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La thésaurisation numérique peut nous faire sentir aussi stressés et débordés que l'encombrement physique,
Selon une nouvelle étude

Le , par Stan Adkens

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Les technologies numériques réinventent notre société en s’intégrant progressivement à tous les secteurs de l’économie. De l’innovation médicale à la mobilité, en passant par la communication, l’industrie, la sécurité, le traitement de l’information, le développement des loisirs… Elles n’ont pas manqué de révolutionner également tous les domaines de notre vie quotidienne – nos manières d’interagir avec notre environnement. Le numérique est présent lorsque nous consultons nos messages sur nos smartphones, lorsque nous contactons un ami qui habite sur un autre continent, lorsque nous effectuons un achat sur un site de e-commerce…

Cependant, le numérique présente de nombreux revers, non seulement, pour les entreprises, mais également, pour notre vie quotidienne. La preuve, une nouvelle recherche vient de découvrir que l’amassement d’objets physiques par nous-mêmes ne serait plus la seule raison de nous sentir submergés par les « choses », mais un trop grand nombre de fichiers numériques détenus pourrait aussi être coupable.

Lors de l’étude, les chercheurs se sont intéressés à l’amassement numérique – réticence à se débarrasser de l'encombrement numérique que nous accumulons au travail et dans notre vie personnelle. Selon les résultats de l’étude rapportés par BBC dans un article publié le lundi, les chercheurs suggèrent que l’amassement numérique peut nous faire sentir tout aussi stressés et débordés que l'encombrement physique, au-delà même des problèmes de cybersécurité qu'il peut causer aux particuliers et aux entreprises et des difficultés vécues parfois pour trouver un courriel dont nous avons besoin.

Le groupe de recherche de l'Université Northumbria dirigé par Nick Neave a désigné cet amassement numérique, qui fait l’objet de leur étude, par le terme « thésaurisation numérique » qu’il a définie comme « l'accumulation de fichiers numériques jusqu'à la perte de perspective, qui finit par entraîner stress et désorganisation ». Selon BBC, ce terme thésaurisation numérique avait été utilisé pour la première fois en 2015 dans un article sur un homme aux Pays-Bas, qui prenait plusieurs milliers de photos numériques chaque jour et passait des heures à les traiter. « Il n'a jamais utilisé ou regardé les images qu'il avait sauvegardées, mais il était convaincu qu'elles lui seraient utiles à l'avenir », ont écrit les auteurs.


Les chercheurs pensent qu’il pourrait s'agir d'un nouveau sous-type de trouble de thésaurisation qui lui même n'a été reconnu qu’en 2013, comme distinct du trouble obsessionnel compulsif.

BBC a rapporté que l'homme néerlandais avait accumulé des objets physiques avant de se tourner vers les photos numériques. Nick Neave a remarqué que les thèmes qu'il avait vus dans la thésaurisation physique sont également abordés dans l'espace numérique. Selon le directeur du groupe de recherche, « quand vous parlez à de vrais thésauriseurs et que vous leur dites : « Écoutez, pourquoi avez-vous de la difficulté à vous débarrasser de certaines choses », l'une des premières choses qu'ils disent est : « Eh bien, ça pourrait être utile dans l'avenir ». C’est exactement le même genre de choses que les gens au travail disent de leurs e-mails, » dit-il.

L’étude de Neave et ses collègues chercheurs a été publiée plus tôt cette année. Au cours de leur étude, les chercheurs ont interrogé 45 personnes sur leur façon de traiter les courriels, les photos et autres fichiers numériques. La paresse pure, le fait de penser que quelque chose pourrait être utile, l'anxiété à l'idée d'effacer quoi que ce soit et même le fait de vouloir des « munitions » contre quelqu'un, sont entre autres, les raisons évoquées par les gens pour ne pas se débarrasser de leurs effets numériques.

A partir de ces raisons évoquées par ces 45 personnes, les chercheurs ont élaboré un questionnaire afin d’évaluer le comportement de thésaurisation numérique dans le milieu du travail auprès d’un public plus large – 203 personnes qui utilisent des ordinateurs dans le cadre de leur travail. Les résultats recueillis montrent que le courrier électronique semble poser un problème particulier : parmi les participants, la boîte de réception moyenne contenait 102 courriels non lus et 331 courriels lus.

Et la raison la plus souvent invoquée par la cible de l’étude pour ne pas supprimer les courriels au travail était qu'ils pourraient s'avérer utiles, qu'ils contiendraient des renseignements dont ils ont besoin pour leur travail ou qu'ils pourraient servir de preuve que quelque chose a été fait. Selon les chercheurs, toutes ces raisons sont parfaitement valables, mais n’empêche qu’elles contribuent à l’accumulation de centaines de courriels qui ne sont consultés probablement plus.

« Les gens sont très conscients qu'il s'agit d'un problème, », dit Neave, mais « Ils ont ce flot de courriels et ils n'osent pas s'en débarrasser et les choses s'accumulent. », a-t-il ajouté. Cependant, l’étude étant récente, Neave et ses collègues n’en savent pas assez pour jugez de ce qui « normal » et ce qui ne l'est pas.

Comment savoir si vous avez un problème de thésaurisation numérique ?

