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Facebook obtient un brevet pour le bannissement furtif
Une technique consistant à mettre en quarantaine du contenu « prohibé »

Le , par Stéphane le calme

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Le shadow banning, pouvant se traduire par bannissement furtif, est le blocage total ou en partie d'une communauté en ligne d'un utilisateur, ou du contenu qu'il produit, de telle sorte que celui-ci n'en ait pas conscience. Cela se fait en rendant les contributions de l'utilisateur invisibles ou moins visibles auprès des autres membres du service concerné, espérant ainsi que l'absence de réactions va finir par lasser l'utilisateur et amener ce dernier à adapter ses publications, réduire ces dernières, voire carrément quitter la communauté concernée

Facebook a toujours nié avoir pratiqué le shadow banning. Mais un brevet récemment délivré montre que Facebook pratique non seulement le shadow banning, mais veut protéger par brevet la méthode utilisée pour le faire.

Nous pouvons lire le résumé suivant sur le brevet délivré à Facebook :

« Les utilisateurs d'un système de réseau social disposent d'éléments d'interface utilisateur leur permettant de poster des commentaires sur des pages du système de réseau social. Des pages peuvent être fournies pour toute entité non-utilisateur, y compris, par exemple, des pages pour des entreprises, des produits, des concepts, etc. Les modes de réalisation proposés ici permettent aux modérateurs de pages d'interdire l'affichage de certains contenus sur une page. Par exemple, le système de réseau social peut recevoir une liste de contenu interdit et bloquer les commentaires contenant le contenu interdit en réduisant la distribution de ces commentaires à d'autres utilisateurs susceptibles de les visualiser. Cependant, le système de réseau social peut afficher le contenu bloqué à l'utilisateur commentant, de sorte que celui-ci ne soit pas informé que son commentaire a été bloqué, ce qui incite moins l'utilisateur commentant à spammer la page ou à contourner les filtres de contenu du réseau social ».

Malgré le fait que les dirigeants de Facebook aient nié cette pratique dans des témoignages au Congrès en avril, la société a reçu un brevet de l'USPTO (US Patent and Trademark Office) plus tôt ce mois-ci pour un système automatisé qui recevrait « une liste de contenu interdit » et bloquerait « les commentaires contenant le contenu interdit en réduisant la distribution de ces commentaires à d'autres utilisateurs susceptibles de les visualiser » tout en continuant à « afficher le contenu bloqué à l'utilisateur commentant, de sorte que celui-ci ne soit pas informé que son commentaire a été bloqué ».


Une position difficile à tenir

Il faut dire que le réseau social a été sous les feux des critiques car il a été considéré comme l’un des catalyseurs de la propagation des fake news qui auraient contribué à l’élection de Donald Trump. Depuis, des plaintes apparaissent pour dénoncer le fait que Facebook est devenu le mégaphone d’idées considérées comme marginales.

Nous pouvons par exemple rappeler une affaire qui date de mars 2019. Ethan Lindenberger, un lycéen américain de 18 ans originaire de l'Ohio, a témoigné devant le Comité sénatorial de la santé, de l'éducation, du travail et des retraites. Il s'est fait des vaccins contre l'avis de sa mère qui, selon lui, n'est basé que sur une idéologie anti-vaccin propagé sur Facebook.

Devant le Comité, il a souligné l'importance de disposer d'une information « crédible ». En revanche, a-t-il déclaré, les médias sociaux ont contribué à développer les fausses croyances profondément ancrées dans sa mère, à savoir que les vaccins étaient dangereux. Plus précisément, a-t-il dit, elle s'est tournée vers les groupes anti-vaccinaux sur les médias sociaux pour obtenir des preuves qui allaient appuyer son point de vue.

« J'ai passé toute ma vie sans des vaccins contre des maladies comme la rougeole, la varicelle ou même la polio. Cependant, en décembre 2018, j'ai commencé à rattraper mes vaccinations manquées malgré la désapprobation de ma mère, ce qui a finalement mené à cette histoire, me permettant d'en parler devant vous »..


Dans un entretien accordé au Washington Post, Lindenberger a déclaré que Facebook, ou des sites Web liés à Facebook, étaient vraiment la seule source d'information sur laquelle sa mère se fie pour ses informations anti-vaccin.

Selon Lindenberger, le plus important était l’impact des communautés anti-vaccin de Facebook sur sa famille.

« J’ai le sentiment que si ma mère n’interagissait pas avec ces informations et qu’elle ne se laissait pas influencer par ces arguments et ces histoires, cela pourrait tout changer », a-t-il déclaré. « Toute ma famille aurait pu être vaccinée ».

Lindenberger a déclaré qu'il pensait que ses frères et sœurs plus âgés, qui sont venus avant l’ère Facebook, avaient été vaccinés. Il a déclaré que ses frères et sœurs plus jeunes n’avaient pas été vaccinés.

Facebook a décidé de mettre en quarantaine les campagnes anti-vaccins sur sa plateforme. Monika Bickert, VP, Global Policy Management chez Facebook a assuré que l’entreprise travaille à lutter contre la désinformation concernant les vaccins sur Facebook en réduisant leur distribution et en fournissant aux personnes des informations faisant autorité sur le sujet. Facebook va commencer par une série d'étapes :
  • Nous allons réduire le classement des groupes et des pages qui répandent des informations erronées sur la vaccination dans le fil d’actualité et Recherche. Ces groupes et pages ne seront pas inclus dans les recommandations ou les prévisions lorsque vous tapez dans la recherche.
  • Lorsque nous découvrons des annonces contenant des informations erronées sur les vaccins, nous les rejetons. Nous avons également supprimé les options de ciblage connexes, telles que « les controverses relatives aux vaccins ». Pour les comptes d'annonces qui continuent de violer nos règles, nous pouvons prendre d'autres mesures, telles que la désactivation du compte d'annonce.
  • Nous ne montrerons pas et ne recommanderons pas de contenu contenant des informations erronées sur les vaccinations sur Instagram Explore ou les pages hashtag.
  • Nous explorons des moyens de partager des informations éducatives sur les vaccins lorsque les gens rencontrent des informations erronées sur ce sujet.

La possibilité d’une dérive

Nous pouvons supposer que Facebook voudrait utiliser le shadow banning contre la prolifération de certains types de messages comme les théories du complot ou les fake news.

Cependant, puisque Facebook utiliserait le système breveté pour masquer le contenu « prohibé » (lire « interdit »), nous pouvons supposer que cela pourrait inclure un discours politique jugé inacceptable par le géant des médias sociaux.

Source : office américain des brevets

Et vous ?

Que pensez-vous du shadow banning dans l'absolu ?
Est-ce, selon-vous, une méthode efficace pour contenir les dérives potentielles ?
Facebook est-il habilité à être censeur des contenus publiés au sein des communautés selon vous ? Dans quelle mesure ?

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Lcf.vs
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 09/08/2019 à 13:47
Perso, ce qui m'intrigue, dans cette histoire, c'est que je ne perçois pas le caractère brevetable de la chose.
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Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 09/08/2019 à 13:57
Comme d'habitude, les offices des brevet font très mal leur boulot et valident à peu près tout et n'importe quoi. Résultat c'est les tribunaux qui doivent trancher la validité des brevets, ce qui met les grosse sociétés en position de force car beaucoup renoncent avant d'aller au tribunal.
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