
Gerard Williams puisqu’il s’agit de lui est un ancien ingénieur qui a travaillé pendant 9 ans pour le compte d’Apple. Il dirigeait la conception de toutes les puces alimentant les appareils mobiles d’Apple. Williams a quitté Apple en février dernier pour devenir PDG de Nuvia, une startup qui fabrique des puces en silicium pour les centres de données. Williams n’a pas été le seul employé ayant quitté Apple, d’autres employés ont fait pareil parmi lesquels 2 d’entre eux sont devenus avec lui, les cofondateurs de Nuvia.
C’est à ce moment que les choses se sont corsées pour lui, car en aout, Apple a engagé une action en justice contre lui pour rupture de contrat, affirmant qu’un accord de propriété intellectuelle l’empêchait de planifier ou de se livrer à des activités commerciales susceptibles de concurrencer la société. Selon Apple, Williams a travaillé sur son projet d'entreprise alors qu'il était encore employé par Apple et a cherché à recruter des collègues pendant cette même période. La société affirme en outre que les puces que Nuvia conçoit sont liées aux technologies que Williams a développées tout en travaillant sur les processeurs pour iPhone et iPad.
Face à cette accusation, Williams a riposté et c'est en tant que PDG de Nuvia qu'il a tenté de déconstruire ces accusations de violation de clause de non-concurrence. Il a fait savoir que ces dispositions dans le contrat de travail d'Apple ne sont pas autorisées dans l'État de Californie. Et il ne s'est pas arrêté là, ses avocats allèguent que les messages texte entre Williams et ses anciens collègues qui ont été cités dans le procès d'Apple sont la preuve que le fabricant d'iPhone a illégalement espionné ses communications privées avec ses collègues.
Les avocats de Williams ont demandé à la Cour supérieure du comté de Santa Clara, où Apple a déposé la plainte, de décider que le fabricant d'iPhone ne peut pas utiliser les messages comme preuve. Ils ont avancé l'argument selon lequel la société n'avait pas obtenu ces messages avec les consentements de leurs propriétaires. Une audience est prévue pour le 21 janvier prochain et une décision sera certainement rendue.
Si cette bataille juridique venait à mettre trop long, les deux parties seraient perdantes. Nuvia qui s'efforce de sortir ses premières puces et d'attirer les premiers clients. Ceci ne lui ferait pas bonne publicité et l'entreprise en sera forcément impactée. D'autre part, Apple risque de perdre encore plus gros et devrait trouver un arrangement à l'amiable. C'est ce que pense Patrick Moorhead, analyste principal chez Moor Insights & Strategy. Il fait savoir que le fait de montrer qu'Apple n'a pas respecté la confidentialité des données de ses utilisateurs, cela pourrait porter un coup à l'entreprise dont elle ne se remettra pas de si tôt.
Source : CNBC
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