
Tesla a proposé son FSD en tant qu'option sur ses véhicules, les clients payant jusqu'à 10 000 dollars pour avoir la possibilité d'accéder au logiciel dès sa sortie. Mais des années se sont écoulées depuis l'introduction de cette option, et ce n'est qu'en 2020 qu'un groupe restreint de propriétaires a pu accéder à une version bêta de la fonction.
Si l'expression Full Self-Driving, littéralement « conduite autonome intégrale », laisse peu d'ambiguïté quant à ses aspirations, la technologie accomplit bien moins que ce que les mots impliquent. La FSD serait en fait une version sophistiquée de l'assistance au conducteur de niveau 2, telle que définie par SAE International, arbitre de nombreuses normes automobiles mondiales.
Bien que toujours en bêta, le prix du FSD a, quant à lui évolué : il coûtait 5 000 $ au lancement. Mais lorsque Tesla a commencé à déployer la version bêta de FSD auprès d'un groupe restreint de clients en octobre 2020, le prix est passé à 10 000 $. En septembre 2021, Tesla a commencé à ouvrir la version bêta à davantage de clients via un nouveau bouton « demande » avant d'augmenter le prix à 12 000 $ plus tôt en 2022. Puis, en août 2022, Elon Musk a annoncé que le prix allait passer à 15 000 dollars en Amérique du Nord le 5 septembre 2022 :
Tesla a du mal à opérer dans la neige
Une vidéo a récemment été publiée sur le compte YouTube de Detroit Tesla qui montrait un conducteur testant le mode Full Self-Driving de sa Tesla après que la ville eut reçu quelques centimètres de neige. Nous ne parlons donc pas d'une tempête de neige aveuglante qui a complètement recouvert la ville ici. Juste un temps hivernal régulier pour de grandes parties du pays. Et comme vous pouvez l'imaginer, les choses ne se sont pas bien passées. Du tout.
Il n'a fallu que quelques secondes de conduite pour que le chauffeur soit contraint de prendre le relais afin d'empêcher la voiture de s'enfoncer dans un trottoir. FSD a également décidé d'enclencher une vitesse que le conducteur jugeait beaucoup trop élevée pour les conditions et a commencé à glisser lorsqu'il a dû s'arrêter à un feu de circulation. Environ deux minutes après le début de la vidéo, le conducteur déclare : « Je ne peux même pas prononcer mes phrases sans que la voiture devienne folle ».
Le conducteur dit également : « Je ne pense pas qu'ils aient encore entraîné les réseaux neuronaux pour la neige ». Compte tenu du fait que Teslas a déjà du mal à gérer des routes parfaites dans des conditions idéales, ce n'est pas surprenant. Mais au fur et à mesure que la vidéo avance, voir à quel point FSD gère mal les rues à vitesse relativement faible et avec peu de neige est relativement déconcertant.
Après tout, c'est un conducteur attentif qui montre à quel point la « conduite entièrement autonome » est dangereuse. Mais n'importe qui avec le même véhicule pourrait être sur la route et faire confiance à un système qui n'est clairement pas encore au point.
Évidemment, il est plus difficile de programmer une voiture pour qu'elle conduise sous la pluie ou la neige, mais c'est exactement la raison pour laquelle le nom est si trompeur même avec "Beta" à la fin. Et aussi pourquoi les affirmations de Musk selon lesquelles « Tesla sera bientôt capable d'une autonomie complète » sont polémiques : selon des experts, nous sommes encore à des années de voir un véhicule totalement autonome permettant de conduire les passagers vers leur destination en toute sécurité, indépendamment du temps.
Ce n'est pas la première fois que les incidents avec Full Self-Driving sont rapportés
Un journaliste de CNN a décrit son expérience désagréable avec le logiciel.
Dans son article, McFarland a déclaré que le logiciel ressemble davantage à un « tour » pour épater ses amis plutôt qu'à une fonctionnalité qu'il faudrait impérativement avoir.
McFarland a posté une vidéo de la conduite qu'il a prise depuis la banquette arrière de la voiture, tandis qu'un autre conducteur était assis sur le siège avant, prêt à prendre le contrôle total en cas de besoin. Le journaliste a décidé d'emmener le véhicule faire un tour sur Flatbush Avenue à Brooklyn, une route urbaine encombrée qui peut être difficile même pour les conducteurs les plus expérimentés.
La vidéo montrait des extraits du trajet, se concentrant principalement sur les moments où le Model 3 hésitait ou tentait de s'engouffrer dans le trafic. Le conducteur a déclaré qu'il devait prendre le contrôle du logiciel autonome environ tous les trois blocs. Cependant, il a noté qu'il aurait peut-être pris le contrôle plus que quelqu'un qui était habitué au logiciel.
McFarland a déclaré que le véhicule effectuait souvent des virages saccadés et freinait ou accélérait à des moments inattendus du trajet. Trois choses qui peuvent être risquées en milieu urbain, mais des problèmes qui ont été fortement signalés par les utilisateurs bêta sur YouTube.
