IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Amazon paiera 0 $ d'impôts fédéraux sur 11,2 Md$ de bénéfices en 2018 selon un rapport,
Et New-York proteste contre la construction de son siège

Le , par Bill Fassinou

940PARTAGES

16  0 
Selon un rapport publié mercredi dernier par l'Institute on Taxation and Economic (ITEP), un groupe de réflexion non partisan à but non lucratif qui travaille sur les questions de politique fiscale fédérale et des États des USA, Amazon, le géant du commerce électronique, de la vente au détail, de la technologie et du divertissement, n'aura pas à payer un sou d'impôt fédéral pour la deuxième année consécutive. Cet allégement fiscal est accordé même si Amazon a presque doublé ses bénéfices au USA, qui sont passés de 5,6 milliards de dollars à 11,2 milliards entre 2017 et 2018. Pour couronner le tout, Amazon a déclaré un remboursement d'impôt fédéral de 129 millions de dollars en 2018, soit un taux d'imposition de -1 %.

« La plus récente déclaration de la société révèle que, loin de payer le taux d'imposition prévu par la loi de 21 % sur son revenu américain en 2018, Amazon a déclaré un remboursement d'impôt fédéral de 129 millions de dollars. Pour ceux qui n'ont pas de calculatrice de poche à portée de la main, cela correspond à un taux d'imposition négatif de 1 %. Les petits caractères de la déclaration d'impôt sur le revenu d'Amazon montrent que cette réalisation est due en partie à divers "crédits d'impôt" non spécifiés ainsi qu'à un allégement fiscal pour les options d'achat d'actions des dirigeants. Ce n'est pas la première année que le géant de la vente au détail en ligne évite l'impôt fédéral. L'an dernier, l'entreprise n'a payé aucun impôt fédéral sur le revenu des sociétés sur 5,6 milliards de dollars américains », peut-on lire dans le rapport.

l'ITEP note que l'absence de paiement d'impôts fédéraux est le résultat des réductions d'impôts favorables aux entreprises de l'administration Trump. Le groupe de réflexion écrit que la Loi de 2017 sur les réductions d'impôt et l'emploi a non seulement réduit les taux d'imposition des sociétés de 35 % à 21 %, mais qu'elle n'a pas non réussi « à élargir l'assiette fiscale ou à combler une foule d'échappatoires fiscales qui permettent aux entreprises rentables d'éviter régulièrement de payer des impôts fédéraux et étatiques sur près de la moitié de leurs bénéfices ». Amazon a pris l'habitude de ne pas payer les taxe instaurées par les États. A ce titre rappelons qu'en mai 2018, le géant américain de l'e-commerce a menacé de déplacer ses emplois hors de son siège à Seattle après le vote d'une nouvelle taxe qui obligeait les entreprises à payer 275 $ par travailleur par an pour financer des services de proximité pour les sans-abri et des logements abordables. Il avait même interrompu les travaux de construction de sa tour de bureaux de 17 étages pour protester contre cette taxe. L'entreprise compte plus de 541 900 employés dans le monde dont plus de 40 000 dans la ville de Seattle.


Dans la ville de New-York, Amazon a un projet de construction d'un siège social qui aurait pu créer 25 000 emplois dans la ville. Cependant, les New-Yorkais ont fait des vagues après avoir appris les importantes réductions d'impôts dont bénéficierait Amazon s'il construisait un siège social à Long Island City. Amazon n'a pas hésité à annuler jeudi dernier, son projet de construction après avoir été confronté à une réaction féroce et inattendue de la part des législateurs, des militants progressistes et des dirigeants syndicaux, qui ont affirmé qu'un géant technologique ne méritait pas près de 3 milliards de dollars en incitations gouvernementales. La décision a été un revirement brutal de la part d'Amazon après la recherche très médiatisée d'un deuxième siège, qui s'est terminée par l'annonce en novembre de l'ouverture de deux nouveaux sites, l'un dans le Queens, avec plus de 25.000 emplois, et l'autre en Virginie.

L'entreprise a déclaré qu'elle ne voyait pas de relations "positives et collaboratives" avec les représentants de l’État et les autorités locales. Les opposants au projet craignaient la congestion et des loyers plus élevés dans le quartier de Long Island City, dans le Queens, et se sont opposés à l'octroi de milliards de dollars d'incitations à une entreprise dirigée par Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde. La retraite d'Amazon a été un coup dur pour le gouverneur Andrew M. Cuomo et le maire Bill de Blasio, nuisant à leurs efforts pour diversifier davantage l'économie de la ville en invitant les entreprises technologiques à venir s'installer chez eux. Le sénateur d'État Michael Gianaris, qui représente le Queens et ayant critiqué l'accord, a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse que les subventions d'Amazon étaient inutiles. « C'était un chantage pur et simple », dit-il.

