, en plus d’être à l’initiative du projet Hyperloop (un système de transport à grande vitesse), voudrait cette fois-ci relever un autre défi : mettre des satellites en orbite afin de créer un vaste « Internet spatial » dont l’objectif serait d’accélérer la vitesse du trafic sur le web, en plus de fournir une connexion à moindre coût aux 4,3 milliards de personnes qui en sont encore dépourvues, selon les statistiques d’une récente étude des Nations-Unies. Il espère même que son système sera utilisé un jour pour connecter à internet des personnes vivant sur Mars.
Un projet auquel il croit vraiment puisqu’il se dit être prêt à investir jusqu’à 10 milliards de dollars. « Nous nous focalisons sur la création d’un système mondial de télécommunications qui sera plus grand que tout ce qui a été imaginé jusqu’à présent », a-t-il confié au quotidien Bloomberg. Musk, qui n’a pas encore baptisé son projet de conquête de l’espace, a tout de même expliqué que celui-ci consisterait à mettre en orbite des centaines de satellites à 750 miles (1 207 km) au-dessus de la Terre, beaucoup plus proche donc que la traditionnelle distance de 22 000 miles (35 406 km) que respectent les satellites géostationnaires de communication. L’avantage d’avoir des satellites plus proches de la Terre devrait permettre d’obtenir un service internet plus rapide puisque les signaux électromagnétiques auront une distance moins importante à parcourir. En théorie, le service tel que proposé par Musk sera capable de rivaliser avec la vitesse de connexion offerte par les câbles de fibre optique tout en ayant l’avantage de rendre internet disponible dans des régions éloignées et pauvres qui n’y ont pas accès. « La vitesse de la lumière est 40 % plus rapide dans le vide spatial que dans la fibre », a-t-il rappelé.
Côté administratif, c’est à Seattle que seront basés les bureaux où seront recrutées une soixantaine de personnes au départ. Ce nombre devrait flirter avec le millier d’employés en trois ans. Précisons quand même qu’il ne sera pas le seul projet sur lequel ils vont devoir travailler, puisque Musk prévoit déjà qu’ils se penchent sur la conception de capsules Dragon et des fusées Faucon issues de SpaceX dans leur planning. « Nous voulons les meilleurs ingénieurs qui vivent à Seattle ou qui veulent bien se déplacer vers la région de Seattle et qui travaillent sur l'électronique, les logiciels, les structures et les systèmes d'alimentation, (…) nous voulons les meilleurs talents d’ingénierie de toutes sortes », a avancé Musk.
Si ce projet semble ambitieux, il n’est certainement pas le premier du genre. En effet, la semaine dernière, un consortium baptisé OneWeb avec à sa tête Greg Wyler, le fondateur de la startup O3b Networks, présentait déjà un projet de la même nature qui reposait sur le lancement de 648 satellites. OneWeb a obtenu le soutien financier de Virgin Group, la société du milliardaire britannique Richard Branson, et de Qualcomm, fabricant américain de puces électroniques. OneWeb espère être opérationnel dans quatre ans, soit un an avant le projet de Musk.
Mais ce n’est pas tout. Google et Facebook sont également intéressés par cette conquête de l’espace. Seulement, les deux poids lourds technologiques ne comptent pas s’appuyer uniquement sur des satellites pour une meilleure distribution d’un internet plus rapide : ils souhaitent également s'appuyer sur des drones pour des mesures pratiques (le déploiement sera certainement plus rapide). Aussi, Google a racheté Skybox l’an dernier, un fabricant de microsatellites, mais également Titan Aerospace, un concepteur de drones. Pour sa part, Facebook a mis sur pied le laboratoire Connectivy Labs afin de coordonner ses efforts. Parmi le personnel recruté figurent notamment d'anciens experts de la NASA, l’agence spatiale américaine. Un enjeu stratégique pour les deux américains, qui espèrent ainsi avoir des millions d’utilisateurs en plus et donc une audience plus forte pour les publicités qui constituent l’essentiel de leur business model.