Voici une partie de son expérience :
« Lorsqu'une douzaine de petits enfants sont passés devant notre Tesla en mode "Full Self-Driving", j'avais de bonnes raisons d'être nerveux.
J'avais passé ma matinée sur la banquette arrière du Model 3 à utiliser le mode "Full Self-Driving", le système qui, selon Tesla, changera le monde en permettant de disposer de véhicules autonomes sûrs et fiables. Le logiciel a failli pousser la voiture à s'écraser sur un chantier de construction, a essayé de foncer sur un camion à l'arrêt et tenter de conduire du mauvais côté de la route. Les conducteurs en colère klaxonnaient alors que le système hésitait, parfois en plein milieu d'une intersection. (Nous avions un conducteur humain attentif au volant pendant tous nos tests, pour prendre le contrôle total en cas de besoin.)
Le "Full Self-Driving" du Model 3 a nécessité de nombreuses interventions humaines pour nous protéger ainsi que tous les autres sur la route. Parfois, cela signifiait appuyer sur le frein pour désactiver le logiciel, afin qu'il n'essaie pas de contourner une voiture devant nous. D'autres fois, nous avons rapidement secoué le volant pour éviter un accident. (Tesla dit aux conducteurs de porter une attention constante à la route et d'être prêts à agir immédiatement.)
J'espérais que la voiture ne ferait plus d'erreurs stupides. Après ce qui a semblé être une éternité, les enfants ont fini de traverser. J'ai expiré.
Nous pouvions enfin progresser sans encombre. La voiture a semblé trop hésitante au début, mais j'ai ensuite remarqué un cycliste venant de notre gauche. Nous avons attendu.
Une fois que le cycliste a traversé l'intersection, la voiture s'est arrêtée et a fait un virage en douceur.
Au cours de l'année écoulée, j'ai regardé plus d'une centaine de vidéos de propriétaires de Tesla utilisant la technologie "Full Self-Driving", et j'ai parlé à beaucoup d'entre eux de leurs expériences.
Le mode "Full Self-Driving" est une fonction d'aide à la conduite de 10 000 $ proposée par Tesla. Alors que toutes les nouvelles Tesla sont capables d'utiliser le logiciel de "Full Self-Driving", les acheteurs doivent opter pour l'ajout coûteux s'ils souhaitent accéder à la fonctionnalité. Le logiciel est toujours en version bêta et n'est actuellement disponible que pour un groupe restreint de propriétaires de Tesla, bien que le PDG Elon Musk ait affirmé qu'un déploiement plus large est imminent. Musk promet que ce mode sera totalement capable d'amener une voiture à sa destination dans un proche avenir.
Mais ce n'est pas le cas, loin de là.
Les propriétaires de Tesla ont décrit la technologie comme impressionnante, mais aussi imparfaite. Un instant, il roule parfaitement, l'instant suivant, il manque de percuter quelqu'un ou quelque chose.
Jason Tallman, un propriétaire de Tesla qui documente ses voyages en FSD sur YouTube, m'a proposé de me le faire vivre.
Nous avons demandé à Jason de nous rencontrer sur Flatbush Avenue à Brooklyn. C'est une artère urbaine qui achemine des milliers de voitures, camions, cyclistes et piétons vers Manhattan. Même pour les conducteurs humains expérimentés, cela peut être un défi(...)
FSD fait parfois des virages saccadés. La roue commence à tourner, puis revient en arrière, avant de tourner à nouveau dans la direction prévue. Il y a aussi le freinage, qui peut sembler aléatoire. À un moment donné, une voiture s'est rapprochée de l'arrière et nous a stoppés suite à un freinage qui m'a surpris. Se faire klaxonner était courant. Je n'ai jamais vraiment eu l'impression de savoir ce que FSD ferait ensuite. Demander à un mode FSD de naviguer à Brooklyn, c'était comme demander à un élève conducteur de passer un examen routier pour lequel il n'était pas encore prêt.
Ce que FSD pouvait bien faire était impressionnant, mais l'expérience a finalement été déroutante. Je ne peux pas imaginer utiliser régulièrement ce mode dans une ville. J'ai remarqué que j'étais réticent à regarder le tableau de bord de la Model 3, par exemple pour vérifier notre vitesse, car je ne voulais pas quitter la route des yeux ».
Viré pour avoir publié sur YouTube des vidéos d'un accident impliquant le Full Self-Driving
Les employés ont-ils le droit de critiquer en public les échecs ou les produits de leur entreprise ? La question divise l'opinion depuis que l'histoire de John Bernal, ex-employé de Tesla, a été publiée par les médias américains. Bernal a confié qu'il a commencé par créer ces vidéos depuis environ un an et a mis en place une chaîne YouTube, "AI Addict", pour les partager et montrer comment la version bêta du FSD fonctionnait dans différents endroits de la Silicon Valley. Bernal a posté le 4 février dernier une vidéo d'un accident "mineur" dans lequel sa voiture Tesla, avec le FSD activé, a heurté une borne qui semble séparer une voie réservée aux voitures d'une voie pour vélos à San Jose.