Cuomo s'en est pris avec colère aux politiciens locaux pendant que de Blasio blâme Amazon. Pour exprimer sa déception, Cuomo a dit dans une déclaration qu'un petit groupe de politiciens avait « mis leurs propres intérêts politiques étroits » au-dessus de ceux des New-Yorkais. Amazon a déclaré qu'il ne cherchera plus à construire de nouveaux sièges sociaux et qu'il se concentrerait sur la croissance et l'extension des sièges existants. L'entreprise compte déjà plus de 5000 employés à New York et prévoit de continuer à y embaucher, a déclaré Amazon jeudi dernier. Un sondage réalisé par le Siena College au début du mois a révélé que 56 % des électeurs inscrits à New York appuyaient l'accord avec Amazon, tandis que 36 % s'y opposaient.

La députée Alexandria Ocasio-Cortez, critique du projet et socialiste démocratique autoproclamée dont le district s'étend sur une partie du Queens et du Bronx, a applaudi le revirement d'Amazon qui serait la troisième entreprise publique la plus précieuse au monde, selon elle. « Tout est possible : aujourd'hui était le jour où un groupe de New-Yorkais dévoués et leurs proches ont vaincu la cupidité des entreprises d'Amazon, l'exploitation de ses travailleurs et le pouvoir de l'homme le plus riche du monde », a-t-elle écrit sur compte Twitter. Amazon a blâmé l'opposition locale pour son renversement brutal, que certains ont vu comme la dernière preuve de l'influence croissante du mouvement progressiste avant la bataille pour la nomination présidentielle démocrate l'année prochaine.

Douglas Muzzio, professeur au Baruch College de New York et spécialiste de la politique urbaine et de l'opinion publique, a déclaré que les New-Yorkais « ont fait preuve d'un courage suffisant pour faire reculer la plus grande entreprise du monde. Ils ont tué Amazon, la plus grosse bête du coin ». La sénatrice américaine démocrate Elizabeth Warren, qui a fait de la critique contre les entreprises l'un des principes clés de sa campagne présidentielle de 2020, a qualifié les subventions de milliards de dollars de « pots-de-vin des contribuables » et se demandé sur son compte Twitter : « combien de temps allons-nous laisser les grandes entreprises tenir notre démocratie en otage ? »

Amazon avait déjà été une cible privilégiée pour certains politiciens de gauche en raison de sa domination des achats en ligne et de sa réputation d'imposer des conditions de travail difficiles aux magasiniers. L'entreprise a défendu ses pratiques et, l'an dernier, a haussé son salaire minimum à 15 $ l'heure, soit plus de deux fois le niveau prévu par le gouvernement fédéral.

Sources : ITEP, NYT, Reuters (1, 2)

Et vous ?

Que pensez-vous de ce revirement d'Amazon ? L'entreprise a-t-elle raison, selon vous ? Pourquoi
Les New-Yorkais ont-ils raison de s'opposer au projet de construction d'Amazon ? Pourquoi ?

Voir aussi

USA : une taxe sur les grandes entreprises de la Tech pour aider les sans-abri est votée à San Francisco mais de nombreuses voix s'élèvent contre

USA : Amazon menace de délocaliser ses emplois de Seattle pour protester contre une nouvelle taxe votée par le Conseil de la ville

Voter via son smartphone : le pari audacieux d'une société américaine qui a lancé une phase pilote avec des troupes déployées à l'étranger

Q4 2017 : Amazon.com annonce un chiffre d'affaires de 60,5 milliards de dollars, soit une hausse de 38 % en une année

USA : Trump s'en prend violemment à Amazon, l'accusant d'être à l'origine d'énormes pertes économiques aux États-Unis

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de bali0x4d
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 16/02/2019 à 8:40
Tant que l'on continuera à acheter dans des entreprises qui ne paient pas d'impôts du moins qui font tout pour ne pas payer ça continuera.
Ce qui me fait rire c'est bien la phrase on fait vivre X personnes en les employant genre c'est limite de l'aumône... sans c'est X employé en faite tu ferais 0 $$$
Hypocrisie quand tu nous tiens
3  0 
Avatar de cedric57
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 21/02/2019 à 20:58
Je suis vendeur sur amazon. Ils sont strictes…mais au moins lis savent récompenser. Si tu vends 10 fois plus que prévu…tu reçois 10 fois plus d'argent.
Sinon pour l'UE, il faut savoir que l'état de manque pas de taxer les vendeurs (quand tu es enregistré en France). C'est-à-dire que si je fais une vente à 120 €, je paye 20% de TVA (20 euros pour l'état) puis je paye 15% (120*0.15 = 18 €) à amazon C'est sur les 18 € qu'amazon s'en sort pour ne pas payer d'impôts…mais nous on en paye nous pour eux…
S'ils venaient à payer de la TVA…ça représenterait de la TVA collectée pour les vendeurs qui s'annulerait avec la TVA que nous on doit rendre…ce qui pourrait être le cas s'il nous facturerait avec une entreprise française où il ne serait plus possible de faire l’auto-liquidation de la TVA.
0  1