Source : Bloomberg
Un projet auquel il croit vraiment puisqu’il se dit être prêt à investir jusqu’à 10 milliards de dollars. « Nous nous focalisons sur la création d’un système mondial de télécommunications qui sera plus grand que tout ce qui a été imaginé jusqu’à présent », a-t-il confié au quotidien Bloomberg. Musk, qui n’a pas encore baptisé son projet de conquête de l’espace, a tout de même expliqué que celui-ci consisterait à mettre en orbite des centaines de satellites à 750 miles (1 207 km) au-dessus de la Terre, beaucoup plus proche donc que la traditionnelle distance de 22 000 miles (35 406 km) que respectent les satellites géostationnaires de communication. L’avantage d’avoir des satellites plus proches de la Terre devrait permettre d’obtenir un service internet plus rapide puisque les signaux électromagnétiques auront une distance moins importante à parcourir. En théorie, le service tel que proposé par Musk sera capable de rivaliser avec la vitesse de connexion offerte par les câbles de fibre optique tout en ayant l’avantage de rendre internet disponible dans des régions éloignées et pauvres qui n’y ont pas accès. « La vitesse de la lumière est 40 % plus rapide dans le vide spatial que dans la fibre », a-t-il rappelé.
Côté administratif, c’est à Seattle que seront basés les bureaux où seront recrutées une soixantaine de personnes au départ. Ce nombre devrait flirter avec le millier d’employés en trois ans. Précisons quand même qu’il ne sera pas le seul projet sur lequel ils vont devoir travailler, puisque Musk prévoit déjà qu’ils se penchent sur la conception de capsules Dragon et des fusées Faucon issues de SpaceX dans leur planning. « Nous voulons les meilleurs ingénieurs qui vivent à Seattle ou qui veulent bien se déplacer vers la région de Seattle et qui travaillent sur l'électronique, les logiciels, les structures et les systèmes d'alimentation, (…) nous voulons les meilleurs talents d’ingénierie de toutes sortes », a avancé Musk.
Si ce projet semble ambitieux, il n’est certainement pas le premier du genre. En effet, la semaine dernière, un consortium baptisé OneWeb avec à sa tête Greg Wyler, le fondateur de la startup O3b Networks, présentait déjà un projet de la même nature qui reposait sur le lancement de 648 satellites. OneWeb a obtenu le soutien financier de Virgin Group, la société du milliardaire britannique Richard Branson, et de Qualcomm, fabricant américain de puces électroniques. OneWeb espère être opérationnel dans quatre ans, soit un an avant le projet de Musk.
Mais ce n’est pas tout. Google et Facebook sont également intéressés par cette conquête de l’espace. Seulement, les deux poids lourds technologiques ne comptent pas s’appuyer uniquement sur des satellites pour une meilleure distribution d’un internet plus rapide : ils souhaitent également s'appuyer sur des drones pour des mesures pratiques (le déploiement sera certainement plus rapide). Aussi, Google a racheté Skybox l’an dernier, un fabricant de microsatellites, mais également Titan Aerospace, un concepteur de drones. Pour sa part, Facebook a mis sur pied le laboratoire Connectivy Labs afin de coordonner ses efforts. Parmi le personnel recruté figurent notamment d'anciens experts de la NASA, l’agence spatiale américaine. Un enjeu stratégique pour les deux américains, qui espèrent ainsi avoir des millions d’utilisateurs en plus et donc une audience plus forte pour les publicités qui constituent l’essentiel de leur business model.
Source : Bloomberg
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pmithrandirExpert éminentPour ma part, je suis plutôt opposé au principe de starlink.
Je trouve l'idée géniale, très inventive, etc... mais le bénéfice ne vaut pas le cout(avoir des satellites en masse dans le ciel).
Les buts du projets sont louables, avoir internet partout, même peut etre bientot dan les bateaux, dans les avions, etc... a des tarifs abordables.
Mais je pense que la nature mérite un certain respect, surtout quand ces décisions sont irréversibles.
Et oui, je pense que c'es les petits pas qui font les grands refus. Si un pays comme la France refuse, pour des raisons valables, le projet, il est proable qu'a un moment la question se pose en Europe.
Vous imaginez vraiment le projet starlink déployés sans :
la Russie
la Chine,
l’Europe
...
A un moment, on réduit tellement la cible des clients potentiels que le projet n'est plus rentable.
Après, je me fais assez peu d'illusion. Le progrés va nous amener a toute vitesse dans cette direction et on commencera a se poser la question a 35 000 satellites déployés... et le mal sera fait.
Ensuite d'autres puissances feront des réseaux concurrents, et cette idée aura mis en l'air 200 000 satellites avant 10 ans. Donc la moitié seront inutilisés car leur maison mère fera faillite.le 10/03/2021 à 10:59 -
JipétéExpert éminent séniorAh, ça c'est de l'écologie bien maîtrisée et du développement durable de haut vol, bravo les gars !
