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D'anciens employés de Google poursuivent l'entreprise en justice pour avoir trahi la devise «Don't Be Evil».
Google a licencié ces trois ingénieurs après qu'ils aient fait circuler une pétition

Le , par Stéphane le calme

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Trois anciens employés de Google ont poursuivi l'entreprise, alléguant que la devise de Google « Ne soyez pas méchant » équivaut à une obligation contractuelle que le géant de la technologie a violée. Au moment où la société a embauché les trois ingénieurs logiciels, Rebecca Rivers, Sophie Waldman et Paul Duke, ils ont signé des règles de conduite qui comprenaient une disposition « Ne soyez pas méchant », selon la plainte. Le trio a déclaré qu'ils pensaient se comporter conformément à ce principe lorsqu'ils ont organisé la protestation des employés de Google contre des projets controversés, tels que le travail pour le U.S. Customs and Border Protection sous l'administration Trump. Les travailleurs ont fait circuler une pétition appelant Google à s'engager publiquement à ne pas travailler avec le CBP.

En septembre 2015, les fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, ont annoncé une restructuration importante de leur entreprise. « Notre entreprise fonctionne bien aujourd’hui, mais nous pensons que nous pouvons la rendre plus claire et plus responsable. Nous sommes donc en train de créer une nouvelle société appelée Alphabet » expliquait Larry Page dans un billet de blog. « Alphabet est une collection d'entreprises. Google en est la plus importante. Mais ce nouveau Google va être allégé : les activités éloignées de nos principaux produits Internet seront désormais regroupées dans Alphabet ». Aussi, vendredi dernier, Google est officiellement devenu une filiale d’Alphabet.

Pour Google, avec un nouveau parent vient une nouvelle ligne de conduite. D’ailleurs, en novembre 2014, Larry Page avait annoncé qu’il réfléchissait à un slogan capable de mieux refléter l’entreprise. Raison pour laquelle son célèbre slogan « Don’t be evil » (« ne soyez pas malveillants »), qui a fait partie de l’histoire de Google pendant un peu plus d’une décennie, ne sera pas repris par Alphabet, même si l’idée reste indubitablement la même : « do the right thing » (« faites ce qui est juste »). Un slogan qui sera explicité dans le nouveau code de conduite de Google : « les employés d’Alphabet et de ses filiales doivent faire le bien - obéir à la loi, agir avec honnêteté, et se traiter mutuellement avec respect ».

En septembre 2020, Alphabet a fait une mise à jour de son code de conduite à la fin duquel nous pouvons lire la fameuse maxime «  don't be evil » dans une phrase à la fin : « And remember… don’t be evil, and if you see something that you think isn’t right – speak up ! » (Littéralement « Et rappelez-vous… ne soyez pas méchant, et si vous voyez quelque chose qui ne va pas, parlez-en ! »)


Les employés doivent signer ce contrat comme condition de leur emploi chez Google.

La plainte des employés renvoyés

La nouvelle plainte, qui allègue une rupture de contrat par Google, fait partie d'une longue procédure judiciaire entre Google et trois anciens employés qui ont été licenciés à quelques minutes d'intervalle le 25 novembre 2019. Google a affirmé avoir licencié les travailleurs pour fuites « confidentielles » à la presse, et parce qu'ils se sont livrés à des « recherches systématiques » d'informations « en dehors du cadre de leur  ».

En fait, Google a licencié les trois employés, ainsi qu'un quatrième, Laurence Berland, en novembre 2019 pour « violations claires et répétées » des politiques de sécurité des données de l'entreprise. Les quatre nient avoir consulté et divulgué des documents confidentiels dans le cadre de leur activisme.

Et les trois ingénieurs logiciels dans la plainte disent qu'ils ont été licenciés pour avoir protesté contre la décision de Google de vendre un logiciel de cloud computing au Customs and Border Protection (CBP), qui allait contribuer à enfermer les migrants et séparer les parents des enfants. Ils ont fait circuler une pétition à l'échelle de l'entreprise demandant à Google d'affirmer qu'il ne collaborerait pas avec le CBP ou l'ICE.

Les trois employés, Rebecca Rivers, Paul Duke et Sophie Waldman, poursuivent maintenant Google pour avoir prétendument enfreint son propre code de conduite ainsi que la politique publique californienne. La Californie a poursuivi Trump en 2019 pour la détention illimitée d'enfants migrants.

