
Cette loi permet donc à toutes les entreprises de se faire une petite part de marché en empêchant les géants comme Google d'en avoir le monopole et en les frappant d'amendes en cas de non-respect de la loi. Elle semble avoir de l'effet puisque récemment on a pu constater que Google a pris certaines dispositions visant à rendre la concurrence un peu plus équitable dans le marché des comparateurs de prix. Selon Reuters, le géant américain est en train d'essayer de booster des concurrents de ce secteur afin que ces derniers puissent être en mesure de lui faire concurrence sur un pied d'égalité.
Google fait tout ceci dans le but d'apaiser les régulateurs antitrust de l'Union européenne et d'éviter de nouvelles amendes. Ainsi, un peu plus tôt ce mois-ci, Google a introduit un nouveau lien dans ses résultats de recherche, qui vise à générer davantage de trafic vers ses concurrents. Ce nouveau lien sera initialement disponible en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. Quelques entreprises concurrentes ont été sélectionnées pour le tester parmi lesquelles l'entreprise Kelkoo qui l'a d'ailleurs confirmé sur son blog.
Il est peut-être important de rappeler que la Commission européenne avait reconnu Google coupable de concurrence déloyale parce que l'entreprise se serait servi de son moteur de recherche pour promouvoir de façon inéquitable son propre service de comparaison des prix (Google Shopping) au détriment de ceux de ses concurrents. Elle lui avait donc ordonné d'accorder à la concurrence un traitement identique à celui réservé à son propre service. Et pour les comparateurs de prix concurrents, cela signifie que Google devrait appliquer les mêmes procédés et méthodes de placement et d’affichage sur ses pages de résultats.
Suite à cette injonction, Google avait proposé à ses concurrents de leur laisser la latitude de faire des offres pour l'obtention d'espaces publicitaires en haut d'une page de recherche. Mais les concurrents avaient déclaré que la mesure n'avait pas réussi à créer des conditions équitables pour tous.
Google n'agit pas ainsi par gaieté de cœur, mais plutôt parce qu'il connaît le pouvoir que détiennent les responsables de l'application des lois antitrust de l'Union européenne. Ces derniers pourraient par exemple imposer des amendes pouvant atteindre 5 % du chiffre d'affaires mondial moyen quotidien de Google s'il ne se conformait pas à la décision de 2017.
Source : Reuters
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