« Les API Java peuvent être soumises au Copyright »
La bataille entre Oracle et Google relancée
Le 2014-05-12 11:26:02, par Hinault Romaric, Responsable .NET
« Les API Java peuvent être protégées par le droit d’auteur » : revirement de situation dans la bataille juridique entre Oracle et Google pour violation des brevets Java dans Android.
Un juge fédéral de la Cour d’appel de Washington aux États unis a statué qu’Oracle pouvait revendiquer son droit d’auteur sur les API (Application Programming Interface) Java.
Pour rappel, Oracle avait attaqué en aout 2010 Google en justice pour violation de ses brevets Java dans Android et sa machine virtuelle Davilk. Pour Oracle, Google aurait pris « les plus attrayantes et les plus importantes pièces de programmation de Java d’Oracle pour créer Android. »
Oracle revendiquait la violation de 37 API Java. Celui-ci avait été débouté dans une première décision de justice, par le juge William Alsup (développeur lui aussi à ses heures perdues), qui avait statué en mai 2012 que les API ne peuvent pas être soumises au droit d’auteur.
Oracle avait fait appel en fin d’année dernière et vient d’obtenir une importante victoire dans cette affaire. Trois jugés fédéraux sont tombés d’accord vendredi dernier que les API peuvent être protégées par un Copyright, « jusqu'à ce que soit la Cour suprême, soit le Congrès nous dise le contraire. »
Par cette décision, Oracle pourrait donc faire payer à Google des redevances importantes sur Java et sommer le géant de la recherche d’arrêter d’utiliser sa technologie, ce qui pourrait entrainer la fin de Davilk.
Oracle s’est félicité de cette conclusion des juges. Pour un porte-parole la société, il s’agit d’« une victoire pour Oracle et l'ensemble du secteur des logiciels, qui dépend de la protection des droits d'auteur pour alimenter l'innovation et garantir que les développeurs sont récompensés pour leurs avancées ».
De son côté, Google s’est dit extrêmement déçu par cette « décision qui crée un précédent préjudiciable pour l'informatique et le développement de logiciels ». La société ne compte pas cependant baisser les bras et évalue actuellement ses options.
Source : La décision des juges
Et vous ?
Que pensez-vous de ce revirement de situation ? Les API doivent-elles être protégées par le droit d’auteur ?
Quels pourraient être les dégâts d’une telle décision sur Android et l’écosystème Java ?
Un juge fédéral de la Cour d’appel de Washington aux États unis a statué qu’Oracle pouvait revendiquer son droit d’auteur sur les API (Application Programming Interface) Java.
Pour rappel, Oracle avait attaqué en aout 2010 Google en justice pour violation de ses brevets Java dans Android et sa machine virtuelle Davilk. Pour Oracle, Google aurait pris « les plus attrayantes et les plus importantes pièces de programmation de Java d’Oracle pour créer Android. »
Oracle revendiquait la violation de 37 API Java. Celui-ci avait été débouté dans une première décision de justice, par le juge William Alsup (développeur lui aussi à ses heures perdues), qui avait statué en mai 2012 que les API ne peuvent pas être soumises au droit d’auteur.
Oracle avait fait appel en fin d’année dernière et vient d’obtenir une importante victoire dans cette affaire. Trois jugés fédéraux sont tombés d’accord vendredi dernier que les API peuvent être protégées par un Copyright, « jusqu'à ce que soit la Cour suprême, soit le Congrès nous dise le contraire. »
Par cette décision, Oracle pourrait donc faire payer à Google des redevances importantes sur Java et sommer le géant de la recherche d’arrêter d’utiliser sa technologie, ce qui pourrait entrainer la fin de Davilk.
Oracle s’est félicité de cette conclusion des juges. Pour un porte-parole la société, il s’agit d’« une victoire pour Oracle et l'ensemble du secteur des logiciels, qui dépend de la protection des droits d'auteur pour alimenter l'innovation et garantir que les développeurs sont récompensés pour leurs avancées ».
De son côté, Google s’est dit extrêmement déçu par cette « décision qui crée un précédent préjudiciable pour l'informatique et le développement de logiciels ». La société ne compte pas cependant baisser les bras et évalue actuellement ses options.
Source : La décision des juges
Et vous ?
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marclebrunMembre du ClubIl est intéressant de constater que les commentaires d'Oracle et de Google sont diamétralement opposés :
- Oracle : le secteur informatique dépend de la protection des droits d'auteur pour alimenter l'innovation
- Google : décision préjudiciable pour l'informatique et le développement de logiciels
Enfin moi je suis de l'avis de Google pour le coup :-)le 12/05/2014 à 11:43 -
Traroth2Membre émériteUne API peut être soumise au copyright, ou LE truc que tout le monde craignait dans ce conflit entre Oracle et Google. Le précédent que ça créé va avoir des répercussions incalculables dans toute l'industrie, en commençant par Java, pour lequel l'avenir s'assombrit.
