
C’est le média étasunien The New York Times qui hier soir a rendu public cet incident de sécurité majeur découvert par Area 1, une société de cybersécurité basée en Californie qui a été fondée par trois anciens employés de l’Agence américaine de sécurité nationale (NSA).
Cette violation de sécurité au niveau de l’Union européenne a permis aux pirates de télécharger des milliers de câbles ou correspondances qui reflètent entre autres l’inquiétude des Européens face à la politique de Donald Trump, à la difficulté de traiter avec la Russie ou la Chine, ou au risque de voir l’Iran relancer son programme nucléaire.
Pour étayer ses dires, l’entreprise de cybersécurité Area 1 a fourni plus de 1100 câbles après avoir découvert l’intrusion. L’un de ces câbles fait référence à une conversation entre des responsables de l’UE et le président chinois Xi Jinping au sujet du bras de fer qui oppose actuellement Washington et Pékin où il est dit que « ;les revendications étasuniennes sont incohérentes, illogiques et pourraient au final nuire à leurs propres intérêts ;».
Les résultats des investigations menées par les enquêteurs d’Area 1 laissent entendre que les pirates impliqués dans cette affaire étaient employés par l’Armée populaire de libération, l’armée de Chine populaire. Le NY Times a précisé à ce propos que les pirates ont utilisé des « ;techniques ressemblant à celles employées depuis longtemps par une unité d’élite de l’armée populaire de libération de la Chine ;».
Dans une déclaration à CNN, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que des rapports comme celui publié par le Times sont « ;suspects, sans fondement ;» et « ;extrêmement irresponsables ;».
« ;La Chine est elle-même victime de cyberespionnage et de cyberattaques, et la Chine est un défenseur de la cybersécurité ;», a affirmé Pékin, avant d’ajouter : « ;La Chine est fermement opposée aux activités criminelles de piratage, et poursuivra les criminels selon les lois. S’il y a des preuves, les institutions compétentes enquêteront ;».
Le Secrétariat de l’UE a confié au NY Times qu’il était « ;au courant des allégations concernant une éventuelle fuite d’informations sensibles et qu’il enquêtait activement sur la question ;». Un haut fonctionnaire de l’UE a par ailleurs indiqué au NY Times : « ;aucun système de sécurité n’est infaillible, et ils doivent constamment être mis à niveau ;». S’il venait à être confirmé, ce piratage représenterait une violation de sécurité dans ce qui s’apparente à un acte d’espionnage audacieux.
Source : New York Times, CNN
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