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57 % des travailleurs dans l'industrie technologique dans la Silicon Valley ont déclaré être en burn out
D'après une enquête

Le , par Stéphane le calme

505PARTAGES

15  0 
Avez-vous déjà été victime d'un syndrome de l'épuisement professionnel ?
Oui
58 %
Non
42 %
Pas d'avis
0 %
Voter 12 votants
Le burn-out ou syndrome de l’épuisement professionnel peut toucher toutes les personnes qui exercent une activité professionnelle sans distinction de statut. Les cadres, les employés, techniciens et agents de maîtrise (Etam) ou encore les cadres dirigeants peuvent tous être potentiellement touchés par le burn out qui est présent aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Les salaires élevés comme les salariés payés au Smic ne sont pas épargnés.

Ce syndrome est parfois accompagné d’un sentiment d’échec et une perte de confiance en soi, car le travailleur n’arrive plus à gérer les différentes pressions au travail et à faire face aux exigences de son employeur.

Dans le domaine IT, la pression est quasi permanente lorsqu’il s’agit d’achever les projets dans des délais serrés, de respecter le cahier des charges du client, d’intégrer les nouvelles exigences qui n’avaient pas été définies au départ toujours en respectant les contraintes d’avant-projet.

Une tendance que vient souligner une enquête menée auprès des employés des entreprises technologiques de pointe de Silicon Valley qui a révélé que plus de 57 % des personnes interrogées souffrent d'épuisement professionnel.

L'enquête a été réalisée par l'équipe de Blind, une application de revue anonyme des conditions de travail et de messagerie instantanée utilisée par les employés de nombreuses entreprises technologiques telles que Microsoft (40K + utilisateurs), Amazon (25K + utilisateurs), Google (utilisateurs 10K +), Uber (7K + utilisateurs), LinkedIn (5K + utilisateurs) et Facebook (utilisateurs 5K +).

Du 12 au 21 mai, l'équipe de Blind a posé une question anonyme aux utilisateurs de l'application pour savoir s'ils souffraient actuellement d'épuisement professionnel.

Selon Blind, 11 487 utilisateurs ont répondu à la question, et 57,16% ont répondu par l’affirmative.


La compagnie ayant le taux le plus élevé d'épuisement des employés était Credit Karma, avec un taux impressionnant de 70,73%, suivie de Twitch (68,75%), Nvidia (65,38%), Expedia (65,00%) et Oath (63,03%, l’ancien Yahoo qui a été racheté par Verizon en juillet 2017).

À l'autre extrémité du spectre, Netflix se classait avec le taux d'épuisement le plus faible de seulement 38,89%, suivi de PayPal (41,82%), Twitter (43,90%), Facebook (48,97%) et Uber (49,52%).

Voici les commentaires de l’équipe Blind :

« Les résultats de Netflix et Credit Karma semblent refléter ce que les utilisateurs disent de ces sociétés à Blind. Netflix est surtout décrit comme un lieu de travail idéal pour travailler avec une rémunération élevée, des heures équilibrées et des collègues de soutien - des conditions qui réduisent le risque d'épuisement professionnel. Le commentaire le plus négatif que vous trouverez probablement est que Netflix a une culture définie qui peut être désuète, mais vous trouverez rarement un post disant que l'entreprise est toxique.

« Crédit Karma a des avis plus mitigés et polarisés: Certains employés disent que Credit Karma est l'une des meilleures entreprises pour lesquelles ils ont travaillé, avec des équipes soudées et un nombre de femmes supérieur à la moyenne dans des postes de direction. Ensuite, il y en a d'autres qui accusent l'entreprise de discrimination, de harcèlement et de politique sur le lieu de travail - une recette pour un milieu de travail toxique, qui peut augmenter le risque de connaître de l'insatisfaction et de l'épuisement professionnel.