Et pas un seul Vert pour monter au créneau et gueuler contre ?
Et tout ça pour quoi ? Pour échanger des vidéos de chats ?
Lamentable…le 12/11/2019 à 8:38 -
eldran64Membre extrêmement actifC'est le pot de terre contre le pot de fleur.
Je ne suis pas partisan de l'internet via les satellites.
Si on oublie le coût monstrueux d'autant de lancement, c'est surtout la pollution environnementale générée pour le lancement de tout ces satellites qui me préoccupe le plus.
Pour la partie pollution lumineuse, elle aura probablement des impacts sur les animaux diurnes (il faudrait faire des études là dessus).
Bref l'environnement d'un côté et le fric de l'autre pour moi la messe est dite.le 06/02/2020 à 8:44 -
UtherExpert éminent séniorOu peut-être que certains sont très concernés par l'état de la terre, ce qui fait qu'ils préfèrent une vraie réflexion sur les problèmes plutôt qu'on mélange tout n'importe comment dans un petit message d'indignation générique convenu.
Les enjeux de la pollution terrestre et spatiale sont très différents. De même, ça n'a pas de sens de ramener un projet de télécommunication privé à une problématique de santé, c'est des moyens, des recherches et des personnes différentes. Parmi les autres choses que Starlink ne fait pas, on aurait aussi pu citer la paix au Moyen-Orient, trouver un sens a la vie et le retour de l'être aimé.
Visiblement tu n'habites pas dans une zone mal desservie, tant mieux pour toi, mais je t'assure que une bonne connexion haut-débit c'est un rêve pour beaucoup de personnes en environnement rural pour qui la fibre n'est pas envisageable et pour qui l'ADSL et la 4G peuvent être très mauvais.
Il y a aussi un principe de réalité qui fait que certaines choses sont plus faciles à faire que d'autre. La recherche médicale est un domaine qui exige globalement bien plus de temps que l'ingénierie, l'électronique ou l'informatique. Les processus biologiques étant souvent plus lent, moins predictibles, et que les êtres vivants sont des machines variées et variable que l'on doit prendre tel que la nature nous les a données, alors que la plupart des créations humaines sont construites selon des plans que l'on maîtrise quasi parfaitement.
Et pourtant la quantité de recherche qui se fait actuellement sur le Sida ou en génétique, c'est colossal comparé a Starlink qui est juste une production en série de technologies spatiales depuis longtemps maîtrisée. Et en ce moment, s'il y a bien un sujet sur lequel la recherche ne chôme pas, c'est bien le Covid, vu que malheureusement, la Chloroquine préconisée par le prophète marseillais peine toujours à démontrer son efficacité.
Je ne dis pas que toutes les nouveautés technologiques actuelles sont nécessaires, bien au contraire, des technologies comme la 5G, l'évolution matérielle forcée des PC/smartphones actuels, le tournant du tout en ligne actuel,... sont clairement un énorme gâchis au vu des besoins de la majorité des utilisateurs. Mais pour le coup Starlink serait un vrai plus pour les personnes privées du haut débit.
Sauf que non, pour peu qu'on se renseigne sérieusement sur les contraintes de ce qu'implique un voyage vers Mars, on apprend vite que ça serait la pire idée pour améliorer ses chances de survie. L’environnement de Mars sera toujours énormément plus hostile que la Terre même si elle subit les pires niveaux de pollution humaine. Aucune colonisation de Mars n'est envisageable sans une Terre opérationnelle pour la ravitailler en quasi permanence.le 17/08/2020 à 22:03 -
UtherExpert éminent séniorBien évidemment que SpaceX n'a pas lancé des centaines de sattelites pour le bien être d'une petite tribu indienne. Bien evidement que c'est de la communication. Il n'empêche que cette tribu représente plutôt bien l'intérêt de Starlink : avoir accès a un intérêt de qualité dans les endroits où c'est difficile.
Ce qui est marrant c'est que vous associez ça au pouvoir alors que Starlink est et restera bien moins important que les opérateurs traditionnels qui desservent déjà et continueront a desservir la grande majorité de la population. Ils ne sont pas plus philanthropes que Elon Muskle 12/10/2020 à 6:16 -
AoCannailleExpert confirméIl me semble que la France est encore maitre de comment elle attribue l'usage des fréquences d'ondes sur son territoire, starlink ne peut pas arriver et dire "je prend la bande xGhz" partout dans le monde et que chaque pays ferme sa gueule...
