
Qui, selon lui, entrave la lutte contre la désinformation et la haine
Mark Zuckerberg a récemment publié sur son réseau social Facebook un billet dans lequel il semble remettre en cause le bien-fondé de l’usage du chiffrement pour les besoins relatifs à la protection de la vie privée et à la confidentialité des échanges sur les plateformes comme Facebook ou WhatsApp. Cette « pratique protectionniste ciblant avant tout l’intérêt du consommateur » serait, d’après le DG de Facebook, difficilement compatible avec la lutte contre la désinformation et la haine sur Internet.
« Donner la parole aux gens est au cœur de notre mission. Mais nous avons aussi la responsabilité d’assurer la sécurité des gens. Le chiffrement accroit la protection de la vie privée et la sécurité des personnes, mais rend plus difficile la lutte contre la désinformation et la haine à grande échelle », a expliqué le PDG de Facebook dans sa publication.
Le chiffrement de bout en bout est disponible par défaut sur la plateforme WhatsApp depuis 2016. Cette technologie a par la suite été implémentée sur Facebook Messenger, même si dans ce cas, elle doit être activée manuellement par l’utilisateur. Lorsqu’elle est active, elle garantit la confidentialité des échanges, de sorte que seuls les participants d’une discussion ont accès aux contenus échangés.
Les jours sont-ils comptés pour la confidentialité des communications sur Facebook et WhatsApp ?
À ce stade, les réelles intentions de Mark Zuckerberg demeurent encore floues, car ce dernier n’a pas vraiment précisé sa pensée dans son discours. Ainsi, lorsqu’il déclare par exemple que « bon nombre des décisions les plus difficiles auxquelles nous sommes confrontés impliquent des compromis difficiles entre des principes auxquels nous tenons profondément », rien ne permet de déterminer la nature des valeurs et des compromis auxquels il fait allusion.
Jusqu’à présent, les attaques de front contre l’usage du chiffrement pour préserver le secret absolu des communications sur Internet se faisaient surtout au nom de la lutte antiterroriste, comme en témoignent les interventions régulières des responsables du FBI et des Five Eyes. C’est probablement la première fois que la lutte contre désinformation et la haine sur Internet est citée comme argument pouvant justifier une réflexion sur le bien-fondé de l’usage du chiffrement par le grand public.
Autre sujet à débat évoqué par le DG de Facebook : « le fait d’exiger la vérification des publicités et des pages rend l’ingérence électorale plus difficile, mais il crée aussi des obstacles pour les dissidents et les petits groupes moins bien financés qui participent à ces débats ». Là encore, Mark Zuckerberg se demande quelle serait l’attitude adéquate à adopter.
Rien ne dit que le chiffrement sur Facebook et WhatsApp sera, au final, une victime collatérale des orientations actuelles et futures de la réflexion de Mark Zuckerberg. Mais les années à venir seront à suivre avec attention.
Source : Facebook
Et vous ?



Voir aussi




Vous avez lu gratuitement 28 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.