« Les résultats de notre enquête nous montrent juste un aperçu de ce qui se passe dans la technologie et cette fois, nous avons appris qu'un grand nombre de techniciens sont épuisés. La question est maintenant, pourquoi ? Et comment abordons-nous l'épuisement professionnel, tant sur le plan technologique que national ? Avec un tel pourcentage de professionnels souffrant d'épuisement professionnel, ce sont des discussions qui valent la peine d'être menées ».

Le burn out peut se caractériser par plusieurs symptômes :
  • Troubles du sommeil : Insomnies fréquentes, addiction aux somnifères…
  • Difficultés à se concentrer : Le manque de sommeil et le stress ont un impact sur la qualité du travail. Les personnes touchées par le burn out ont bien souvent des difficultés à se concentrer.
  • Problèmes digestifs : Le burn out a bien souvent des conséquences sur le nerf vagal ce qui peut entraîner constipations, diarrhées, mauvaise haleine fréquente…
  • Douleurs musculaires : Les douleurs aux cervicales, les troubles musculo squelettiques (TMS) voire une boule au ventre liée à un stress musculaire font partie des signes qui peuvent révéler le syndrome d'épuisement professionnel.
  • Problèmes de peau : Lors d'un burn out, les nerfs sont mis à rude épreuve ce qui peut avoir des conséquences sur la peau. Infections cutanées, mycozes et eczéma sont des symptômes à prendre en compte.
  • Variation de poids : Le stress lié au burn out pompe énormément d'énergie. Conséquence, les personnes touchées par le syndrome mangent beaucoup plus. Mais certaines peuvent également être touchées par la perte d'appétit. Dans tous les cas, la variation de poids est un bien mauvais signal.
  • Problèmes cardiaques : Le cœur ne sort pas toujours intact d'un burn out. Pouls élevé et hypertension artérielle sont des éléments qui peuvent mettre la puce à l'oreille.
  • Addiction : Comme toute situation de mal-être, le burn out est une situation propice à la dépendance (cigarette, alcool, nourriture, sport…).
  • Détérioration du rapport aux autres : Collègues et proches peuvent être en première ligne lors d'un burn out. Celui-ci se manifeste par une capacité à s'énerver rapidement, à faire preuve de cynisme et de pessimisme. Inversement une personne en situation professionnelle peut ressentir un sentiment d'impuissance, d'abattement et d'apathie.
  • Situation de déni : Le burn out est souvent vu comme un mal honteux. La personne touchée peut se sentir coupable ce qui peut entraîner un déni sur sa situation.



Des solutions à ce mal ?

Un développeur du nom de Karolis Ramanauskas, qui en a déjà fait l'expérience à plusieurs reprises, a voulu apporter sa contribution en donnant des conseils afin de permettre aux développeurs et au grand public de ne pas tomber dans cette situation ou pour d’autres de sortir de cet étau.

Les solutions adressées au grand public

  1. Ramanauskas recommande en premier point de bien manger. Cela sous-entend boire de l’eau au lieu de soda, manger régulièrement et intégrer des légumes et hydrates de carbone dans le régime alimentaire.
  2. En second point, il recommande de bien dormir. Le développeur recommande d’avoir une quantité et une qualité suffisante de sommeil. Aussi, pour ne pas être absorbé dans son travail et passer les heures de sommeil, Ramanauskas conseille l’installation de l’application Flux qui adapte la couleur de l’écran aux différentes heures de la journée.
  3. En troisième point, ne vous surmenez pas. Même s’il est vrai que la durée légale de travail journalier s’élève à 7 heures dans certains pays et 8 heures maximum dans d’autres pays, il est également démontré qu’après 4 heures de travail, la productivité décroit fortement. À long terme, cela devient insoutenable pour le développeur qui doit fournir des efforts de réflexion au quotidien.
  4. En quatrième point, utilisez la technique Pomodoro. Elle consiste à déterminer le temps imparti pour effectuer un travail et à faire des pauses régulières après une durée définie. Par exemple, pour 25 minutes de travail, il est recommandé d’avoir 5 minutes de pauses. Cela permet d’évacuer le stress tout en restant concentré sur l’objectif à atteindre et le temps réservé pour le travail.
  5. En cinquième point, restez actif. Il n’est nul besoin de se lancer dans un programme de gymnastique que vous ne pourrez pas continuer à long terme. Il suffit juste de changer quelques habitudes. Au lieu d’utiliser l’ascenseur, prenez les escaliers. Au lieu d’utiliser la voiture, utilisez le vélo pour vous rendre au travail, si bien entendu la distance vous le permet. Soyez inventif en intégrant des activités sportives dans votre quotidien.

