Le centre de données sous-marin de Microsoft est dorénavant visible via des Web caméras,
Filmant des poissons nageant autour des 864 serveurs
Le 2018-08-15 12:24:23, par Stan Adkens, Expert éminent sénior
Les amateurs des centres de données n’auront plus besoin de parcourir de longs trajets. Il leur suffira dorénavant d’aller sur le site Web du projet de centre de données sous-marin, Projet Natick, de Microsoft pour en voir un avec en bonus une merveilleuse vue sur de petits poissons nageant joyeusement autour de la structure cylindrique servant de conteneur des serveurs de centre de données.
En effet, à la question de savoir s’il est possible d’exploiter la technologie sous-marine pour couler sous l’eau des datacenters autonomes capables de délivrer des services cloud à grande vitesse aux villes côtières, Microsoft a répondu, en juin dernier, en déposant et faisant fonctionner au fond de l’océan, au large des îles Orkney, en Écosse, un centre de données autonome, confiné dans un récipient étanche sous forme d’un conteneur d’expédition. Selon Microsoft, c’est un projet de recherche appliquée conçu « pour étudier la fabrication et l'exploitation d'unités de datacenters préemballées respectueuses de l'environnement pouvant être commandées sur mesure, rapidement déployées et laissées fonctionner sur fond marin pendant des années. »
L’installation contient 12 racks avec 864 serveurs et 27,6 pétaoctets de stockage. Elle est munie, également, d’une infrastructure de refroidissement, qui utilise l’eau salée de l’océan. Pour maintenir la pression interne dans une même atmosphère, l'azote sec non corrosif est utilisé. La puissance d’alimentation de l’installation est de 240 kw assurée par des câbles d’alimentation qui lient l’installation à des sources d’énergie exclusivement renouvelable produite à proximité. Un autre câble à fibres optiques est utilisé pour les données.
Le projet expérimental ayant résolu la question de réduction du temps de création de centre de données ainsi que la question du refroidissement, l’équipe s’attarde désormais sur les préoccupations du point de vue logistique, environnemental et économique du concept. « Nous pensons que nous obtenons en réalité un bien meilleur refroidissement sous l'eau que sur la surface » explique un responsable du projet. Le projet aidera les chercheurs à déterminer « s'il est possible d'utiliser la chaîne logistique existante pour expédier et déployer rapidement des centres de données modulaires partout dans le monde, même dans les zones les plus difficiles de la mer. », selon Microsoft.
Microsoft, deux mois après l’installation de son centre de données sous-marin, diffuse en direct et en permanence sur le site du projet, deux vues du datacenter et de ses alentours y compris des bancs de poissons rodant autour du conteneur de 12 mètres. Cette diffusion vient justifier, sans doute, le caractère vert du Projet Natick, concept prôné par Microsoft et toutes les autres sociétés de technologie, selon le site Web de DataCenter Knowledge, bien que l’équipe projet ait écrit que « Nous avons installé deux caméras vidéo à l'extérieur de l'appareil sous pression pour observer les conditions environnementales à proximité de notre centre de données. » Ce serait, également, une étude d’impact environnemental, a poursuivi le site Web, pour avoir plus de preuves afin de convaincre ceux qui craignaient que la chaleur générée par le matériel informatique puisse avoir un effet négatif sur l’environnement, les premiers indicateurs lors du déploiement ayant déjà montré la preuve d'un meilleur refroidissement, selon Microsoft.
L’expérience suit son cours et peut-être qu’à l’avenir, plusieurs autres fonds marins, à travers le monde entier, verront ce spectacle de bancs de poissons autours des datacenters pour un monde plus connecté et plus d’économie d’énergie. Pour l'heure, les live cameras du projet expérimental sont disponibles ici.
Source : DataCenter Knowledge, Project Natick
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Pensez-vous qu’un déploiement massif à l’avenir ne dégraderait-il pas le mode de vie des animaux vivant dans les océans ?
