
L'étude intitulée Decoding Digital Talent, a été menée par la Boston Consulting Group (BCG) et Cadremploi auprès de 366139 répondants dont 27000 experts du numérique dans 197 pays. Selon cette étude, ces salariés français sont pour la plupart qualifiés dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la robotique ou du marketing web et ils privilégient les villes francophones pour s’installer à l’étranger. Genève en Suisse ou Montréal au Canada font ainsi partie de leurs destinations favorites, puisque la langue et la culture restent des critères prédominants pour ces talents numériques.
Cette volonté de s'expatrier serait due au fait qu'ils souhaitent faire évoluer leurs carrières. En effet, ces talents qui savent coder, développer, programmer, se font rares et sont très courtisés par les entreprises à travers le monde. Ainsi, pour avoir reçu de meilleures propositions, ces talents qui sont très majoritairement des hommes hautement diplômés, sont prêts à changer d’horizons. Mais il faut préciser qu'ils accordent une grande importance au développement de leurs compétences et aux contenus de leurs missions, avant la sécurité de l’emploi et la relation avec la hiérarchie.
Ils sont également très sélectifs et souhaitent davantage travailler dans de grandes entreprises que dans des start-up. La France n'est pas le seul pays touché par les volontés de départ de ses talents. L’Inde, le Brésil, le Royaume-Uni et le Canada font eux également face à ce phénomène d'expatriation de talents. Par contre la Chine fait partie des pays qui parviennent le mieux à conserver leurs talents du secteur numérique. Ils sont moins d'un sur quatre à souhaiter quitter le pays.
Pendant que les pays comme les États-Unis ou l’Allemagne font partie des destinations les plus attractives pour les codeurs et autres développeurs, la France quant à elle, ne pointe qu’à la sixième position de cette catégorie. Ce phénomène d'expatriation des talents est vraiment préoccupant et il devient très urgent pour les entreprises de s'assurer de prendre des mesures pour rester attractives pour ces talents du numérique.
Et Pierre Antebi, directeur du business marketing de Cadremploi et co-auteur de l'étude, l'a bien fait comprendre en disant : « La manière dont les entreprises, les pays et les individus adapteront leurs stratégies à la pénurie de compétences numériques sera cruciale dans les années à venir. Les recruteurs sont déjà en première ligne de cette bataille. Leur tâche quotidienne est de trouver, d'attirer et de retenir des experts du numérique dans leurs propres pays et, de plus en plus, à l'international ».
Source : BCG
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