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Le calvaire de Boeing continue malgré le sommet mondial organisé par la FAA
Pour discuter du cas des 737 Max toujours interdits de vol

Le , par Christian Olivier

1.1KPARTAGES

13  0 
La réunion organisée hier à Fort Worth au Texas à l’initiative de la Federal Aviation Administration (FAA) et de plusieurs autres régulateurs mondiaux de l’aviation civile ne laisse pour l’instant entrevoir aucune solution satisfaisante pour l’avionneur américain Boeing : aucun calendrier fixant la date de retour en service effective des 737 MAX du groupe n’a été arrêté. Les régulateurs qui ont participé à ce sommet ne se sont accordés que sur un point : la nécessité de prolonger l’interdiction de vol qui frappe tous les Boeing 737 MAX depuis le 13 mars dernier à la suite de deux catastrophes aériennes distinctes impliquant ce modèle, qui ont couté la vie à 346 personnes.


La FAA a profité de cet évènement pour renouveler sa promesse de procéder à un examen rigoureux de toute les solutions proposées par Boeing pour attester du respect draconien des critères de sécurité et de fiabilité exigés. La position ferme de l’organisme chargé de donner le feu vert à tout ce qui vole aux États-Unis dans ce dossier sensible peut apparaître comme une tentative de la FAA de reprendre la main alors qu’un audit du ministère des Transports américain sur les procédures de certification de l’organisation est en cours et qu’une enquête a été ouverte par le Département de la Justice afin de déterminer si Boeing a fourni « des informations incomplètes ou trompeuses » sur le 737 Max.

Il faut rappeler que le dispositif de stabilisation en vol qui doit permettre d’éviter le décrochage des 737 MAX, le MCAS, est impliqué dans les deux catastrophes aériennes qui ont frappé la compagnie indonésienne Lion Air le 29 octobre 2018 et Ethiopian Airlines le 10 mars 2019. La FAA ayant délégué une partie du travail de certification du 737 MAX au constructeur Boeing, certains estiment que ces deux entités sont responsables de la validation du MCAS défectueux de première génération et d’une certaine manière aussi responsables des deux crashs mortels de Boeing 737 MAX. Par ailleurs, des soupçons de collusion entre Boeing et la FAA ont commencé à faire surface vu le temps qu’il a fallu à la FAA pour prendre les mesures de sécurité d’urgence qui s’imposaient : la réaction tardive de la FAA contrastait fortement avec celle des autorités chinoises et européennes compétentes qui ont rapidement décidé de clouer au sol tous les Boeing 737 MAX en raison des similitudes existant entre les deux crashs qui impliquaient des jets 737 MAX de Lion Air et Ethiopan Airlines.

L’absence de consensus sur un calendrier de redéploiement est tout sauf une bonne nouvelle pour Boeing. Ça laisse supposer que les autorités de régulation devraient au mieux aboutir à une nouvelle certification en ordre dispersé de l’appareil. À ce propos, Dan Elwell, le chef intérimaire de la FAA, a déclaré que « le seul calendrier est de s’assurer que l’avion est sûr avant de voler », précisant que « chaque pays devrait prendre sa propre décision » pour les autorisations de remise en service, selon son propre agenda. Des représentants de l'Union européenne et du Canada ont par exemple assuré qu'ils n'autoriseraient pas les 737 Max à redécoller tant qu’ils n’auraient pas procédé à des révisions indépendantes.

Cette attitude devrait probablement marquer la fin du processus habituel de certification des avions commerciaux qui jusqu’ici était basé sur la réciprocité : quand la FAA donnait son feu vert, les autres régulateurs lui emboîtaient le pas. La trentaine de pays qui ont participé à ce sommet sont d’autant moins enclins à se précipiter que la FAA a reconnu que Boeing ne lui avait toujours pas soumis pour évaluation la mise à jour pourtant annoncée en grande pompe en mars dernier du MCAS, le système de stabilisation en vol qui doit permettre d’éviter un décrochage du 737 MAX. Certains pays, comme la Chine pourraient se montrer très exigeants, ne serait-ce qu’à cause de la guerre commerciale qui oppose actuellement Pékin aux Etats-Unis.

