
d'après des déclarations de l'entreprise
Le Wall Street Journal a récemment publié un article expliquant comment Facebook choisit quelles publicités ciblées diffuser aux utilisateurs, et ce sans les espionner à travers le micro de votre téléphone.
L'article publié dans le Wall Street Journal s'intitule « Facebook vous espionne vraiment, mais pas par le micro de votre téléphone ». L'article décrit un phénomène que beaucoup de gens ont prétendu éprouver, notamment parler d'un produit ou d'une destination à un ami, et peu de temps après recevoir des annonces pour le produit ou des vols bon marché à la destination dont ils ont discuté.
Rappelons qu’en 2014, Facebook a annoncé une fonctionnalité qui pouvait se servir du microphone de votre machine pour identifier les chansons que vous écoutez ou les émissions télévisées que vous regardez. Pour ce faire, il suffit d’appuyer sur « Statut » dans son fil d’actualité ou sur « Publier un message » dans son journal, de lancer le microphone de son dispositif et d’attendre qu’une correspondance soit trouvée.
Ceci a conduit beaucoup de personnes à croire que Facebook accède aux microphones du téléphone des utilisateurs pour écouter les conversations afin de déterminer quelles publicités leur montrer. Nous pouvons citer entre autres Kelly Burns, une professeure dans une université de South Florida qui a déclaré en mai 2016 que « je ne pense pas que les gens réalisent à quel point Facebook piste ce que nous faisons en ligne. Tout ce que vous faites sur votre téléphone, Facebook le surveille. »
« Les gens sont accros à Facebook ainsi qu’à leur téléphone », a-t-elle déclaré. « Notre attention ne dure pas plus que deux secondes. Les gens sont toujours en train de fouiller dans leur téléphone pour voir ce qui se passe. Chaque fois que vous vous servez d’un téléphone, toutes les informations que vous mettez dans votre téléphone ou regardez sur votre téléphone sont accessibles par Facebook » a-t-elle continué.
Toutefois, l’entreprise avait précisé que « Facebook ne se sert pas des données audio tirées du microphone pour informer les annonceurs ou faire remonter des histoires sur le fil d’actualité d’une quelconque façon ». Et de rappeler que « les entreprises sont en mesure de distribuer des publicités pertinentes en fonction des intérêts des utilisateurs, des informations démographiques, mais certainement pas via une collecte de données audio. »
Cette fois-ci, l’entreprise affirme ne pas posséder les ressources pour analyser les flux audio de milliards d'utilisateurs.
Antonio Garcia Martinez, ancien directeur des produits de ciblage publicitaire sur Facebook, a déclaré au Wall Street Journal que cette analyse des données « aurait même épuisé les ressources de la NSA ». L'ancien directeur des opérations de Facebook, Sandy Parakilas, est allé dans le même sens que Martinez qui a avancé que Facebook « aurait besoin de comprendre le contexte de ce que vous dites – pas seulement écouter les mots ».
Il semble donc que Facebook n'écoute pas les utilisateurs via leurs microphones. Cela ne veut pas dire qu’ils sont particulièrement opposés à cette idée, mais cela souligne simplement une perte de temps et de ressources pour l'entreprise. Sans parler du fait qu'ils ont déjà d'autres moyens de savoir exactement ce qu'il faut faire de la publicité pour leurs utilisateurs.
L'auteur de l'article de WSJ, Joanna Stern, a inclus l'exemple de Facebook affichant des publicités pour Sudafed au moment où elle a demandé à son mari d'en acheter pour elle, car elle souffrait d'un rhume. Stern a pensé que Facebook avait écouté sa conversation avec son mari afin de suggérer une publicité pour le médicament, mais après enquête, Stern a découvert que la société de médias sociaux avait utilisé une autre forme de suivi pour déterminer quelles publicités devraient être affichées. En effet, Stern s’était déjà rendue dans un magasin pour y acheter des articles et elle a enregistré son numéro de téléphone afin d'obtenir des points de fidélité. Une fois qu'elle l'a fait, les informations sur ses achats ont été collectées par un collecteur de données tiers.
Johnson & Johnson, qui produit Sudafed, a ensuite payé ce collecteur de données pour obtenir des informations sur les achats de Stern. Cela inclut les détails de sa carte de fidélité tels que son nom, son numéro de téléphone, son adresse e-mail, etc., ce qui signifie que la carte de fidélité de Stern pourrait facilement être liée à son profil Facebook. Sur la base de ces informations, et d'autres informations obtenues auprès de ceux qui ont acheté des produits similaires à Stern, Johnson & Johnson a choisi de cibler ses publicités Facebook sur des adultes de 25 à 54 ans ayant acheté Sudafed ou une marque concurrente.
Grâce à son application et si certains paramètres sont activés, Facebook a également accès à vos informations de localisation puisque l’application lui permet d’avoir une idée générale du mouvement des utilisateurs et des habitudes d'achat. Si un utilisateur passe beaucoup de temps dans un magasin spécifique, il se peut qu'il voie plus d'annonces sur Facebook lui rappelant d'y faire ses achats. Sur iPhone, pour désactiver ce paramètre, il suffit d'aller dans Paramètres> Paramètres du compte> Emplacement et désactiver le suivi de l'emplacement et l'historique des positions. Cela devrait empêcher Facebook de suivre numériquement chacun de vos mouvements.
Facebook surveille également les applications sur lesquelles vous passez le plus de temps afin de déterminer quelles annonces proposer. Il s'agit d'une autre solution facile pour les utilisateurs iOS qui doivent simplement accéder à Paramètres> Confidentialité> Publicité> et activer Limiter le suivi des annonces. Les utilisateurs d'Android peuvent accéder à Paramètres> Google> Annonces> Désactiver la personnalisation des annonces.
Le porte-parole de Facebook, Joe Osborne, a commenté le suivi des informations de l'entreprise en disant : « Lorsque le ciblage publicitaire est bien utilisé, il améliore la publicité. C'est la raison pour laquelle nous développons nos outils de ciblage de manière à ne pas partager les informations personnelles des utilisateurs avec les annonceurs et à contrôler les annonces qu'ils voient. »
Source : WSJ
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