Dans une vidéo ultérieure publiée le 7 février, présentant une analyse image par image de la collision, Bernal a déclaré que "peu importe à quel point cet accident était mineur, c'est la première collision de la bêta du FSD filmée par une caméra qui est irréfutable". Cependant, son licenciement et la coupure de la version bêta du FSD sont intervenus peu de temps après ces deux publications. « J'ai été licencié de Tesla en février et mon YouTube a été cité comme le motif de mon licenciement, même si mes téléchargements sont effectués dans mon véhicule personnel, en dehors du temps ou de la propriété de l'entreprise, avec un logiciel que j'ai payé », a déclaré Bernal.
Il fait cette déclaration dans un vidéo qu'il a publié en mars sur sa chaîne YouTube. En effet, Bernal a commencé à travailler pour Tesla en tant que spécialiste de l'annotation de données en août 2020 dans un bureau de San Mateo, en Californie. Il a commandé une Model 3 de 2021 avec une batterie dotée d'une longue autonomie quelques mois après avoir commencé à y travailler. Il a pris livraison de la voiture le 26 décembre 2020. Dans des déclarations aux médias, il a déclaré avoir acheté la voiture en partie parce que Tesla offrait aux employés un accès gratuit au FSD - qui valait alors 8 000 dollars - en tant qu'avantage.
En échange, les employés devaient accepter de donner à l'entreprise le droit de collecter les données internes et externes des véhicules. C'est la voiture qui lui permet de faire les tests du FSD. La plupart des vidéos d'AI Addict montrent Bernal en train de parcourir la Silicon Valley avec un ami dans sa Tesla, en utilisant les dernières versions du logiciel FSD Beta. Il n'est pas le seul à poster ses expériences avec le logiciel expérimental de Tesla. Les utilisateurs de version bêta du FSD de Tesla comme Dirty Tesla, Chuck Cook, Kim Paquette et bien d'autres s'empressent de passer en revue chaque nouvelle version sur leurs chaînes.
Lorsque Tesla a licencié Bernal en juillet 2022, son avis de licenciement écrit ne mentionnait pas la raison de son licenciement. Mais Bernal a déclaré qu'avant d'être licencié, ses supérieurs lui ont notifié verbalement qu'il avait enfreint la politique de Tesla et que sa chaîne YouTube constituait un "conflit d'intérêts". Cependant, il a déclaré qu'il a toujours été transparent au sujet de sa chaîne YouTube, tant avec ses managers chez Tesla qu'avec le public. Son CV en ligne sur LinkedIn, par exemple, mentionnait toujours son emploi chez Tesla juste à côté du nom de sa chaîne YouTube.
Bernal a déclaré qu'il n'avait jamais vu de politique l'empêchant de créer des critiques techniques de voitures sur son temps libre et sur sa propre propriété. Une copie de la politique de Tesla en matière de médias sociaux, fournie par un employé actuel à CNBC, ne fait aucune référence directe à la critique des produits de la société en public. La politique stipule que « Tesla s'en remet au bon sens et au bon jugement de ses employés pour s'engager dans une activité responsable sur les médias sociaux ». Elle énumère les réseaux sociaux, notamment Facebook, Twitter, Instagram, Reddit, Snapchat, LinkedIn, WeChat et les blogs personnels.
Essai hivernal du mode piste [track mode] Tesla Model Y
[twitter]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">Track Mode coming to Model Y Performance <a href="https://t.co/c2Je4YsxgI">pic.twitter.com/c2Je4YsxgI</a></p>— Tesla (@Tesla) <a href="https://twitter.com/Tesla/status/1602789582881587200?ref_src=twsrc%5Etfw">December 13, 2022</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/twitter]
Les propriétaires de Tesla Model Y Performance attendent depuis longtemps le mode piste. Musk a annoncé le mode piste pour le Model Y Performance en 2020, et il a fallu un certain temps avant qu'il ne soit officiellement déployé.
Tesla a lancé le mode piste pour le Model Y Performance lors de sa mise à jour des fêtes 2022. Avec le mode piste, les propriétaires de Model Y Performance peuvent enregistrer jusqu'à 20 profils de conduite spécifiques à un scénario de conduite ou à une piste différents.
Tesla a testé le mode Track du modèle Y à Wanaka. L'équipe Tesla a travaillé dur sur cette fonctionnalité, s'assurant qu'elle est à la fois amusante et sûre pour les conducteurs du modèle Y, en tout cas sur le papier :
« Nous sommes ici en Nouvelle-Zélande, travaillant sur le mode Model Y Track, un nouveau développement pour le package Model Y Performance. Il s'agit donc d'un survirage total. Tous les dériveurs vont adorer ce genre de réglage, car dès que vous venez de basculer, vous pouvez simplement faire pivoter la voiture et faire des manœuvres assez folles », a déclaré JD Price de l'équipe de test de Tesla.
Reste à savoir si ce mode, couplé au Full Self-Driving, sera un début de réponse aux problèmes rencontrés par Tesla dans des conditions défavorables à la conduite.
Source : vidéo sur YouTube
Et vous ?


Voir aussi :


Vous avez lu gratuitement 602 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.