Parce que si une API est soumise au copyright, ça veut dire qu'il faut l'autorisation des ayants-droits pour s'en servir. Et ça, c'est une catastrophe.le 12/05/2014 à 14:16 -
Traroth2Membre éméritele 12/05/2014 à 14:18
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eclesiaRédacteurTu es en retard, ca a commencé en 2012
Pour ma part c'est la fin de projet Apache Harmony et le départ de la fondation Apache du JCP qui m'a fait commencé le projet.
Le projet dont tu parles est ici meme, hébergé sur developpez :
http://unlicense.developpez.com
Topic forum : Projet 2D,3D Public Domain (bibliothèque, base de connaissances)
Donc pour ceux que ca interesse, unlicense-lib c'est la 2eme plus grand librairie mondiale de code placé dans le domaine public (apres Djehuty). c'est + de 130.000 lignes de code, des apis complete refaite a partir de rien, + de 30 contributeurs. contenant api et implémentation de : encodage de caracteres, image, widgets, audio, video, moteur 2d/3d, font, checksum,collection, etc...etc...
S'il y a des volontaires pour contribuer vous etes les bienvenues.
Pour revenir au sujet, ca ne m'etonne pas de la part d'oracle ce genre de coup bas. Autant Sun était tolérant, autant Oracle se servira de tout pour controler l'ecosysteme java.le 12/05/2014 à 20:07 -
air-dexMembre expertIl y a aussi le fait que la technologie mobile reine de l'époque était un certain Java ME (J2ME à l'époque). Du coup les quelques devs mobiles de l'époque pouvaient très facilement passer à "JavAndroid" puisqu'ils connaissaient déjà Java et les problématiques liées aux mobiles.
Depuis quand la majorité des devs Java travaille-t-elle sous Mac OS X ?Perso je n'ai jamais vu ça. le 12/05/2014 à 14:03 -
deusyssExpert éminentJ'ajouterai même que Google utilise beaucoup Python de son côté, donc ils auraient pu partir là-dessus.
Perso je n'ai jamais aimé java, mais depuis que oracle a racheté sun,je m'inquiète beaucoup pour la perennité des progiciels vendus aux clients. Il n'y a qu'à voir l'historique d'oracle avec des projet comme open office ou mysqlle 12/05/2014 à 12:09 -
GugelhupfModérateurBreveter une API (ex: une liste chainée, un arbre binaire etc...), c'est comme breveter une formule mathématique.
D'ailleurs j'ai toujours du mal à comprendre comment une entreprise comme Microsoft peut se faire de l'argent sur son vieux format FAT32.J'ajouterai même que Google utilise beaucoup Python de son côté, donc ils auraient pu partir là-dessus. Perso je n'ai jamais aimé javale 12/05/2014 à 13:07 -
Traroth2Membre émériteEn l'occurrence, le premier procès d'Oracle contre Google a déjà stérilisé tous les projets d'implémentations libres ou open-source de la JRE ou des outils de développement Java : Apache Harmony, SableVM, GCJ, GNU Classpath... Tous en coma dépassé.
Mais là, on atteint un niveau bien supérieur...le 12/05/2014 à 17:58 -
ShutyMembre éprouvéJe pense que c'est une des bonnes raison qui font que les grosses boites ont tendance à créer leurs propre language. C'est beaucoup de boulot, mais il n'y a aucun compte à rendre...le 12/05/2014 à 11:41
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I_PnoseMembre chevronnéNous somme en 2014, les machines virtuelles font partie intégrante du quotidien des développeurs, je ne vois absolument aucune raison pour laquelle une personne possédant un Mac ne pourrait pas développer pour W8/WP8 (et pour ceux qui n’aiment pas les VM, Nokia leur mâche le boulot).
Pour ce qui est du sujet, si je fais l’analogie avec la plateforme .Net de Microsoft, on ne peut pas non plus forker le Framework .Net. Seulement ça n’a pas empêché la création du projet Mono qui met à disposition une implémentation libre des classes de base (ainsi que de la CLI et du compilateur C#). Ce que je veux dire c’est que je ne vois pas ici de différences notables avec Java et son écosystème ; en l’occurrence Google a réécrit la VM (Dalvik) mais n’a pas réécrit les APIs, et au final se fait taper dessus. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est normal (car ces histoires de brevet me donnent généralement la nausée) mais ça ne me choque pas non plus...le 12/05/2014 à 16:38