Les solutions destinées aux développeurs
  1. En général, il est recommandé de faire ce que l’on sait faire le mieux. Ce à quoi vous prenez le plus plaisir doit-être la chose avec laquelle vous occupez votre temps. Mais à faire la même chose tous les jours, il est facile de tomber dans la routine et de ne plus y prendre plaisir. C’est pourquoi, si vous développez des logiciels, consacrez 20 % de votre temps à faire tout et n’importe quoi avec d’autres technologies. Cela sous-entend de tester de nouvelles bibliothèques, de créer quelque chose de drôle qui n’a rien à voir avec votre travail, ou encore d'utiliser votre temps pour apprendre quelque chose que vous ne maitrisez pas, tel que la programmation fonctionnelle.
  2. La programmation étant un métier qui peut entrainer la solitude, il est conseillé de prendre part à des rencontres, des conférences afin de rencontrer du monde ou encore d'écouter l’expérience d’autres développeurs à travers les podcasts afin de pouvoir surmonter ses propres difficultés.
  3. Ne lésinez pas sur vos moyens pour acquérir un bon environnement de travail. Il va falloir mettre la main à la poche pour obtenir un bon PC qui ne rame pas, mais obéit au moindre clic afin de ne pas perdre du temps précieux à attendre gratuitement la fin d’une longue compilation. Si vous travaillez dans un environnement où il y a beaucoup de bruits, achetez un casque de haute qualité afin de vous isoler des bruits extérieurs. Par ailleurs, assurez-vous de disposer d’un fauteuil confortable, d’une table et de moniteurs bien positionnés.
  4. Domptez vos outils de travail. Acquérir de bons outils est une chose, mais les maitriser est encore mieux. Si vous avez l’occasion de maitriser les raccourcis de vos outils à savoir votre EDI, votre éditeur de texte, des lignes de commande pour votre système d’exploitation, n’hésitez pas à le faire. En outre, si vous pouvez automatiser les tâches banales ou rébarbatives, faites-le. Cela vous fera avancer bien plus rapidement en cas de pépin et vous permettra d’éloigner le burnout assez loin de vous.
  5. Donnez-vous du temps pour d’autres choses que la programmation. Sinon un jour vous vous réveillerez de votre sommeil et certainement vous vous haïrez de n’avoir pas eu de vie autre que la programmation. Prenez donc part à des manifestations culturelles, sportives, à la pêche, à la photographie, etc. En le faisant, vous pouvez même avoir des lumières sur des aspects de votre travail sur lequel vous butez depuis belle lurette simplement parce que vous avez le nez trop plongé dans votre code.
  6. Si le travail de développeur que vous avez n’est pas motivant, pensez à changer de carrière en explorant d’autres horizons tels que l’administration systèmes, ou encore l’architecture d’information, etc. Peut-être, vous vous découvrirez une nouvelle passion dans ces différents emplois explorés.
  7. Enfin, exécuter les tâches quotidiennes connues comme pouvant vous procurer une sensation de bien-être. Par exemple, achever les activités de tests de code, d’écriture de commentaires, d’amélioration des noms de variables dégagera des endorphines qui aideront à restaurer l’acte de travail. « Ceci est une astuce courte, mais très précieuse, car elle donne à notre cerveau un sentiment plus positif sur le travail que nous effectuons », a conclu Ramanauskas.