Voir aussi
Microsoft déploie un datacenter sous-marin en Écosse pour réduire la facture d'énergie, l'avenir du datacenter réside-t-il sous la mer ?
L'avenir du datacenter réside-t-il sous la mer ? Avec son projet Natick, Microsoft espère réduire les temps de latence mais aussi de déploiement
Cloud : Microsoft compte installer des centres de données en Afrique, et fournir des services comme Microsoft Azure, Office 365 et Dynamics 365
Microsoft ouvre officiellement quatre datacenters en France, et prévoit d'en ouvrir d'autres en Allemagne, en Suisse et aux EAU
En effet, à la question de savoir s’il est possible d’exploiter la technologie sous-marine pour couler sous l’eau des datacenters autonomes capables de délivrer des services cloud à grande vitesse aux villes côtières, Microsoft a répondu, en juin dernier, en déposant et faisant fonctionner au fond de l’océan, au large des îles Orkney, en Écosse, un centre de données autonome, confiné dans un récipient étanche sous forme d’un conteneur d’expédition. Selon Microsoft, c’est un projet de recherche appliquée conçu « pour étudier la fabrication et l'exploitation d'unités de datacenters préemballées respectueuses de l'environnement pouvant être commandées sur mesure, rapidement déployées et laissées fonctionner sur fond marin pendant des années. »
L’installation contient 12 racks avec 864 serveurs et 27,6 pétaoctets de stockage. Elle est munie, également, d’une infrastructure de refroidissement, qui utilise l’eau salée de l’océan. Pour maintenir la pression interne dans une même atmosphère, l'azote sec non corrosif est utilisé. La puissance d’alimentation de l’installation est de 240 kw assurée par des câbles d’alimentation qui lient l’installation à des sources d’énergie exclusivement renouvelable produite à proximité. Un autre câble à fibres optiques est utilisé pour les données.
Le projet expérimental ayant résolu la question de réduction du temps de création de centre de données ainsi que la question du refroidissement, l’équipe s’attarde désormais sur les préoccupations du point de vue logistique, environnemental et économique du concept. « Nous pensons que nous obtenons en réalité un bien meilleur refroidissement sous l'eau que sur la surface » explique un responsable du projet. Le projet aidera les chercheurs à déterminer « s'il est possible d'utiliser la chaîne logistique existante pour expédier et déployer rapidement des centres de données modulaires partout dans le monde, même dans les zones les plus difficiles de la mer. », selon Microsoft.
Microsoft, deux mois après l’installation de son centre de données sous-marin, diffuse en direct et en permanence sur le site du projet, deux vues du datacenter et de ses alentours y compris des bancs de poissons rodant autour du conteneur de 12 mètres. Cette diffusion vient justifier, sans doute, le caractère vert du Projet Natick, concept prôné par Microsoft et toutes les autres sociétés de technologie, selon le site Web de DataCenter Knowledge, bien que l’équipe projet ait écrit que « Nous avons installé deux caméras vidéo à l'extérieur de l'appareil sous pression pour observer les conditions environnementales à proximité de notre centre de données. » Ce serait, également, une étude d’impact environnemental, a poursuivi le site Web, pour avoir plus de preuves afin de convaincre ceux qui craignaient que la chaleur générée par le matériel informatique puisse avoir un effet négatif sur l’environnement, les premiers indicateurs lors du déploiement ayant déjà montré la preuve d'un meilleur refroidissement, selon Microsoft.
L’expérience suit son cours et peut-être qu’à l’avenir, plusieurs autres fonds marins, à travers le monde entier, verront ce spectacle de bancs de poissons autours des datacenters pour un monde plus connecté et plus d’économie d’énergie. Pour l'heure, les live cameras du projet expérimental sont disponibles ici.
Source : DataCenter Knowledge, Project Natick
Et vous ?
Voir aussi
-
Anselme45Membre extrêmement actif1. La fibre optique fait plus pour l'économie du cuivre que les datacenters sous les mers!
