
« Les fonctionnalités qui composent la partie automatique sont le régulateur de vitesse en fonction du trafic et l'orientation automatique. La capacité de conduite autonome complète (FSD) est une suite de fonctionnalités optionnelle qui s'appuie sur Autopilot et qui est également représentative du niveau 2 de la Society of Automotive Engineers (SAE) », aurait indiqué Eric Williams, avocat associé de la société pour les questions réglementaires, dans un courriel envoyé à un destinataire du California Department of Motor Vehicles (DMV) le 28 décembre 2020.
La version bêta de la FSD, officiellement appelée Autosteer on City Streets, fait partie de la suite de fonctionnalités du système avancé d'aide à la conduite (ADAS). "Full Self-Driving" et non d'un composant autonome permettant de conduire les mains libres comme certains pourraient le penser. Cette connotation a exacerbé la confusion suscitée par l’expression "Full Self-Driving" et a provoqué l'envoi d'un courriel par le California DMV. Ce courriel demandait à Tesla de fournir immédiatement des éclaircissements sur la fonctionnalité FSD Beta afin de s'assurer que le constructeur automobile n'effectuait pas de tests sur les routes californiennes sans le permis approprié pour déployer une telle fonctionnalité.
En mars de cette année, des vidéos du système en action ont révélé qu’il est potentiellement dangereux de se reposer sur le programme bêta « Full Self Driving » d'Autopilot. En septembre, lors de l'assemblée annuelle des actionnaires de Tesla Motors et de l'événement Battery Day 2020, le PDG Elon Musk a annoncé que le constructeur d'automobiles électriques s'apprêtait à publier une version bêta privée de la « version entièrement autonome » de son logiciel d'aide à la conduite Autopilot dans les mois à venir.
« C'est un peu difficile pour les gens de juger des progrès d'Autopilot », a déclaré Musk à une foule d'actionnaires présents à l'événement, chacun respectant les mesures barrières en restant dans sa propre Tesla. « Je conduis une version alpha de pointe d'Autopilot, donc j'ai en quelque sorte un aperçu de ce qui se passe ». Musk a poursuivi en expliquant comment les ingénieurs de Tesla ont récemment dû réviser des parties majeures du pilote automatique, y compris en repensant la façon dont le système voit le monde.
« Nous avons dû effectuer une réécriture fondamentale de l'ensemble de la pile logicielle Autopilot… Nous étiquetons maintenant la vidéo 3D, ce qui est très différent de notre procédé précédent qui consistait à étiqueter des images 2D uniques », a expliqué Musk, faisant référence à la façon dont le logiciel Autopilot comprend des objets du monde réel qu'il voit avec ses huit caméras et comment il doit réagir. Cependant, Tesla a précisé que ce Full Self Driving ne correspond en réalité qu'à la définition SAE de l'autonomie partielle de niveau 2.
Le 17 avril, les autorités texanes ont déclaré que deux personnes ont trouvé la mort dans un accident de la route impliquant une voiture Tesla, dans la ville de Spring. La voiture s'est écrasée contre un arbre et s'est enflammée. Les pompiers auraient mis près de quatre heures pour éteindre le feu. La maîtrise de l'incendie a pris tout ce temps en raison des batteries (des batteries lithium-ion) de la voiture qui ne cessaient de raviver les flammes. L'autonomie de niveau 2 est définie par la Society of Automotive Engineers (SAE) comme un système offrant une automatisation partielle de la conduite. Il est essentiel que le conducteur reste derrière le volant et soit conscient à tout moment. Cependant, Bien qu'il y avait deux personnes à bord de la voiture impliquée dans l’accident mortel de Tesla, il semblerait qu'aucune d'entre elles n'était au volant lorsque le choc a eu lieu.
Au moins 23 accidents liés à l'Autopilot font l'objet d'une enquête de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA). Cependant, il semble s'agir du premier accident mortel où il n'y avait pas un chauffeur sur le siège du conducteur. Tesla a déjà prévenu ses clients que l'Autopilot n'est pas un système de conduite autonome et qu'il nécessite toujours une attention constante à la route lorsqu'il est utilisé. Les voitures Tesla ne vérifient cette attention qu'à l'aide d'un capteur qui vérifie si le conducteur serre le volant avec ses mains, ce qui laisse une marge de manœuvre pour une utilisation abusive.
À la lecture des documents envoyés aux autorités californiennes en 2019 et en 2020, il se dégage que la version bêta actuelle de la FSD est limitée et ne saurait être assimilée à une quelconque forme de conduite sans intervention, comme de nombreuses personnes l'avaient pensé étant donné le nom. Ce seul fait a suscité une grande confusion chez les propriétaires actuels et potentiels des véhicules Tesla. La confusion s'est encore accrue lorsque Elon Musk le CEO de Tesla a dans un Tweet évoqué l’idée de « conduire de manière autonome tout en jouant » à des jeux vidéo.
Selon l'agent Mark Herman du district 4 du comté de Harris, personne ne conduisait la voiture Tesla lorsque l'accident annoncé le samedi 17 avril s'est produit. Étaient-ils en train de jouer aux jeux vidéo ? Personne ne saurait pour l’instant répondre à cette question. Toutefois, l'agent Mark Herman a déclaré aux médias qu'une personne a été retrouvée sur le siège du passager avant et une autre sur le siège arrière. Herman a déclaré que les autorités pensent que personne d'autre n'était dans la voiture et qu'elle s'est enflammée immédiatement. Il a ensuite ajouté qu'il pense que la voiture n'était pas conduite par une personne.
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