En marge de cette réunion, il faut signaler que le Syndicat national des pilotes de ligne d’Air France a de son côté exhorté l’Agence européenne de la sécurité aérienne à faire preuve de « transparence et d’indépendance » parce que « les seuls points de vue de Boeing et de la FAA ne sauraient suffire ». Il est encore trop tôt pour déterminer si le 737 Max nécessitera une formation sur simulateur pour les pilotes, ce qui demeure une option que certains pays comme le Canada pourraient exiger. Mais tout d’abord, les organismes de réglementation doivent évaluer les changements apportés au logiciel de Boeing. Un groupe d'experts de la FAA qui conseille l'agence sur la formation des pilotes a publié un rapport préliminaire en avril, concluant que les séances de simulation n'étaient pas nécessaires pour le 737 Max. Le rapport n'était pas définitif et l'agence n'a pas pris de décision.

L’interdiction de vol prolongée des 737 MAX risque d’affecter lourdement les comptes de Boeing. L’avionneur devra dédommager les compagnies aériennes possédant l’un des 737 MAX livrés avant l’interdiction mondiale de vol. Il devra aussi s’occuper de ses autres clients, notamment du manque à gagner qu’ils accusent à cause du retard de livraison des 737 MAX déjà commandés qui devaient être livrés depuis le 13 mars dernier. Un mois après le début de l’immobilisation des 737 MAX, Boeing a annoncé une première ardoise de 1 milliard de dollars et il devra bientôt faire face aux actions en justice intentées par les familles des victimes des deux accidents. Des spécialistes du secteur estiment d’ailleurs que « les malheurs du 737 MAX vont coûter des milliards au constructeur américain qui va avoir des problèmes de cash et devra mobiliser toutes ses énergies pour résoudre cette affaire ».

Source : Bloomberg, AFP

Et vous ?

Qu’en pensez-vous : Boeing mérite-t-il tout ce qui lui arrive ?

L'avionneur américain pourra-t-il sortir indemne de cette affaire ?

Pensez-vous que Pékin puisse utiliser cette affaire comme moyen de pression pour obtenir des concessions de la part de l’administration Trump dans le cadre du bras de fer commercial qui les oppose ?

Voir aussi

États-Unis : des procureurs fédéraux cherchent à savoir si Boeing a fourni des informations incomplètes ou trompeuses sur son 737 Max
Boeing admet que les simulateurs du 737 Max n'ont pas reproduit fidèlement ce qu'était le vol sans MCAS, selon un rapport
Boeing 737 MAX, pourquoi une mise à jour logicielle ne peut pas compenser son défaut de conception, Gregory Travis suggère une révision du design
Faisant face à des questions pointues, le PDG de Boeing refuse d'admettre les défauts du design du 737 Max et continue d'incriminer les pilotes

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Avatar de stef-13013
Membre actif https://www.developpez.com
Le 29/06/2019 à 16:52
Ils suivent "juste" la tendance actuelle qui est de ne pas/plus payer les gens... (Et ce n'est pas propre à l'IT)

Quelques phrases "magiques" (tout est véridique, ca vient de ma boite) :
"Le codage, franchement, aujourd'hui c'est pas compliqué, tu vas sur internet, tu te tapes des tuto. et hop, voila hein, pas de quoi en faire un plat"
"Les informaticiens, pfff, vous êtes les sidérurgistes de demain"

Et ma préférée :
"Pour les projets à venir, on va recruter des stagiaires, il doit bien y en avoir 2 ou 3 de bons dans le lot"
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Avatar de Edrixal
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 14/02/2020 à 14:34
Citation Envoyé par MRSizok Voir le message
Qu'il faut leur lâcher les basquettes. Boeing exerce depuis des années. Que si vraiment cette avion était si pourri et que les employées étaient si certain d'eux. Pourquoi ils ont rien fait?
Saleté d'employé ! Ils aurait pu faire un effort et court-circuité la hiérarchie et déposer une plainte au commissariat du coin quand même !
Peut être tout simplement qu'aucun employé n'avais toute les cartes en main pour pouvoir prendre une décision et ou apporter les preuves nécessaire. De plus quel est le poids d'un employé face à une multinationale, multimilliardaire ? Sans compte que c'est la boite qui leur verse un salaire et qu'ils doivent avoir signé des clauses de confidentialité de tous coter.

