
dans les centres de données AWS
Il y a quelques jours, c'est le CEO d'Apple, Tim Cook, qui, au cours d’une interview téléphonique avec le site informatif américain BuzzFeed, a demandé à ce que Bloomberg se rétracte de tous ses propos de présence de micro-puces espionnes chinoises dans les serveurs des entreprises américianes. « Il n'y a pas de vérité dans leur histoire à propos d'Apple. Ils doivent prendre la bonne décision et se rétracter », dit-il. « J'ai personnellement parlé aux journalistes de Bloomberg avec Bruce Sewell, qui était alors notre avocat général. Nous avons été très clairs avec eux pour dire que cela ne s'était pas produit et avons répondu à toutes leurs questions. Chaque fois qu'ils nous ont signalé cela, l'histoire a changé et chaque fois que nous avons enquêté, nous n'avons rien trouvé », a-t-il ajouté. Le CEO d’Apple a décrié l’absence notoire de preuves. Il a par la suite déclaré que les reporters de Bloomberg n’avaient jamais fourni à son entreprise des détails précis sur les puces malveillantes qu’ils auraient trouvées et retirées.
Maintenant, c'est au tour de Andy Jassy, PDG d’Amazon Web Services (AWS), de monter au créneau pour demander à Bloomberg de se rétracter. « Tim Cook a raison. Bloomberg se trompe aussi au sujet d'Amazon. Ils n'ont offert aucune preuve, et leur l'histoire ne cesse de changer de version et ne porte aucun intérêt. Les journalistes ont été abusés. Bloomberg devrait se rétracter », a-t-il déclaré hier dans un tweet. « Il y a tellement d'inexactitudes dans cet article en ce qui concerne Amazon, qu'il est difficile de les comptabiliser », s'est exprimé Steve Schmidt, responsable de la sécurité des informations à AWS.
Toujours dans la journée d'hier, Super Micro a déclaré aux actionnaires avoir envoyé une lettre à ses clients les informant qu'il procédait à un « examen complet et fastidieux pour approfondir » son enquête, alors même qu'il manquait la preuve du type de puce malveillante décrite par Bloomberg dans son rapport. Rappelez-vous, il y a quelques semaines, le media informatif américain Bloomberg a rendu publique une information selon laquelle la Chine aurait infiltré près de 30 entreprises américaines. Baptisée « The Big Hack » par le media américain, cette puce espionne chinoise aurait été découverte vers la fin du printemps 2015, au cours d’une procédure d’enquête pré-acquisition d’Amazon sur une startup américaine connue à l’époque sous la dénomination « Elemental Technologies ».
Selon Bloomberg, il y aurait une micro-puce qui ne faisaient pas partie du design original des cartes des serveurs gérant la compression vidéo assemblés par Supermicro, un des plus grands fournisseurs mondiaux de cartes mères de serveurs. Bloomberg a expliqué par la suite que l’objectif de la présence de ces micro-puces était de créer un point d’entrée dans les systèmes des entreprises afin de pouvoir récupérer éventuellement des informations. « Au cours de l'enquête top secret qui a suivi, et qui reste ouverte plus de trois ans plus tard, les enquêteurs ont découvert que les puces permettaient aux attaquants de créer une "porte furtive" vers n'importe quel réseau incluant les dispositifs piratés. Les enquêteurs ont aussi découvert que les puces avaient été insérées dans des usines gérées par des sous-traitants en Chine », rapporte le quotidien américain.
Afin de donner une idée de l’ampleur et de la gravité de la situation, rappelons que juste les serveurs d'Elemental sont utilisés dans le Département de la justice, dans des opérations de drones de la CIA et dans les réseaux des navires de la Navy. Rappelons également qu’Elemental n’est qu’un grain de sable parmi les centaines de clients de Supermicro. Immédiatement après la révélation de Bloomberg, plusieurs entreprises, notamment Apple, se sont faites entendre et ont nié en bloc les allégations de Bloomberg. S'il arrivait que cela soit vrai, cette opération pourrait aisément s’inscrire parmi les plus grandes campagnes d’espionnage commercial d’un État envers un autre. Mais en attendant plus de preuves et d'informations, les entreprises indexées comme espionnées, ont fermement démentis ces allégations de Bloomberg.
Source : CNBC
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