Darshana Sedera, professeur agrégé à l'Université Monash, a exploré l'idée de la thésaurisation numérique en demandant à plusieurs personnes de faire une expérience – Pensez à la semaine dernière et voyez si vous vous souvenez d'une époque où vous avez lutté pour trouver un fichier numérique sur votre téléphone ou votre ordinateur. Il a constaté que presque tout le monde se souvenait d'une époque où ils luttaient pour trouver quelque chose.

Le professeur Sedera et Sachithra Lokuge, co-auteur, ont présenté en décembre dernier, un document dans lequel ils ont consigné les réponses à leur expérience de 846 personnes sur les habitudes de thésaurisation numérique, ainsi que sur les niveaux de stress qu'elles ressentaient. Ils ont constaté un lien entre les comportements de thésaurisation numérique et les niveaux de stress signalés par les participants, a rapporté BBC.

Selon Sedera, le trouble de thésaurisation traditionnel peut compliquer la prise de décisions et faire surgir des problèmes émotionnels comme le deuil et l'anxiété. « Ce que nous avons découvert, c'est que dans l'espace numérique, à notre insu ou en connaissance de cause, nous sommes tous en train d'entrer dans cet état de stress. »

Selon le chercheur Neave, le sentiment de débordement qui résulte du niveau d'encombrement numérique est vécu de façon différente par chaque personne. « S'ils en arrivent au point où ils sont submergés par les données qu'ils ont, qu'ils ne peuvent pas trouver des choses, que des choses se perdent... ça peut indiquer qu'il y a un problème. »

Mais comment nous arrivons à ce stade ?

Selon l’article de BBC, les plateformes numériques et l'augmentation de la capacité de stockage de nos appareils à chaque mise à niveau ainsi que les plans de stockage en nuage qui ne coûtent pas grand chose, sont responsables de cette dépendance.

Les plateformes comme Google Drive sont des « tentations ouvertes » pour l'amassement numérique parce qu'elles nous permettent d'accumuler des fichiers si facilement et ne nous incitent presque jamais à les examiner, dit Jo Ann Oravec, professeure de technologie de l'information et d'éducation commerciale à l'Université du Wisconsin-Whitewater. « Le sentiment que quelque chose est récupérable si on le stocke quelque part procure un faux sentiment de sécurité. » Par ailleurs, dans l'étude de Sedera sur la thésaurisation numérique, les participants ont indiqué qu'ils avaient accès à 3,7 téraoctets en moyenne.

Comment corriger la tendance à la thésaurisation numérique ?

Pour corriger la tendance à l’accumulation des fichiers numérique, certains pensent que les entreprises de technologie devraient intervenir afin d’aider à rectifier le penchant à la thésaurisation numérique des gens, car ce sont elles qui l'ont permise.

Oravec convient que les entreprises de technologie peuvent et doivent repenser la façon dont elles permettent certaines de nos tendances à la thésaurisation. Toutefois, elle pense aussi que les gens devraient assumer davantage la responsabilité de la conservation de leurs propres biens numériques, considérant l'archivage comme une tâche nécessaire, comme aller chez le dentiste, afin de prévoir du temps pour reprendre le contrôle de leurs fouillis numériques.

Source : BBC

Et vous ?

Que pensez-vous de cette étude ?
Pensez-vous que « la thésaurisation numérique » constitue un réel problème pour la vie numérique des utilisateurs ?
Selon l’étude, les plateformes technologiques sont à l’origine de cette tendance qu’ont développée les gens. Qu’en pensez-vous ?
Que proposez-vous comme solution pour corriger la tendance à la thésaurisation numérique ?

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Avatar de wolinn
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 10/01/2019 à 15:46
En environnement professionnel, j'ai parfois besoin de reprendre un courriel ancien de plusieurs années avec une information importante.
Aucun problème, tout est bien classé et ça se retrouve en un clin d'oeil parmi les milliers de courriels.
J'ai aussi sous la main toute ma comptabilité depuis 20 ans. L'année dernière un client m'a demandé une facture ancienne de 10 ans, et je la lui ai renvoyée en quelques minutes.
Sans parler des milliers de documents techniques divers et variés récupérés depuis plus de 20 ans, lus, et classés, soit des gigaoctets. Et parfois utiles des années plus tard.
Mais tout cela tient quand même sur un disque amovible USB de 1 To, changé tous les ans (+ son double en cas de défaillance, même si ce n'est jamais arrivé).
Par contre, le piège c'est d'avoir des dossiers /divers qui risquent de se retrouver progressivement engorgés de choses qu'on ne sait pas classer à un instant donné ou placées là parce qu'on est pressé, et il faut un peu de courage soit pour classer plus tard, soit pour vider ce type de répertoire de temps en temps.
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Avatar de ymoreau
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/01/2019 à 15:08
La tendance à fournir toujours plus d'espace de stockage facilite aussi le réflexe de tout garder, ça ne coûte rien en apparence et on sait jamais, ça pourrait servir.
Je me souviens qu'avec mon tout premier téléphone le nombre de SMS qu'on pouvait garder était très limité, les premières boites mail gratuites avait une capacité très limitée. C'était pénible car on devait parfois effacer des messages qui auraient pu être utiles, mais ça forçait aussi à faire le tri et à faire des choix.
Une fois passé à Gmail et ses gigas à la pelle je n'ai plus du tout fait attention, mais aujourd'hui, sensibilisé au coût écologique des data-center je supprime immédiatement tout ce qui ne servira plus et ça représente une grosse partie des messages qu'on peut recevoir en général.
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