L’hôtel Henn na est tenu par des robots : vous pouvez vous faire enregistrer par des robots humanoïdes ou des dinosaures avant de vous rendre dans votre chambre. La technologie de reconnaissance faciale laissera les clients entrer dans leur chambre, puis un robot de chevet répondra aux autres besoins.
Lorsque les clients s'approchent de la réception, les androïdes commencent à parler selon une routine pré-établie pour accueillir les clients à l'hôtel en japonais, anglais, chinois et coréen. Les clients peuvent ensuite s'enregistrer dans deux kiosques à proximité.
« Les clients qui viennent à l'hôtel sont souvent surpris par les robots, mais les clients aiment beaucoup les androïdes et prennent beaucoup de photos », a déclaré un membre du personnel de l'hôtel qui avait également travaillé dans la succursale de l'hôtel à Nishi. - le district de Kasai dans le quartier d'Edogawa à Tokyo.
« L'hôtel continuera à adopter les dernières technologies. Les robots font un travail de routine, mais les humains doivent faire le travail de création. Penser à de nouvelles idées et les développer est le rôle que nous devons jouer », a déclaré Miura Tatsuki, une responsable de la division des relations publiques de H.I.S.
L'hôtel avait lancé ses activités avec 140 robots et seulement 7 humains qui faisaient des rotations. Mais en janvier 2019, l'hôtel a annoncé qu'il va réduire de plus de moitié ses 243 employés-robots et revenir à des services plus traditionnels fournis par l'homme aux clients, tout en maintenant un certain nombre de robots dans les zones où ils ont été jugés efficaces et efficients. Un changement de direction susceptible d'offrir des leçons aux entreprises qui recherchent des solutions robotiques pour les rôles de service à la clientèle.
Le « licenciement » de ces robots intervient après les plaintes du personnel et des clients. Apparemment, un grand pourcentage des robots étaient plus aptes à créer du travail pour leurs homologues humains que pour le réduire. Il y avait des concierges statiques incapables de répondre à la moindre question des clients, des robots porteurs qui n’atteignent qu’une dizaine de chambres sur les 200 de l’établissement, les dénivelés ayant trop vite raison de leurs roulettes. Certains bogues et dysfonctionnements qui seraient bien plus coûteux qu'un arrêt maladie d'humain. Il faut aussi noter des problèmes liés aux systèmes de reconnaissance vocale réagissant au ronflement des clients et l'incapacité des dinosaures de la réception à comprendre les noms des clients. Ce sont là quelques exemples qui ont poussé l'hôtel au rétropédalage.
Les clients de l'hôtel Henn na se sont plaints que les robots à la réception ne pouvaient pas répondre aux questions de base
Cerise sur le gâteau : le piratage des employés-robots
La chaîne hôtelière japonaise HIS Group a présenté ses excuses pour avoir ignoré les avertissements selon lesquels ses robots de chevet étaient piratés pour permettre aux pervers de visionner à distance des séquences vidéo depuis les appareils.
En effet, il y a plusieurs semaines, un chercheur en sécurité a révélé sur Twitter qu'il avait averti le groupe HIS en juillet que les robots de chevet étaient facilement accessibles : « Cela fait une semaine, alors je publie un 0day. Le robot de chevet Tapia déployé dans les célèbres hôtels Robot au Japon peut être converti pour offrir à quiconque un accès caméra / micro à distance à tous les futurs invités. Il embarque un code non signé via NFC derrière la tête. Le vendeur a eu 90 jours pour corriger cette erreur. Ils s'en sont moqué ».
L'hôtel fait partie d'une chaîne de 10 au Japon qui utilise une variété de robots au lieu de personnel humain. Jusqu'à présent, il n'est question que des robots Tapia dans un hôtel, bien qu'il ne soit pas clair si le reste de la chaîne utilise des appareils différents.
Le 16 octobre, la chaîne hôtelière japonaise HIS Group a reconnu que des personnes avaient pu accéder sans autorisation à ses 100 robots Tapia à l’Henn na Hotel Maihama Tokyo Bay, situé près du Tokyo Disney Resort. Les robots Tapia, qui ressemblent à des pods, offrent une variété de service aux clients, allant de la lecture de la météo à la possibilité de faire des emplettes en ligne. Ils utilisent un protocole de communication qui permet aux clients de connecter leur smartphone.
Selon H.I.S., l'accès non autorisé des robots Tapia incluait la possibilité pour un invité de voir la pièce à distance. Toutefois, la société a ajouté qu’il n’existait aucune preuve qu’un invité ait déjà obtenu un tel accès.
Le groupe HIS a tweeté : « Nous nous excusons pour tout malaise causé », selon le Tokyo Reporter. Le journal a appris que la société avait estimé que les risques d’accès non autorisé étaient faibles, mais que les robots avaient été mis à jour pour corriger cette vulnérabilité.
Ce n'était pas la première fois que la chaîne prenait conscience de la possibilité d'un accès non autorisé à ses robots Tapia. Le 6 juillet, la chaîne a reçu un courrier électronique d'un invité signalant une « faille de sécurité » dans les robots.
Source : Tokyo Reporter, Lance R. Vick
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Qu'en pensez-vous ?
Un exemple qui vient illustrer les dangers liés à la volonté de tout automatiser ?
Le « licenciement » des robots pour embaucher plus d'humains vous semble-t-il ironique ?
Aimeriez-vous tenter l'expérience d'espaces presque entièrement gérés par des robots (hôtels, magasins, supermarchés, bibliothèques, banques, etc.) ?
Avec les jeux olympiques d'été de 2020 qui auront lieu à Tokyo le 24 juillet, les hôtels gagneront-ils à renforcer la sécurité de ce genre de dispositifs pour rassurer les potentiels clients internationaux ?
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