Ces suppressions s'inscrivent dans le cadre d'un effort visant à réduire le nombre d'employés salariés. L'entreprise, dont le siège social se trouve désormais à Austin, au Texas, avait atteint un effectif d'environ 100 000 employés à l'échelle mondiale grâce à la construction de nouvelles usines à Austin et à Berlin.
Les licenciements se sont concentrés sur les bureaux de Tesla à San Mateo, en Californie, où les employés travaillaient sur la fonction d'aide à la conduite Autopilot de la société. La plupart des personnes concernées étaient des travailleurs horaires chargés d'étiqueter les données de formation. Ces dernières années, de nombreuses entreprises se sont tournées vers des sources de main-d'œuvre moins coûteuses dans des pays moins développés pour collecter ces données.
En mai, Elon Musk a présenté le nouveau robot humanoïde Optimus de Tesla et relancé à l’occasion le débat : « Les robots remplaceront-ils les humains ? » Le Tesla Optimus a fait l’objet de présentation pour la première fois en 2021 lors de la journée dédiée à l’intelligence artificielle au sein de l’entreprise. Elon Musk avait alors souligné qu'il ne s'agirait pas d'une vague idée, mais d'un véritable produit.
Le robot peut se déplacer à une vitesse allant jusqu'à huit kilomètres par heure et peut porter des objets pesant 20 kilogrammes. Lorsqu'il est en position de repos, Optimus serait capable de soulever près de 70 kilogrammes, chaque bras gérant 4,5 kg lorsqu'il est étiré. Son entrée en production est prévue au cours de l’année 2023.
À la fin de l'année 2021, Tesla comptait 99 290 employés dans le monde. Au début du mois, Musk a déclaré qu'il avait un « super mauvais pressentiment » concernant l'économie américaine et que Tesla était « en sureffectif », ce qui a entraîné les licenciements. À l'origine, Musk a déclaré que les pertes d'emplois toucheraient principalement les salariés, mais des rapports ont indiqué (et les licenciements de San Mateo le montrent) que les travailleurs horaires sont également menacés.
Les centaines de travailleurs licenciés ne sont pas directement liées au projet de robot humanoïde Optimus. Selon Tesla, le robot viendra s’occuper des tâches soit très répétitives et donc ennuyeuses pour les humains ou de celles qui sont dangereuses.
Deux anciens employés ont cependant intenté un procès contre l'entreprise, affirmant que Tesla a violé la loi fédérale en ne donnant pas de préavis de 60 jours avant de procéder à un licenciement collectif dans son usine Gigafactory au Nevada. Dans le rapport sur les licenciements de San Mateo, auraient mentionné que la plupart des travailleurs ont été licenciés en fonction de leurs performances - ce qui signifie que Tesla ne serait pas tenu de donner un préavis des licenciements.
Le mois dernier, des factures et d'autres documents ont laissé voir que Tesla a payé MWW PR pour surveiller un groupe Facebook d'employés de Tesla et pour mener des recherches spécifiquement sur les organisateurs sur les réseaux sociaux en 2017 et 2018. Deux choses que MWW PR surveillait de près pour Tesla étaient des discussions sur les réseaux sociaux alléguant des pratiques de travail déloyales chez Tesla, et des discussions relatives à un procès pour harcèlement sexuel, selon les documents décrivant leur travail. Les employés actuels et anciens de Tesla ont déclaré qu'ils pensaient que l'entreprise surveillait toujours les travailleurs sur les réseaux sociaux et ont partagé des copies de la politique de communication actuelle de l'entreprise.
En 2017 et 2018, alors que certains travailleurs cherchaient à former un syndicat à l'usine Tesla de Fremont, en Californie, la société de véhicules électriques d'Elon Musk payait un cabinet de conseil, MWW PR, pour surveiller les employés d'un groupe Facebook et plus largement sur les réseaux sociaux, selon des factures et autres documents examinés par les médias. Deux choses que MWW PR a surveillées de près étaient des discussions alléguant des pratiques de travail déloyales chez Tesla et une poursuite pour harcèlement sexuel, selon les documents décrivant leur travail.
Bien que pour certains analystes, la voiture électrique pourrait s'emparer d'un grand pan de l'industrie automobile dans les prochaines années, les automobilistes sont-ils prêts à faire la transition et à supporter les coûts qui vont avec ? Cette question a suscité beaucoup de débats récemment lorsque, confronté à une facture de plus de 26 600 dollars seulement pour le remplacement d'une batterie, un Finlandais a décidé de brûler sa Tesla Model S 2013 plutôt que d'aller au bout de la réparation. Tuomas Katainen est un Finlandais et anciennement propriétaire d'une Tesla Model S 2013. Il a expliqué que sa Tesla fonctionnait bien au départ, mais qu'après les 1 500 premiers kilomètres, elle a commencé par avoir des problèmes et renvoyait régulièrement des codes d'erreur.
