
Toutefois, il précise que cette fonctionnalité ne réduit pas l'utilisation de la mémoire de Chrome, mais réduit plutôt la ressource des gros scripts sur les pages Web. « Si vous ouvrez une page Web avec beaucoup de gros scripts ou d'autres trucs du genre, Chrome va arrêter tout ça et essayer de charger la page plus rapidement », explique Russell. Il ajoute également que la nouvelle fonctionnalité est au tout premier stade de son développement et qu'il gardera certainement un œil sur elle lorsqu'elle sera prête à être testée par les utilisateurs. Le document de conception de la fonctionnalité « Never-Slow Mode » n'a pas été rendu public. Cependant, Russell a fourni un aperçu de la façon dont elle fonctionnerait pour accélérer les pages Web avec de gros scripts.
La fonctionnalité « bloque actuellement les gros scripts, établit des budgets pour certains types de ressources (script, police, css, images), désactive la fonction document.write(), synchronise les XHR avec clobbers, active les astuces client de manière omniprésente, et met les ressources en mémoire tampon sans l'ensemble 'Content-Length'», écrit Russell. Cette fonctionnalité, repérée par Chrome Story, fixerait des budgets et des limites pour diverses ressources d'une page, y compris les images, les feuilles de style, les scripts, les polices et les tâches de script longues. Chaque budget assigné serait réinitialisé lorsque l'utilisateur clique, tape ou fait défiler.
« Les budgets sont réinitialisés lors de l'interaction (click/tap/scroll). Les longues tâches de script (> 200 ms) interrompent l'exécution de toutes les pages jusqu'à la prochaine interaction », écrit Russell. Le développeur de Chrome n'a pas manqué de préciser que l'activation de cette fonctionnalité pourrait perturber le chargement du contenu des sites Web ; ce qui est bien compréhensible puisque ces pages lentes reposent sur des ressources que le mode « Never-Slow » de Chrome pourrait bientôt bloquer.
Parlant de la lenteur des sites Web, rappelons qu'en décembre dernier, Steve Souders, qui travaille chez SpeedCurve sur l’interaction entre la performance et le design, s’est basé sur la requête du nombre de médian de demande JS par les 1ère et tierce parties depuis 2010 pour tirer certaines conclusions. Il estime que JavaScript est responsable de la lenteur des sites Web de nos jours. Comme solution, il proposait qu'il faille impérativement configurer ce qu’on appelle des ''budgets de performance’’.
Un budget de performance consiste à définir le seuil de performance que l’on ne souhaite pas dépasser. Il s’exprime en métrique poids des pages ou encore nombre de fichiers. Ce budget de performance va ainsi permettre de maintenir un site rapide et de détecter toutes régressions. Ainsi, un constructeur de site web s’assure de ne jamais oublier ce critère de performance et d’en faire un point de vigilance majeur. C'est peut-être ce budget de performance que veut proposer Alex Russell à travers sa nouvelle fonctionnalité.
Source : Chromium
Et vous ?



Voir aussi




