Project Maven : Google a fait appel aux travailleurs de la gig economy pour entraîner son IA,dont l'usage est militaire
Des millions de travailleurs de la gig economy du monde entier vivent maintenant de ce qu’on appelle des sites Web de crowdfunding - un travail qui relève du crowdsourcing ou de la division de tâches en minuscules portions à répartir sur un grand nombre de personnes. Les sites paient à peine 1 dollar de l’heure pour permettre aux utilisateurs d’accomplir des tâches brèves et répétitives, telles que l’identification de motifs sur des images et la production de critiques de produits.
La gig economy signifie, littéralement, l’économie des petits boulots. Le terme, très populaire aux États-Unis, désigne principalement les plateformes collaboratives comme Uber ou Deliveroo qui n’emploient pas des salariés, mais travaillent avec des micro-entrepreneurs (anciennement autoentrepreneurs, qui exercent une entreprise individuelle sous le régime fiscal de la microentreprise.)
Selon un nouveau rapport publié par The Intercept, Google a embauché des employés de la gig economy pour l'aider à mettre en place un programme controversé d'intelligence artificielle que la société avait associé au Pentagone.
The Intercept affirme avoir obtenus des courriels qui montrent que peu après que Google eût signé l'accord avec l'armée, le géant de la technologie a commencé à travailler pour étiqueter un ensemble d'images satellites capturées par une technologie connue sous le nom d'imagerie animée à grande échelle. En octobre 2017, Google a envoyé à une société appelée CrowdFlower - qui a ensuite pris le nom de Figure Eight - des images brutes contenant des instructions relatives à l'étiquetage des données. Le projet d’étiquetage des données a commencé à montrer des résultats rapidement au cours du mois suivant, alors que les ingénieurs élaboraient de meilleures directives à l’intention des travailleurs de la gig economy pour enseigner à l’intelligence artificielle l’identification des objets.
Le projet Maven, avec l'aide des travailleurs de la gig economy, a été conçu pour permettre aux responsables du Pentagone de procéder à une « analyse en temps quasi réel » et de « cliquer sur un bâtiment pour voir tout ce qui lui est associé », y compris des personnes et des véhicules, selon des documents obtenus par The Intercept.
Selon The Intercept, ces travailleurs ne savaient pas à qui leur travail était destiné ni ce à quoi ils contribuaient.
Source : The Intercept
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ?Voir aussi :
Google lance Cloud Firestore, une base de données de documents NoSQL sans serveur, serait-elle meilleure que Firebase ?
Après Facebook, c'est Google qui fait aussi passer Screenwise Meter, une application de collecte de données, sur les périphériques iOS
La fermeture de Google+ pour les comptes grand public est prévue le 2 avril 2019, Google révèle aussi quand les données seront supprimées
Google fait ses premiers pas vers la suppression des URL telles qu'on les connait sur le web avec déjà 2 projets en cours d'élaboration
Google Chrome 72 est disponible pour Windows, macOS, Linux et Android : zoom sur les nouveautés
Vous avez lu gratuitement 723 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

. Dans la logique oui. Dans la réalité c'est bien plus compliqué. Puis bon les "robots tueurs" et autres armes , mêmes des automates "tueurs" ne dates pas d'hier ...