Source : Blind

Et vous ?

Avez-vous déjà vécu cette situation ? Quel pouvait, selon-vous, en être la cause ?
Comment cela se manifeste-t-il dans votre cas ?
Comment pouvez-vous expliquer une telle présence du burn out dans les milieux technologiques ?
Que pensez-vous des solutions proposées par Karolis ? Y en a-t-il que vous ne trouvez pas pertinentes ? En avez-vous d'autres ?
Aujourd'hui, pensez-vous plus ou moins vivre cette situation ? Si moins, comment avez-vous fait pour vous en éloigner ?

Voir aussi :

Votre sentiment d'échec vous a-t-il déjà conduit au syndrome d'épuisement professionnel ? Un développeur donne sa recette pour éviter cette situation
Trolldi : 12 signes qui indiquent que vous devriez quitter votre emploi, partagez votre avis
La bulle technologique de la Silicon Valley est plus grande qu'elle ne l'était en 2000, mais sa fin approche selon des analystes
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Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 26/06/2018 à 13:10
Citation Envoyé par Arthas69 Voir le message

On a pas d'omelette sans cassé des œufs comme je dis, c'est facile de pleurer comme zirak auprès de la médecine du travail et de rien foutre pendant 1 mois, mais après ? aucune réel solution a long terme, soit il se remet en cause et accepte le travail que l’entreprise lui donne et ces supérieures, soit il vas voir ailleurs
Qu'est-ce que tu en sais ? Ce n'est pas parce que je n'ai pas tout raconté dans les moindres détails dans mon message qu'il n'y a rien eu d'autre de fait hein. De plus qui te dit que j'ai rien foutu pendant un mois ?

Et si tu avais lu correctement mon premier message, le problème ne venait pas du travail que l'on me donnait, mais de harcèlement moral pour lequel je pouvais attaquer la personne en justice.

Donc me remettre en cause de quoi ? De me faire harceler ?

Accessoirement, je suis toujours dans la même boite, et il n'y a plus de problème.

Bref, avant de juger les autres, et de venir donner des leçons à coup de "il suffit de..." comme si la situation de chaque personne était identique, essaie peut-être de te renseigner un minimum au lieu de raconter des conneries message après message.

En tout cas, je te souhaite qu'il ne t'arrive jamais rien dans la vie qui te pousse à la dépression, mais le cas échéant, on verra si tu règle tout avec des phrases bateaux d'enfant de 5 ans.
9  2 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 27/06/2018 à 9:22
Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Et du coup tu préconise quoi ?
Je ne préconise rien.

Je dis juste que c'est facile de dire "taka porter plainte" quand ce n'est pas nous qui subiront les conséquences de cette plainte. Après, d'autres solutions que la plainte peuvent être envisageables, et c'est à chacun de décider s'il est prêt à s'engager dans de telles procédures. Et on ne va pas lui reprocher de ne pas s'y engager.

C'est comme envoyer des soldats servir de chair à canon pour défendre la Patrie, quand on est bien au chaud à l'arrière. Peux-t-on alors reprocher au soldat d'être réticent à se sacrifier pour la Patrie ?

Après, c'est bien beau de porter plainte, mais tu fais quoi après ? Après des années fatigantes de procédures au résultat incertain ? Après, cela peut en effet se traduire par une amélioration de l'ensemble des individus, mais celui qui a porté plainte, il devient quoi ?