Non franchement, qu'attendent les employés ?
16  0 
Avatar de Fleur en plastique
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 10/03/2020 à 11:41
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Certains pilotent savaient, des accidents ont été évités. Malheureusement l'information n'était pas parvenu à tout le monde
Justement. L'information n'était pas transmise parce que l'un des "avantages" du Boeing 737 MAX était l'absence totale de formation requise, donc économie de coût. De monstrueux pans de logiciels ont été mis en place pour autant que possible émuler l'ancien comportement, tout ça pour éviter une formation. Mais il aurait fallu aussi une formation pour le logiciel d'émulation, mais toute référence a été sciemment effacée et masquée.

Sans parler du fait de n'associer qu'un seul capteur à ce logiciel, et de ne pas prévoir de redondance, sauf à payer une option.

Tout a été fait côté Boeing pour maximiser les profits ; ceux de Boeing (plus de ventes grâce à la chimère d'un avion sans formation; tout en option, y compris la sécurité la plus élémentaire, et maximiser la présence de vieille technologie plus aux normes, notamment le fameux vérin de direction, en tirant partie de la clause du grand-père pour économiser des frais de développement et de certification), et ceux des compagnies aériennes clientes (pas de formation). Voilà où mène l'économie des coûts à l'extrême : des centaines de morts, un avion mort-né avec des centaines en stock qui n'ont jamais volé, une compagnie ruinée, une image désastreuse, le monde entier qui se moque de Boeing et de la soi-disante USA Qualität.

Il n'y a pas eu qu'une seule faute, mais des dizaines ; surtout côté Boeing, mais aussi côté FAA, on ne fait pas certifier un produit par son propre constructeur, cela paraît pourtant élémentaire. S'il n'y a pas de moyens, il n'y aurait pas dû avoir de certification. Si des politiques ont obligé la FAA à faire certifier par Boeing, ceux-là doivent être aussi traduits en justice.
15  0 
Avatar de Christ D
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 28/01/2021 à 23:35
Tous les journalistes mettent tout sur le dos du système MCAS.
Evidement oui, c'est lui qui a décidé lors des accidents de faire baissez le nez d' l'avion si brutalement que cela a aboutit à 2 crashs.
Mais le vrai problème n'est pas là.
Le vrai problème est que Boeing a eu besoin d'installer un tel système de contrôle d'incidence.
La raison est simple : le 737 , best-seller de Boeing date des années 1970.
De base, sa cellule est "basse sur patte" parce qu'à l'origine, les moteurs montés étaient des simples flux de faible puissance et fort consommateurs de pétrole dont l'encombrement est faible.
Boeing n'a cessé de modernisé le 737 pour bénéficier de la bonne image auprès des clients (comme vW le fait avec la Golf) et économiser l'argent nécessaire au développement d'un nouvel appareil.
Petit à petit, la puissance a doublé, des doubles flux ont été monté, ils avaient installé des nacelles spéciales dont la base est presque plate pour éviter que les nacelles moteurs ne trainent par terre (ça passait tout juste). Jusque là tout allait bien.
Puis ils ont voulu monter les tout derniers moteurs, les plus économes en carburant et aussi les plus puissant (comme Airbus l'a fait sur le 330 et le 350... mais pas sur le 320).
Mais la soufflante de ces moteurs est si immense, qu'il était impossible de les monter là où se trouve normalement les moteurs du 737.
Donc ils ont avancé (et pas qu'un peu) le pylône pour rehausser la fixation des moteurs, ce qui coûte bien moins cher que de modifier le train donc son logement dans le fuselage donc le fuselage et ainsi de suite jusqu'à la production d'un nouvel avion.
Ils ont donc complètement déplacer le centre de poussée , multiplié par 2 la puissance ce qui peut génèrer un couple cabreur ingérable.
On obtient un avion mal né, qui ne peut pas volé sans être contrôlé par de l'informatique. Et de là vient l'installation du système MCAS disposant de la puissance nécessaire pour contrer ce couple cabreur. Couple qu'un humain ne pourrait pas contrer tout comme il ne peut pas contrer le système MCAS lorsque celui-ci prend une décision erronée.
Si un avion est mal conçus, l'informatique n'y pourra rien.
Le 737 MAX aurait pu être un magnifique nouveau best-seller 7X7 si boeing avait voulut y mettre le prix

1ère version du 737 avec ces simples flux :
https://static01.nyt.com/images/2019...&auto=webp

version modernisée avec des SNECMA CFM 56 double flux avec nacelles spéciales :
https://i.ebayimg.com/images/g/7WQAA...54l/s-l500.jpg

