
pour tenter d’annuler une amende qui lui a été infligée pour ses agissements anti-concurrentiels
Depuis que les autorités de contrôle de l’Union européenne se sont sérieusement penchées sur comment les grosses entreprises américaines traitent leurs concurrents européens, plusieurs sanctions ont déjà été infligées. On peut citer l’amende de 2,2 millions d’euros infligée à Microsoft, mais ceci n’est rien comparé à ce qui est infligé à Google. C’est au total 8,25 milliards d’euros d’amende qui ont déjà été infligés rien qu’à Google dans trois affaires distinctes, dont une impliquant son système d'exploitation pour smartphone Android. Il semblerait que cela soit un peu trop pour la société et celle-ci a décidé d’essayer d’annuler l’une de ces trois amendes devant la deuxième plus haute juridiction européenne.
C’est ainsi que Google a entrepris une action en justice visant à annuler cette amende qui s’élève à 2,4 milliards d’euros, infligée par la Commission européenne qui lui reproche d’avoir favorisé son propre service de comparaison de prix au détriment des plus petits rivaux européens. Au cours d’une audience qui devrait durer trois jours, Google aura l’occasion d’exposer ses arguments pour déconstruire tout ce qui lui est reproché. Pour les concurrents, l'affaire se concentre sur le rôle de Google en tant que contrôleur d'accès en ligne central et le fait que la société abuse de cette position.
D’ailleurs, Thomas Hoppner, l’avocat qui conseille les clients qui critiquent Google, a déclaré : « Le service de recherche de Google agit comme un faiseur de rois de facto. Si vous n'êtes pas trouvé, le reste ne pourra pas suivre. Aucune entreprise ne devrait être autorisée à abuser d'une telle position pour promouvoir ses propres services au détriment des concurrents et des consommateurs ». La question clé est donc de savoir si l'auto-préférence est anticoncurrentielle et si Amazon et eBay doivent être considérés comme les rivaux de Google.
Si tout se passe comme prévu, la décision de justice sera rendue l’année prochaine, mais il n’est pas exclu qu’entre-temps des mesures soient prises pour freiner les actions de ces grandes entreprises américaines. En effet, il faut s’attendre à ce que Margrethe Vestager, qui est l’actuel chef numérique de l'Europe, fasse des propositions dans les mois à venir allant dans ce sens.
Source : Reuters
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