C'est comme les lanceurs d'alertes, c'est de leur devoir de citoyen de lancer l'alerte. Mais après, il devient quoi ce lanceur d'alerte ? La Justice ne lui offre aucune protection. Il faut comprendre que tout le monde n'est pas prêt à sacrifier sa vie, et on ne peut pas le leur reprocher.
5  0 
Avatar de Saverok
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 26/06/2018 à 11:23
Citation Envoyé par Arthas69 Voir le message
suffit de changer d'entreprise.

je suis désolé mais ceux qui ne se sente pas bien dans leurs travail/entreprise doivent changer d'entreprise voir même se reconvertir.
L'informatique a l'avantage en plus de trouver facilement du travail, c'est du vécu quand je commence a me faire chier dans une boite je vais voir ailleurs.

pour ceux qui se rendent compte que l'informatique c'est pas leurs truc, vous pouvez aussi aller élevée des chèvres dans la montagne, il existe pleins de cas d’ingénieure qui ont fais cela.
C'est loin d'être aussi simple
Quand tu es bac+5, que tu as moins de 35 ans et que tu vis près d'une grande ville où l'activité high tech est importante (Paris, Lyon, Lille, ...), c'est assez simple de changer de boîte.
Passer 35 ans, même près de ces grandes villes, ça ne devient plus si aisé.
D'autant plus que si tu changes d'entreprises tous les 2 ans, les recruteurs se montrent méfiant (à raison) et dans ce cas, y a un travail à faire sur soi-même car le problème ne vient pas forcément des entreprises...

Pour tous les autres, c'est déjà une autre affaire...

La reconversion n'est pas la solution à tout surtout quand on a une vie de famille.
Va annoncer à ta femme et à tes enfants qu'ils doivent réduire leur train de vie par 3 (revendre la maison, ne plus partir en vacances durant x années, ....) car tu décides soudainement de changer de job et qu'il va te falloir du temps pour te former et te refaire une place....
Pas sûr que tu sois accueillis les bras ouverts
4  2 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 27/06/2018 à 9:55
Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Euh, tu peux me dire qui a dit ça ?
Arthas69.

Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Je te rappelle que l'on parlait de mon cas perso, c'est tout, et j'ai juste dit que si le harcèlement dont JE faisais preuve (identifié en tant que tel par la médecine du travail, pas par moi) recommençait, JE porterais plainte.
Et c'est tout à ton honneur.

Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Mais en aucun cas, je n'ai conseillé, dans le message auquel tu réagissais, à d'autres personnes de systématiquement porter plainte.
Ce n'est pas à ton message que je réagissais, d'autant plus que ce n'est pas toi qui parlait de porter plainte.

Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Bah il fait comme si il n'avait pas porté plainte, il va bosser ailleurs...

Ce n'est pas parce que tu te défend en justice, que tu deviens forcément un paria de la société et que plus personne ne t'embauchera hein...
Dans un domaine où tout le monde se connait, l'information va vite, et est préjudiciable à l'embauche.

Citation Envoyé par Zirak Voir le message
Tu crois que tous les gens qui ont été aux prud'hommes n'ont plus jamais travaillé de leur vie après ça ?

C'est peut-être le cas pour certains, mais je doute très fortement que cela soit systématique hein... Et encore faut-il prouver que c'était à cause de la procédure judiciaire.
Systématique peut-être pas, mais en fonction du domaine, et de l'objet de la plainte, je pense que les statistiques seraient intéressantes.

Recruter une personne qui potentiellement peut t'attaquer en Justice, et pas juste aux prud'hommes, c'est tout de même prendre un risque. Il faut aussi voir combien de temps ces personnes restent au chômage, et dans quels domaines ils se retrouvent ensuite.

Parce que bon, que ce soit du fait de la procédure judiciaire ou non, si tu es au chômage, tu es au chômage.
3  1 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 26/06/2018 à 9:21
Citation Envoyé par Stéphane le calme  Voir le message
57 % des travailleurs d'entreprises utilisant Blind dans l'industrie technologique dans la Silicon Valley déclarent avoiront le syndrome de l'épuisement professionnel,
d'après une étude un sondage

Le document n'est pas une étude, mais un sondage.

Ainsi, les employés déclarent, mais rien ne permet de connaître la véracité de leur déclaration. Sans aller jusqu'à l'exagération ou la malice, les employés ne sont pas médecins, et même parmi les médecin, l’auto-diagnostique est, il me semble, déconseillé.