737-MAX
https://www.lesuricate.org/wp-conten...06/ryanair.jpg

Airbus fait des avions disposant d'automatismes de sécurité depuis 40 ans mais pas des avions ne pouvant pas voler sans eux. Boeing si
15  0 
Avatar de tpericard
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 29/06/2019 à 19:41
Ils suivent "juste" la tendance actuelle qui est de ne pas/plus payer les gens... (Et ce n'est pas propre à l'IT)

Quelques phrases "magiques" (tout est véridique, ca vient de ma boite) :
"Le codage, franchement, aujourd'hui c'est pas compliqué, tu vas sur internet, tu te tapes des tuto. et hop, voila hein, pas de quoi en faire un plat"
"Les informaticiens, pfff, vous êtes les sidérurgistes de demain"

Et ma préférée :
"Pour les projets à venir, on va recruter des stagiaires, il doit bien y en avoir 2 ou 3 de bons dans le lot"
Effectivement ça fait longtemps que les développements se font principalement au forfait. Et qui forfait dit baisse maximum des coûts par les sociétés qui développent.

L'article ne parle pas de l'aspect "Tests" qui est toujours le mouton noir ... "quoi des tests ? Inutiles, c'est tellement bien écrit" ou aussi, entendu chez un client cette fois "pas la peine de tester ce cas de figure, ça n'arrivera jamais en prod" ... devinez ce qui arriva quelques jours plus tard après la mise en production ... cas véridique qui s'est passée sur une application critique dans une très grande entreprise.

Pour conclure, quand un donneur d'ordres ne veut mettre que le minimum financier, il n'aura qu'une qualité au mieux moyenne.
14  0 
Avatar de kremvax
Membre averti https://www.developpez.com
Le 30/06/2019 à 0:13
L'article de Bloomberg met l'accent sur les problèmes liés à l'outsourcing, mais ce serait un peu facile de dédouaner les problèmes de *conception* qui semblent avoir été à la base de tout, en amont du développement. Le fait de faire l'impasse sur la redondance des sondes, ce n'est ni une décision de développeur, ni un bug.
14  0 
Avatar de rawsrc
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 10/01/2020 à 17:16
Citation Envoyé par Stan Adkens Voir le message
« cet avion est conçu par des clowns qui, à leur tour, sont supervisés par des singes »
Euh... Je ne voudrais pas la ramener mais ça ne s'applique pas forcément qu'aux avions...

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Avatar de yoyo3d
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 30/06/2019 à 21:37
Les centaines de millions (milliards ?) de perte suite à cette affaire devraient leur faire sérieusement réviser leur jugement.
malheureusement non, je ne croix pas, ce n'est pas la première entreprise à faire une connerie parce qu’un "col blanc" à décider de ne faire des économies... le Titanic en est un bon exemple, avec ses rivets fondus dans un acier de mauvaise qualité...ses canots sous dimensionnés en nombre, sa volonté de battre des records de vitesse pour "la gloire"... etc
l'histoire industrielle, agroalimentaire, militaire, sanitaire est pleine de décisions "à la con" pour la gloire, de mauvais choix techniques ou financiers par incompétence extrême...voir pire, d'égo démesuré.

Le fait de faire l'impasse sur la redondance des sondes, ce n'est ni une décision de développeur, ni un bug.
tu as 100% raison et cela confirme ma pensée...
12  0 
Avatar de eldran64
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 07/02/2020 à 9:07
Ça me rappel des projets que j'ai pu faire et pour lesquels on ne me laissait pas le temps de faire de vrais tests.

Bref, ça craint de voir encore une faille de sécu en plus. Ca donne vraiment l'impression que c'était des tombeaux volant.
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Avatar de edrobal
Membre averti https://www.developpez.com
Le 17/11/2023 à 20:36
La conception de l'avion n'a pas été corrigé, seul le fonctionnement du MCAS a été modifié et superficiellement. La tendance au cabrage, par exemple, n'a pas pu être supprimée puisque c'est la position des moteurs qui en est la cause. D'autre part, le Max n'est pas aussi efficient que le 320 neo car il a été impossible de mettre les mêmes moteurs. Ceux du Max ont une soufflante plus petite. Si le Max n'était pas made in US, il n'aurait jamais été autorisé à revoler.
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