Le géant des réseaux sociaux j'ai nommé Facebook, a récemment encore fait parler de lui. Sur la base de plusieurs documents judiciaires divulgués en ligne, Business Insider a fait savoir que l'entreprise américaine, par la voix de sa directrice des opérations Sheryl Sandberg, aurait déclaré à des responsables gouvernementaux de l'Union européenne et du Canada que si elle ne recevait pas certaines assurances, Facebook envisagerait d'autres options d'investissement.
En Europe, la directrice des opérations de Facebook a tenté d'influencer la politique de protection de la vie privée en passant par le gouvernement irlandais, ce dernier étant connu pour entretenir des relations amicales avec des sociétés de haute technologie, notamment Apple et Google. Il est important de rappeler qu'au moment des faits (2013) reprochés à Facebook, c'est l'Irlande qui occupait la présidence de l'Union européenne et la société comptait sur ses bonnes relations avec le pays pour influer sur les révisions de la directive européenne sur les données, qui a précédé le RGPD. D'ailleurs les documents révélés suggèrent que Sandberg aurait écrit au Premier ministre irlandais après l'avoir rencontré à Davos pour suggérer que des modifications de la protection des données ou des règles fiscales inciteraient Facebook à examiner différentes options en matière d'investissements.
Pour ce qui est des investissements prévus par Facebook au Canada, la société envisageait y créer un centre de données. Seulement, Facebook avait émis la condition préalable de recevoir de la part du ministre de l'industrie canadien, une lettre rassurant la compagnie sur le fait que le pays ne se servirait pas de l'existence du centre de données en sol canadien pour étendre sa juridiction légale sur les données non canadiennes détenues par Facebook. Il semblerait que le Canada ait cédé aux exigences de Facebook et lui aurait envoyé la lettre demandée le jour même.
Marne Levine, vice-présidente de la politique publique mondiale de Facebook, a déclaré ceci : « Sheryl a adopté une approche ferme et souligné qu'une décision sur le centre de données était imminente. Elle a souligné que si nous ne pouvions pas obtenir le réconfort du gouvernement canadien sur la question de la juridiction, nous avions d'autres options. »
Les documents révélés en ligne sont en réalité ceux déposés sous scellés dans le cadre d'un procès en Californie entre Facebook et Six4Three, un développeur d'applications. Leur divulgation était vraisemblablement une manœuvre visant à embarrasser le géant des réseaux sociaux. Facebook a réagi à cela en déclarant : « Comme les autres documents choisis au hasard et publiés en violation d'une décision de justice de l'année dernière, ceux-ci, de par leur conception, racontent un aspect de l'histoire et omettent un contexte important. Comme nous l'avons dit, ces fuites sélectives sont venues d'un procès où Six4Three, les créateurs d'une application appelée Pikinis, espéraient forcer Facebook à partager des informations sur les amis de ses utilisateurs. Ces documents ont été scellés par un tribunal californien, nous ne pouvons donc pas en discuter en détail. »
Source : Business Insider
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ?
Voir aussi :
France : Facebook investit 10 millions d'euros dans l'IA et noue un partenariat avec Pôle Emploi, pour former 50 000 chômeurs au numérique d'ici 2019
Des documents internes de Facebook révèlent le lobbying de l'entreprise au niveau mondial contre les législations sur la protection des données
Facebook minimise les impacts du GDPR sur ses affaires et rassure ses investisseurs qui ont exprimé des inquiétudes
Facebook a menacé de retirer ses investissements de l'Europe et du Canada
Si ses demandes n'étaient pas satisfaites
Facebook a menacé de retirer ses investissements de l'Europe et du Canada
Si ses demandes n'étaient pas satisfaites
Le , par Jonathan
Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !