
malgré les critiques qui s'abattent sur la société depuis le lancement du projet
Le projet de monnaie numérique de Facebook ne cesse de rencontrer des obstacles. Le dernier en date : l'annonce faite par la société américaine indiquant que Libra ne sera pas, pour l'instant, disponible sur ses propres services, suite aux pressions des régulateurs.
Toutefois, Facebook ne veut pas abandonner son objectif de lancer la nouvelle monnaie numérique. Et en attendant, il cherche des solutions pour atteindre ce but dans le cadre d'un examen réglementaire.
En effet, si le site The Information a révélé, après s'être entretenu avec « trois personnes connaissant bien le sujet », que Facebook envisagerait pour l'instant de proposer des versions numériques de monnaies soutenues par les gouvernements comme l'euro ou le dollar, Dante Disparte, responsable du projet, a rapidement réagi dans une déclaration relayée par la BBC, en affirmant que Facebook « reste pleinement engagé dans le projet ».
Dante Disparte ajoute également que « la Libra Association n'a pas modifié son objectif de construire un réseau de paiement mondial conforme à la réglementation, et les principes de conception de base qui soutiennent cet objectif n'ont pas été modifiés ni le potentiel de ce réseau pour favoriser l'innovation future ».
Lancé en juin 2019, le projet a suscité des critiques de toute part. Juste un mois après, c'est Donald Trump qui a par exemple annoncé son opposition à Libra. « Si Facebook et d'autres entreprises veulent devenir une banque, elles doivent rechercher une nouvelle charte bancaire et être soumises à toutes les réglementations bancaires, à l'instar des autres banques, nationales et internationales », a alors affirmé le président américain sur Twitter.
D'ailleurs, le président de la réserve fédérale des États-Unis (FED), Jerome Powell, avait demandé en juillet dernier à Facebook de suspendre le projet en attendant la dissipation des inquiétudes des régulateurs du marché financier. « Libra soulève de nombreuses et sérieuses préoccupations en ce qui concerne la protection de la vie privée, le blanchiment d'argent, la protection des consommateurs et la stabilité financière », a-t-il affirmé.
Si au début, le projet avait regroupé 28 organisations, Mastercard a été la première à se retirer, le 4 octobre dernier, suivie par cinq autres le 11 octobre (Visa, Mastercard, Stripe, Ebay et Mercado Pago), Booking holdings le 14 octobre et récemment Vodafone le 23 janvier.
Le 24 octobre, face aux élus américains de la commission parlementaire des services financiers, Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook avait déclaré : « la Libra Association est séparée de Facebook. Si je vois que nous n'arrivons pas à continuer en accord avec les principes que j'établis, alors Facebook se retirera du projet ».
En Europe, Bruno Le Maire, ministre français de l'économie avait notamment annoncé le 18 octobre dernier que la France, l'Italie et l'Allemagne sont en train de mettre au point plusieurs mesures afin d'interdire la Libra dans le Vieux Continent. « Nous n'accepterons pas qu'une entreprise multinationale privée ait la même puissance monétaire que les États souverains qui sont soumis au contrôle démocratique, car la grande différence entre Facebook et les États, c'est que nous sommes soumis au contrôle démocratique, c'est-à-dire au contrôle du peuple », a-t-il avancé.
Sources : The Information, BBC
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