
Très vite, une rumeur selon laquelle Facebook bloquerait toute publication de ces deux pages en rapport avec cette violation a commencé à circuler. Dans une tentative de justification, Facebook a expliqué que cela était dû au trop grand nombre de posts sur le sujet. Tellement de gens en ont parlé que le seuil du spam a été atteint, ce qui a entraîné un blocage systématique de toute nouvelle publication sur le sujet, selon les dires de l’entreprise.
On se demandait sûrement tous à quel moment interviendrait une sanction liée à l’application du RGPD. Eh bien, on pourrait ne pas avoir à attendre longtemps. En effet, une amende pourrait bien tomber sur la table pour Facebook dans les semaines à venir. Laquelle amende pourrait s’élever jusqu’à 1,63 milliard de dollars. Le dossier est toujours en instance d’étude au sein de la Commission irlandaise de protection des données, la principale autorité européenne de réglementation de la confidentialité sur Facebook.
La Commission a annoncé avoir demandé plus d’informations sur la nature et l’ampleur de la violation ainsi que sur les résidents européens affectés. De plus, elle s’est déclarée « préoccupée par le fait que cette violation ait été découverte la semaine dernière et ait affecté plusieurs millions de comptes mais que Facebook ne soit toujours pas capable d’en préciser la nature et les risques pour les utilisateurs ». Une porte-parole de Facebook a déclaré dimanche dernier que l’entreprise répondrait volontiers à toutes les questions que le régulateur irlandais pourrait se poser.
La procédure d’enquête en cours s’appesantira probablement sur la question de savoir si Facebook a pris les mesures appropriées en matière de protection de données avant l’attaque. Il faudra donc déterminer si la réussite de l’attaque n’est pas en partie due à un laxisme de la part de Facebook. Ceci sera l’un des premiers réels tests de l’application du RGPD. Mais, on peut déjà remarquer que les menaces d’amendes colossales qu’a instaurées le RGDP ont déjà réussi à modifier la manière dont les grandes entreprises gèrent les cas de violations. Le public et les autorités sont mis au courant dans des délais bien plus courts que ceux auxquels ces mêmes entreprises nous avaient habitués avant l’entrée en vigueur du RGPD.
Le but des réglementations ne devrait pas être de taxer les entreprises si violemment qu’elles frôleraient la banqueroute. C’est la substance des avis des internautes sur le sujet. Ils expliquent qu’il faudrait peut-être freiner un peu les amendes afin de ne pas asphyxier les entreprises, puisque l’objectif final du RGPD, c’est d’amener ces entreprises à modifier leur comportement vis-à-vis des utilisateurs.
Source : The Wall Street Journal
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