2. Je ne vois pas en quoi "Balancer un datacenter au large des cotes californiennes" rendrait les données plus proches de l'utilisateur vivant en Ardèche
3. Il n'est pas nécessaire de faire dans l'exotisme technique pour faire dans l'économie d'énergie:
- premièrement, parce que cela coutera toujours plus cher (en argent et en énergie grise) de placer un datacenter équivalent dans un milieu hostile plutôt que sur le plan des vaches
- deuxièmement, parce qu'il est facile de récupérer l'énergie perdue des datacenters conventionnels pour la réutiliser (par exemple, pour du chauffage à distance)
On a simplement affaire içi à une affaire de communication du style "les spectateurs du stade de foot vont voir leurs pop-corn livrés par les airs à l'aide de drones"!le 16/08/2018 à 11:52 -
fab256Membre confirméPourquoi on continuerai a appeler cela du "cloud" si c'est "sous-marin"!le 05/11/2018 à 9:53
-
UtherExpert éminent séniorLa chaleur dégagée n'est pas suffisante pour échauffer significativement les températures globales, pas plus que les data-center en surface ne réchauffent significativement l'air.
Par contre, ce qui élève significativement la température de l'air, comme des océans, c'est les émissions de CO2 nécessaires à leur fabrication et alimentation.le 15/09/2020 à 13:12 -
ShigruMNouveau Candidat au Cluboui et j'attends les gafam qui vont connecter l'Afrique avec leurs 100aines de satellites... quel gâchisainsi que énergétique (réduction des déchets nucléaires ou de la consommation des denrées fossiles)de ce projet.le 16/08/2018 à 11:28
-
C'est bien joli tout ça mais quid des gestes de proximité?
Si le datacenter doit être remonté à la surface chaque fois qu'il est nécessaire de poser une sonde ou de remplacer un composant défectueux ce modèle est juste ingérable. A plus forte raison si l'infra globale est constituée d'un maillage étendu de "petits sites" de production distants de plusieurs centaines de km les uns des autres.le 03/11/2018 à 13:10 -
RakounNouveau membre du ClubBonjour,
Il faudrait que Microsoft communique sur le volet protection de l'environnement de son projet.
Le seul point positif que je vois pour les poissons, c'est que ces centres créeront des lieux de vies pour eux.
Pour le reste ça paraît un peu léger.
R.le 09/11/2018 à 14:37 -
earhaterMembre éprouvél'homme en quête de fraîcheur, apres avoir réchauffer la terre, il s’apprête a réchauffer les océan.
plus de golfstream, pleins de poissons de mort flottant comme dans le rhin
c'est quoi la prochaine étape ? réchauffer la lune et polluer notre beau système solaire ?
Et vu tous les débris spatiaux qu'il y a autour de la planète je peux te dire que c'est déjà une décharge à "ciel ouvert" au dessus de nos têtes. Il y a même déjà des orbites totalement inutilisables. Par contre tu ne semble pas voir l'économie en terme de cuivre (pour délivrer les données au plus près des utilisateurs) ainsi que énergétique (réduction des déchets nucléaires ou de la consommation des denrées fossiles)de ce projet.le 16/08/2018 à 8:21 -
ShigruMNouveau Candidat au Clubil y'a en Island des datacenter refroidit naturellement, l'eau qui fond des glaciers et pompé et refroidissent les machines directement, sa c'est écologique et en plus on ne pollue pas la mer.
l'eau chaude et ensuite redistribué aux habitantsle 16/08/2018 à 13:04 -
luigifabMembre régulierÇa ressemble à un projet pas très utile quand même.le 05/11/2018 à 17:43
-
disedorgueExpert éminent séniorMouais, et au bout de combien de temps est programmé l'obsolescence dans le cahier des charges de Microsoft ?
Au moins, c'est clair: ils vont nous vendre du cloud (ou plutôt du "surf" puisque c'est sous l'eau) qui sera en fait du "scum"le 06/11/2018 à 14:56