La cible de ce sondage est, de ce que je comprend, des entreprises utilisant Blind, ce qui n'est pas forcément le cas de toutes les entreprises. De plus, à voir aussi si tous les employés d'une entreprise sont concernés (i.e. combien de travailleurs n'ont pas été interrogé dans l'entreprise, ou combien n'ont pas donnés de réponses ? ).
4  3 
Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 26/06/2018 à 9:49
Citation Envoyé par Neckara Voir le message

Sans aller jusqu'à l'exagération ou la malice, les employés ne sont pas médecins, et même parmi les médecin, l’auto-diagnostique est, il me semble, déconseillé.
+1

C'est comme noter ses symptômes sur Google et aller lire sur Doctissimo qu'on a le cancer du Sida... ^^

Par contre, à l'inverse, il y a également des médecins qui ne "voient" rien (ou qui s'en tapent, au choix). Etant passé par là, j'ai été consulté mon médecin, qui a juste voulu m'arrêter 2/3 jours et me refiler des anti-dépresseurs légers pour que j'arrive de nouveau à dormir. J'ai refusé les médicaments, et insisté pour avoir 1 semaine d'arrêt, car je voulais aller à la médecine du travail (et ce n'est pas toujours évident d'avoir un rdv rapidement).

Médecine du travail qui a confirmé le burn-out du fait de harcèlement moral, et qui m'a confirmé que je pouvais même aller au pénal si je le souhaitais. ils m'ont dit de me faire arrêter de nouveau, pour un mois minimum, et de ne retourner bosser que quand je me sentirais mieux, et seulement après avoir "discuté" avec ma boite pour que les choses s'arrangent (car il n'y a aucun intérêt à retourner dans un environnement malsain, ce n'est que prendre le risque que cela recommence).

Du coup, je suis retourné voir le médecin, je lui réexplique toute la situation une 2ème fois, et là il me propose de nouveau un arrêt d'une semaine malgré les indications de la médecine du travail... Il a fallu que j'insiste pour avoir un arrêt de 4 semaines (minimum préconisé par la MdT).

Sinon accessoirement, je trouve une bonne partie des conseils de ce Mr Karolis Ramanauskas légèrement ridicule, ou complètement hors-sujet.

Mettre la main à la poche pour avoir un bon environnement de travail dont un pc qui ne rame pas ? Euh je suis désolé, mais en dehors des indés, c'est à la boite de fournir le matériel. Et accessoirement si je dois acheter mon propre matériel, cela demande une compensation, et puis toutes les entreprises n'acceptent pas le BYOD / PAP. Faut pas que j'achète moi-même le bureau et le fauteuil aussi ? ><

Ce syndrome est parfois accompagné d’un sentiment d’échec et une perte de confiance en soi, car le travailleur n’arrive plus à gérer les différentes pressions au travail et à faire face aux exigences de son employeur.

Dans le domaine IT, la pression est quasi permanente lorsqu’il s’agit d’achever les projets dans des délais serrés, de respecter le cahier des charges du client, d’intégrer les nouvelles exigences qui n’avaient pas été définies au départ toujours en respectant les contraintes d’avant-projet.
C’est pourquoi, si vous développez des logiciels, consacrez 20 % de votre temps à faire tout et n’importe quoi avec d’autres technologies. Cela sous-entend de tester de nouvelles bibliothèques, de créer quelque chose de drôle qui n’a rien à voir avec votre travail, ou encore d'utiliser votre temps pour apprendre quelque chose que vous ne maitrisez pas, tel que la programmation fonctionnelle.
Donc si on est stressé à cause des délais trop serrés, il conseille de passer pratiquement 1/4 de sa journée à faire autre chose que son travail ? C'est sûr que les projets font être finis dans les temps comme ça...