Dans le procès intenté lundi devant la Cour supérieure du comté de Santa Clara, Rivers, Waldman et Duke soutiennent qu'ils devraient recevoir des dommages-intérêts parce que l'entreprise aurait exercé des représailles contre eux lorsqu'ils ont tenté d'attirer l'attention sur le fait que Google « fait le mal », indique la plainte.

Convaincre un jury de ce qui constitue exactement le « mal » peut être une bataille difficile. Mais l'avocate des plaignants, Laurie Burgess, a déclaré que cela ne dépasse pas ce que les tribunaux doivent régulièrement décider.

« Il y a toutes sortes de clauses contractuelles qu'un jury est tenu d'interpréter : "don't be evil" n'est pas mentionné pour qu'il soit inapplicable », a-t-elle déclaré. « Puisque le contrat de Google dit aux employés qu'ils peuvent être licenciés pour ne pas avoir respecté la devise "don't be evil", cela doit avoir un sens ».

Le principe « Don't be evil » est souvent attribué à Paul Buchheit et Amit Patel, deux des premiers employés de Google. La phrase a été écrite sur chaque tableau blanc de l'entreprise au cours de ses premières années, selon le livre Planet Google de 2008 de Randall Stross.

« C'est devenu la seule valeur de Google que le public connaissait bien, même si elle a été formellement exprimée chez Google de manière moins piquante : "You can make money without doing evil" (NDLR. "Vous pouvez gagner de l'argent sans faire le mal" », a écrit Stross.

La plainte intervient dans le contexte d'une augmentation de l'activisme syndical au sein des entreprises technologiques

La plainte arrive dans un contexte où les cols blancs (employés de bureau et les preneurs de décisions dans une entreprise) s'organisent chez Google, Amazon, Microsoft, Netflix, Facebook et d'autres entreprises technologiques, pour discuter de questions éthiques, telles que les contrats avec les sociétés pétrolières et gazières, le harcèlement sexuel et la désinformation. Cela coïncide également avec un procès en cours du National Labor Relations Board qui allègue que Google a licencié illégalement les trois mêmes militants en 2019 pour avoir participé à des activités d'organisation syndicale, qui sont protégées par la loi nationale sur les relations de travail.

Un groupe de travailleurs de Google, qui appartient à Alphabet, a formé un syndicat minoritaire plus tôt cette année autour de questions telles que le harcèlement sexuel, son travail avec le Pentagone et le traitement de son important personnel contractuel.

Le National Labor Relations Board (NLRB) enquête sur le licenciement des trois employés de Google qui ont poursuivi lundi. Le Conseil a écrit en mai que Google « avait sans doute violé » la législation fédérale du travail en « renvoyant illégalement » Rivers, Duke et Waldman. L'affaire du NLRB est en attente d'une résolution finale.

Pendant ce temps, les ingénieurs logiciels disent que Google devrait être puni pour ne pas respecter son propre code moral.

« Google s'est rendu compte que "don't be evil" lui coûtait à la fois de l'argent et incitait les travailleurs à s'organiser », ont déclaré lundi les ex-Googlers dans un communiqué. « Plutôt que d'admettre que leur position avait changé et de perdre les avantages qui en découlent pour l'image de l'entreprise, Google a licencié des employés qui vivaient la devise ».

Sources : code de conduite Alphabet, pétition qu'ont fait circuler les anciens googlers, plainte des ingénieurs

Et vous ?

Quelle lecture en faites-vous ?
Que pensez-vous des propos évoqués par Google pour justifier le licenciement de ses ingénieurs logiciels ?
La violation du code moral d'une entreprise par l'entreprise peut-elle conduire à un procès pour licenciement abusif ? Dans quelle mesure ?

Voir aussi :

Un groupe d'employés de Google a annoncé son intention de se syndiquer, mettant sur pied un syndicat qui sera ouvert à tous les employés et sous-traitants d'Alphabet
Google devient officiellement une filiale d'Alphabet qui abandonne sa devise culte « Don't be evil »

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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 30/11/2021 à 15:14


Ne pas être malveillant fait référence à la notion de bien et de mal (ce qui laisse la place à la subjectivité), tandis que l'obéissance à la loi, non. Une loi peut être injuste, discriminatoire, etc (régimes autoritaires, apartheids, etc).
Oui enfin, si c'est pour que tout le monde se mettent à juger avec ses opinions à la place des juges et des lois, ça donne ....

