
pour éviter d’être devancé par la Chine
Mercredi prochain, les PDG de Facebook, Apple, Google et Amazon devront témoigner lors d’une audition du sous-comité antitrust de la Chambre américaine. L’audience qui avait été initialement programmée le lundi 27 juillet 2020, a été reportée au mercredi 29 juillet de la même année et d’après certaines sources anonymes, il semblerait que le PDG de Facebook ait préparé un argumentaire des plus surprenants.
En effet, il semblerait que Mark Zuckerberg envisage de présenter son entreprise comme une réussite américaine dans un marché concurrentiel et imprévisible, maintenant menacé par la montée en puissance des applications chinoises de médias sociaux dans le monde. Il va même plus loin en assimilant la surveillance des actions de Facebook, à des sentiments antipatriotiques. D'après lui, les restrictions sur les innovations toujours croissantes de Facebook donneraient une victoire à la Chine, ce qui serait évidemment très mauvais pour les États-Unis.
Rappelons que par le passé, Zuckerberg avait souligné l'importance de ne pas permettre à la Chine de prendre le dessus sur l'influence mondiale d'Internet, arguant que les valeurs autoritaires et antidémocratiques du pays sont une menace pour la liberté. Son argumentaire cette fois-ci ne serait alors en fait qu’une continuité de ce qu’il prônait par le passé.
Les enquêteurs du Congrès qui ont collecté des milliers de documents internes sur Facebook prévoient également de questionner son PDG sur les acquisitions de la société et à cela, il semble que Zuckerberg soit également bien préparé. En effet, ce dernier prévoit de démontrer aux membres du Congrès que le succès de ces entreprises sous Facebook n’était pas inévitable.
Quand on entend tout l’argumentaire prévu par Zuckerberg, on serait tenté de penser qu’il faille peut-être être moins regardant sur les agissements de la société. Seulement, il ne faut pas oublier toutes les choses graves qui se sont produites par le passé et dans lesquelles Facebook était grandement impliqué et ceci sans subir de conséquences. Vous n’avez tout de même pas oublié qu’en 2016, un gouvernement étranger hostile a utilisé Facebook pour saper et renverser systématiquement une élection américaine.
De plus, Zuckerberg dans ce qu’il prévoit comme argumentaire concernant le régime de la Chine qui serait autoritaire et antidémocratique, fait bien rire. Faut-il encore rappeler que Donald Trump a utilisé les outils de Facebook pour supprimer et refuser délibérément le vote aux noirs et aux latinos ? De toute évidence, Facebook est devenu un outil très puissant dont les agissements doivent impérativement être surveillés, mais tout dépendra de ce que décideront les membres du Congrès américain ce mercredi.
Source : Avis d’audience, The Guardian
Et vous ?


Voir aussi :



Vous avez lu gratuitement 435 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.