« Quand j'ai acheté cette Tesla, les 1 500 premiers kilomètres ont été agréables. Puis, les codes d'erreur sont apparus », a-t-il déclaré dans une vidéo montrant la destruction de sa voiture à la dynamite. Après avoir amené sa Tesla chez un mécanicien, Katainen a découvert que la seule façon de réparer la voiture serait de remplacer l'ensemble de la batterie. Dans un devis, le réparateur lui a fait savoir que cela lui coûterait au moins 20 000 euros, soit environ 22 600 dollars. En sus, il devrait demander à Tesla la permission d'effectuer la réparation.
Août 2021, les régulateurs du département américain de la sécurité routière, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), ouvrent une enquête sur le système Autopilot de Tesla après que des voitures utilisant cette fonction se soient écrasées contre des véhicules de secours.
La National Highway Transportation Safety Administration a annoncé l'ouverture d'une enquête et elle englobe 765 000 Teslas vendues aux États-Unis, une fraction importante de toutes les ventes de l'entreprise dans le pays. L'agence indique que l'enquête couvrira 11 accidents depuis 2018 ; les accidents ont fait 17 blessés et un mort :
« Depuis janvier 2018, l'Office of Defects Investigation (ODI) a identifié onze accidents dans lesquels des modèles Tesla de diverses configurations ont rencontré des scènes de premiers intervenants et ont par la suite heurté un ou plusieurs véhicules impliqués dans ces scènes. Les incidents sont répertoriés à la fin de ce résumé par date, ville et état. »
Une étude a révélé comment les noms utilisés par les fabricants pour les voitures autonomes peuvent envoyer les mauvais messages aux conducteurs en ce qui concerne leur degré d'attention. Une autre a révélé que les conducteurs ne comprenaient pas toujours les informations importantes communiquées par les écrans du système. Mercedes-Benz a annoncé qu’il offrira Drive Pilot, le premier système de conduite autonome de niveau 3 approuvé pour les routes publiques européennes, en option sur les modèles de Classe S et EQS. Drive Pilot coûtera 5 000 euros (5 300 $) sur la Classe S et 7 430 euros sur l'EQS en Allemagne, a indiqué Mercedes vendredi.
Le système permet à la voiture de prendre le contrôle des fonctions de conduite dans certaines conditions, libérant le conducteur pour faire autre chose, comme répondre aux e-mails. Drive Pilot est approuvé pour une utilisation sur environ 13 000 km d'autoroutes allemandes à des vitesses de 60 km/h ou moins, ce qui signifie que son utilisation principale serait dans un trafic congestionné ou dans des embouteillages.
« Depuis de nombreuses années, nous nous efforçons de concrétiser notre vision de la conduite automatisée. Avec ce système basé sur le LiDAR, nous avons développé une technologie innovante pour nos véhicules qui offre aux clients une expérience de conduite unique et luxueuse et leur donne ce qui compte le plus : le temps. Avec l'approbation des autorités, nous avons maintenant réalisé une percée : nous sommes le premier constructeur à mettre la conduite conditionnellement automatisée en série en Allemagne », Markus Schäfer, Membre du conseil d'administration de Daimler AG et de Mercedes-Benz AG, directeur de la technologie responsable du développement et des achats.
Les critiques préviennent qu’au vu des informations fournies par Elon Musk et son équipe, certains clients supposent qu’un système appelé Autopilot (pilote automatique) est totalement autonome. Les défenseurs de Tesla répliquent en soulignant que les capacités de pilotage automatique des avions ne sont pas totalement autonomes. Les pilotes doivent encore surveiller leur fonctionnement et intervenir en cas de problème, et le système de pilote automatique de Tesla n'est pas différent.
Dans ses offres d'emploi, Tesla a déclaré que les données étiquetées étaient « un élément essentiel pour la formation de puissants réseaux neuronaux profonds, qui aident à conduire les véhicules Tesla de manière autonome ». Les employés de Buffalo (New York) et de San Mateo ont passé des heures à étiqueter les images des voitures et de l'environnement dans lequel elles circulent, comme les panneaux de signalisation et les voies de circulation.
Il convient de noter que les licenciements massifs ne sont pas une pratique inhabituelle pour Musk et Tesla. L'entreprise a supprimé des centaines de travailleurs en octobre 2017, 9 % du personnel en juin 2018 et environ 7 % en janvier 2019, puis a réduit les salaires et mis les employés au chômage technique en avril 2020. Musk a récemment envoyé un courriel à l'échelle de l'entreprise affirmant que, pour les travailleurs qui ne se sont pas présentés au bureau (sauf s'il a la permission de continuer à travailler à domicile), « nous considérerons que vous avez démissionné. »
Et vous ?
Êtes-vous surpris par ces licenciements chez Tesla ?
À votre avis, comment l'autopilot de Tesla va-t-il s'améliorer si Musk vire l'équipe ?
En avez-vous déjà été témoin ou connaissez-vous des travailleurs qui ont subi un licenciement ?
Que pensez-vous de la concurrence de Mercedes dans ce secteur ?
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Tesla a surveillé ses employés sur Facebook avec l'aide d'une entreprise de relations publiques lors de la poussée syndicale de 2017
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Un propriétaire de Tesla fait exploser sa Model S plutôt que de payer une facture de réparation de 22 600 dollars, pour changer uniquement la batterie