Twitter!!!!

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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 30/11/2021 à 12:52
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
[...] Raison pour laquelle son célèbre slogan « Don’t be evil » (« ne soyez pas malveillants »), qui a fait partie de l’histoire de Google pendant un peu plus d’une décennie, ne sera pas repris par Alphabet, même si l’idée reste indubitablement la même : « Do the right thing » (« faites ce qui est juste »). Un slogan qui sera explicitée dans le nouveau code de conduite de Google : « les employés d’Alphabet et de ses filiales doivent faire le bien - obéir à la loi, agir avec honnêteté, et se traiter mutuellement avec respect ».
"ne soyez pas malveillants" et "obéir à la loi, agir avec honnêteté blablabla", ça ne veut pas dire la même chose!

Ne pas être malveillant fait référence à la notion de bien et de mal (ce qui laisse la place à la subjectivité), tandis que l'obéissance à la loi, non. Une loi peut être injuste, discriminatoire, etc (régimes autoritaires, apartheids, etc).

Donc là, leur "nouvelle" devise je la perçois plutôt comme un "rentre dans le rang, sois hypocrite et ne fais pas de vagues/ne lance pas de débats".

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message

« Google s'est rendu compte que "don't be evil" lui coûtait à la fois de l'argent et incitait les travailleurs à s'organiser », ont déclaré lundi les ex-Googlers dans un communiqué. « Plutôt que d'admettre que leur position avait changé et de perdre les avantages qui en découlent pour l'image de l'entreprise, Google a licencié des employés qui vivaient la devise ».
Voilà. Tout est dit
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 30/11/2021 à 16:27
Citation Envoyé par walfrat Voir le message
Oui enfin, si c'est pour que tout le monde se mettent à juger avec ses opinions à la place des juges et des lois, ça donne ....

Twitter!!!!

Pas mal

Plus sérieusement, tout le monde juge, tous les jours, selon ses critères personnels: il ne s'agit pas de justice au sens sociétal mais juste du mécanisme qui nous pousse à faire nos choix.
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 02/12/2021 à 9:05
Citation Envoyé par kain_tn Voir le message
Pas mal

Plus sérieusement, tout le monde juge, tous les jours, selon ses critères personnels: il ne s'agit pas de justice au sens sociétal mais juste du mécanisme qui nous pousse à faire nos choix.
Oh mais je ne dis pas le contraire, on le fais tous, et généralement sans vérifié sur 15 sites d'actualités différentes + 3 sites de débunker + youtubeur qui en parle.

Le problème c'est quand n'est pas ton jugement personnel que tu gardes pour toi ou tes proches, le problème c'est quand tu permets a des gens qui veulent imposer leur jugement bidons aux autres, Et c'est la spécialité des réseaux sociaux, a coup de harcèlement en ligne anonyme, de "on peut pas le poursuivre il est dans un autre état", etc etc.
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Avatar de byrautor
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 02/12/2021 à 20:19
On est chez les clowns !
çà en devient ridicule .......
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 02/12/2021 à 13:14
Citation Envoyé par walfrat Voir le message
Oh mais je ne dis pas le contraire, on le fais tous, et généralement sans vérifié sur 15 sites d'actualités différentes + 3 sites de débunker + youtubeur qui en parle.

Le problème c'est quand n'est pas ton jugement personnel que tu gardes pour toi ou tes proches, le problème c'est quand tu permets a des gens qui veulent imposer leur jugement bidons aux autres, Et c'est la spécialité des réseaux sociaux, a coup de harcèlement en ligne anonyme, de "on peut pas le poursuivre il est dans un autre état", etc etc.
Heu... Je crois qu'on a un peu dérivé du sujet

Ici ce n'est pas de réseaux sociaux qu'il s'agit mais d'une entreprise qui a construit sa réputation sur un slogan qu'elle ne respecte plus depuis longtemps, et elle se prend un juste retour de bâton.

Du coup le management/communication essaye de remplacer leur slogan par quelque chose qui sonne vertueux mais qui ne l'est en réalité pas: c'est un peu l'équivalent des boîtes/projets qui renomment les termes "blacklist" ou encore "master" pour faire croire qu'ils luttent contre les inégalités quand en réalité ils détournent l'attention.
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