Eric Schmidt, ancien CEO de Google actuellement haut conseiller technique auprès du Pentagone, a profité d’un évènement organisé récemment à l’Université de Stanford sur le thème de l’intelligence artificielle et de l’éthique pour donner son point de vue sur les relations actuelles entre la Chine et les États-Unis. D’après lui, les restrictions américaines sur l’embauche vis-à-vis de la Chine et le partage des technologies avec ce pays sont contre-productives. Ces restrictions concernent notamment des interdictions d’exportation en provenance de l’Empire du Milieu et empêchent le recrutement par les entreprises technologiques américaines d’experts chinois avec des connaissances avancées dans des domaines hautement stratégiques tels que l’intelligence artificielle ou l’informatique quantique. Eric Schmidt estime que « ;le problème de la Chine peut être résolu avec l’approche suivante : nous avons besoin d’avoir accès à leurs meilleurs scientifiques ;».
L’ancien CEO de Google a aussi profité de cet évènement pour réagir aux allégations de la Maison-Blanche qui accuse la filiale d’Alphabet de partager certaines de ses technologies considérées comme critiques avec les entreprises et le gouvernement chinois. À ce propos, il a rappelé que certaines de ces technologies, à l’instar de Tensorflow - une bibliothèque open source de Machine Learning et de Deep Learning qui permet, par exemple, de créer des architectures d’apprentissage expérimentales et de les transformer en logiciels, ou d’entraîner et d’exécuter des réseaux de neurones - font partie de « ;cadres communs ;» et sont utilisées par à peu près tout le monde actuellement.
Eric Schmidt n’a pas tari d’éloges en ce qui concerne les bienfaits de l’IA qui a permis des avancées importantes dans la recherche scientifique. Il a cependant formulé une critique à l’égard de cette technologie, en prenant l’exemple de la Chine et de sa technologie de surveillance basée sur l’IA qui selon lui « ;a eu un impact terrible ;». Il a conclu son intervention en déclarant : « ;Je pense qu’il est important que nous établissions ici, dès maintenant, que les valeurs libérales de l’Université de Stanford, les valeurs occidentales, sont celles qui doivent gagner. ;»
Source : Stanford Daily
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Le , par Christian Olivier
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