Et puis, je trouve ça étrange, la NASAsubventionnesous-traite les projets spaciaux de musk, c'est à dire qu'on a encore les USA qui vont foutre leur merde partout avec leur législation extra-territoriale à 2 balles...
S'il n'y avait pas eu les scandale du blocage unilatéral de site en .com, des amendes à la BNP, Snowden et Assange, j'aurais pu être pour ce genre de système.
Bref, par principe de la neutralité du web, je suis plutôt contre le fait d'avoir une infrastructure de communication aux mains d'une entreprise privée, qui plus est américaine.le 10/03/2021 à 9:44 -
LeruasMembre éclairéC'est indiqué dans l'article justementle 17/01/2020 à 12:30
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JipétéExpert éminent séniorC'est effarant :
Comment ça, du gouvernement américain ? Il s'agit là d'un problème mondial qui concerne toute l'humanité, c'est à des instances internationales de gérer ça !
Communication de trouducs, de la pub, quoi...
On en est là. Un jour ça va arriver pour de bon et ce jour-là on pleurera les morts...
Oui, parce que le jour où il leur faudra s'échapper, il s'échapperont dans un environnement rempli de déchets, vous voyez le truc ? Ils sont un peu comme les pompiers dans leur beau camion rouge, mais cerné par les flammes immenses d'un incendie hors de contrôle. Pauvre d'eux...
Hallucinant d'en arriver là, mais d'un autre côté, quelque part, qu'ils en envoient encore plus, qu'ils noient le ciel de ces cochonneries, elles s'autodétruiront.
Il a bon dos, le bug ! Quelle bande d'incapables, on croit rêver...
On est propres, avec des guignols pareils aux manettes.
C'est effarant...le 19/10/2020 à 11:40 -
Mister NonoMembre chevronnéQui a dit que l'homme pollue la terre ? NON, il pollue la terre ET le ciel.
Pauvre humanité.le 30/05/2019 à 17:30 -
phoebiosMembre à l'essaiOn peut voir le problème de plusieurs manière différentes. Le fait que l'on fasse brûler un satellite n'est pas forcément le "pire".
Les satellites Starlink sont conçus pour brûler à 95% dans l'atmosphère pour la première itération. Les derniers envoyés sont censés brûler à 100%. Ce choix a été fait pour ne pas encombrer les orbites avec des satellites morts (ou des débris). Starlink étant en orbite basse n'importe quel débris de la constellation brûlera en quelques semaines. On évite d'encombrer l'orbite de la terre. Ça c'est le coté "pratique" de ce choix technique.
D'un point de vue des matériaux et de la ressource, est-ce que les satellites Starlink ne sont pas moins gourmands finalement qu'un réseaux télécom en fibre optique et câbles ? Fabrication, installation et entretien avec tout le BTP que ça implique, notamment le béton, sont des activités extrêmement polluantes aussi (surtout la fabrication du béton, une des pires). Je n'ai pas la réponse à cette interrogation mais ça me semble pas évident dans un sens ou dans l'autre.
L'utilité ensuite d'un tel réseau en plus du terrestre? Plusieurs activités sont envisageables:
- Les vidéos de chat évidemment ;-)
- Décongestionner une zone géographique comme un centre urbain par exemple, en faisant passer certaines communications longues distances par l'espace au lieu de transiter par tout les intermédiaires terrestres. Créer ainsi des interconnections qui n'existent pas au sol plus directes quand c'est avantageux.
- Accès internet en zone non développée: De la zone rurale en France au désert de je ne sais quel coin du monde.
- Accès internet pour le maritime permettant plus de débit et de nouveaux usages. Idem pour l'aviation.
- Fourniture d'une couverture mondiale pour les scientifiques aussi (balises et télémétrie n'importe ou dans le monde pour leurs armées de capteurs environnementaux)
- Connectivité sans apport terrestres pour l'industrie et les collectivités publiques (feux de route connectés, radars automatiques dans des zones encore plus paumées :-/ , etc...)
Globalement fournir une connectivité la ou ce n'était pas possible ou financièrement envisageable avant.
Alors après il est clair que cramer des trucs dans l'atmosphère c'est pas bon du tout. A notre époque on préférerai ne pas le faire. Mais est-ce mieux que la situation actuelle ou pas ? Je ne sais pas mais encore une fois la réponse me semble pas si évidente.
EDIT:Typole 12/11/2019 à 12:27