
Précisons que ces travaux de recherche font suite à une étude publiée en 2015 dans le journal scientifique Environment International avec un échantillon deux fois plus grand ainsi que de nouvelles informations sur l'absorption du rayonnement électromagnétique par le cerveau. « Il s'agit des premières études épidémiologiques sur l'estimation de la dose cumulée des champs électromagnétiques chez les adolescents », indique le Swiss TPH.
L’étude suisse a abouti au fait que l'exposition cumulée du cerveau aux champs électromagnétiques de radiofréquence sur plus d’un an pourrait avoir un effet néfaste sur le développement de la performance de la mémoire figurale chez les adolescents, corroborant ainsi les conclusions de l’étude de 2015. Précisant que la mémoire figurale est principalement localisée dans l’hémisphère cérébral droit, les chercheurs suisses déclarent que l’association avec les champs électromagnétiques de radiofréquence est plus prononcée chez les adolescents utilisant le téléphone mobile du côté droit de leur tête. Martin Röösli, responsable des expositions environnementales et de la santé chez Swiss TPH, avance qu’il est donc probable que les champs électromagnétiques de radiofréquence absorbés par le cerveau soient responsables des effets observés.
Il continue en expliquant que d’autres aspects de la communication sans fil, tels que les messages, les jeux ou encore la navigation sur Internet, n’impliquent qu’une exposition mineure du cerveau aux champs électromagnétiques de radiofréquence. Ce qui, pour lui, rend cette étude unique, c’est « l’exploitation de données d’utilisateurs de téléphones mobiles objectivement collectées auprès des opérateurs de téléphonie mobile ».
Il ajoute cependant que des études supplémentaires devaient être faites pour examiner l'influence d’autres facteurs. En clôture de son propos, il avoue que puisque l’éventualité de conséquences négatives des champs électromagnétiques de radiofréquence sur le cerveau est encore assez récente, la manière dont le cerveau pourrait être affecté ou la pertinence des résultats de cette étude sur le long terme ne sont pas encore vraiment claires. L’utilisation d’écouteurs ou d'un haut-parleur pendant les appels pourrait, selon lui, grandement réduire les éventuels dommages de ces radiations sur le cerveau. Cette recherche menée par l'Institut Swiss Tropical Public Health (Swiss TPH), sera publiée le lundi 23 juillet 2018 dans la revue journal Environmental Health Perspectives.
Ce n'est pas la première fois qu'une étude confirme que les radiations électromagnétiques ont des conséquences néfastes sur la santé. Après des études concluantes menées sur des rats, les chercheurs du célèbre Institut Ramazzini (RI) d’Italie ont établi que les ondes d'un téléphone cellulaire sont cancérigènes. En effet, ils ont annoncé que l’exposition aux radiations des téléphones cellulaires causait des tumeurs chez les rats. L'étude a été publiée en avril dernier.
Au Royaume-Uni, une autre étude publiée en juin dernier a révélé une augmentation alarmante des cas de cancers. Plus précisément, de nouvelles preuves révèlent que les taux de tumeurs de type pernicieux ont doublé durant les deux dernières décennies. L’étude s’est étalée sur une période de 21 ans et a connu l’analyse de 79241 cas de tumeurs du cerveau en Angleterre. Les chercheurs ont constaté que les cas de glioblastome ont augmenté de près de 1250 cas par an en 1995 à 3000.
Source : Science Daily
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