Déjà que mon responsable pète un plomb quand sur 3 mois, j'ai passé 1.5% de mon temps de travail sur DVP, alors si je passe 20% de mon temps de travail à faire autre chose, je vais recevoir ma lettre de renvoi dans le mois qui suit.
3  2 
Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 26/06/2018 à 14:11
Citation Envoyé par Arthas69 Voir le message
bah c'est pas moi qui raconte ma vie
Je ne raconte pas ma vie, je donne un exemple pour imager le fait, que même les médecins, ne sont pas toujours à même de détecter les burn-out, c'est pour cela que je n'étais entré plus que cela dans les détails justement, car le reste n'apportait rien au sujet en cours. .

Citation Envoyé par Arthas69 Voir le message

je ne juge pas, je constate simplement la situation décrite
Bah un peu quand même, mais passons.

Citation Envoyé par Arthas69 Voir le message

et je rebondit la dessus :

Pourquoi ne pas l'avoir attaqué dans ce cas si tu était si sur d'avoir raison ?

y'a quand même un probleme dans ta logique la...

Car si je l'avais fait, j'aurais probablement perdu ma place, alors que je n'ai rien fait de mal. Comme je ne peux pas trop me permettre de changer de boulot en ce moment pour diverses raisons, j'ai préféré contacter la direction et jouer la carte de l'apaisement et de la bonne volonté en prenant sur moi pour essayer d'arranger les choses via le dialogue (faut bien que quelqu'un réagisse en adulte).

Depuis cela va mieux, mais oui, si cela venait à recommencer, je n'hésiterais pas à le faire cette fois.
3  2 
Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 26/06/2018 à 17:49
Attaquer en Justice, il faut déjà pouvoir se le permettre.

Car bon, quelques années de procédures au résultat incertain avec, en prime, un fichage par tous les potentiels employeurs... je ne parle même pas de l'ambiance de travail si tu conserve ton poste...
2  1 
Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 27/06/2018 à 10:05
Si tu ne réagis pas au dernier message posté, c'est tout de même plus pratique si tu cite ou nomme la personne à laquelle tu réagis, ça évite ce genre de confusion. ^^

Citation Envoyé par Neckara Voir le message

Ce n'est pas à ton message que je réagissais, d'autant plus que ce n'est pas toi qui parlait de porter plainte.
Bah au départ quand même si. ^^

C'est moi qui ait dit que j'aurais pu porter plainte si je l'avais souhaité, et Arthas69 a réagit à cela en me demandant à moi, pourquoi je ne l'avais pas fait du coup.

Mais il n'a pas dit qu'il fallait systématiquement le faire, au contraire, si tu prend ses interventions précédentes, il disait justement qu'en cas de harcèlement, il "suffisait" d'aller bosser ailleurs plutôt que de faire la pleureuse comme moi.

Citation Envoyé par Neckara Voir le message

Systématique peut-être pas, mais en fonction du domaine, et de l'objet de la plainte, je pense que les statistiques seraient intéressantes.

Recruter une personne qui potentiellement peut t'attaquer en Justice, et pas juste aux prud'hommes, c'est tout de même prendre un risque. Il faut aussi voir combien de temps ces personnes restent au chômage, et dans quels domaines ils se retrouvent ensuite.

Parce que bon, que ce soit du fait de la procédure judiciaire ou non, si tu es au chômage, tu es au chômage.

On est bien d'accord, mais si tu démissionne du fait du harcèlement, même si tu ne porte pas plainte, d'une part, tu n'auras même pas le droit au chômage du fait de la démission, et d'autre part, tu n'es pas plus sûr de retrouver un boulot même sans la plainte, cela dépend de ta situation (âge, diplôme, domaine, etc. etc.).

De plus, pour savoir que tu as été en justice, il faut que la nouvelle société contacte ton ancien employeur (ce qui n'est pas forcément systématique), et que celui-ci en parle (ce qui n'est pas sûr non plus, après cela dépend si tu as attaqué l'employeur, ou la personne te harcelant, par exemple dans mon cas, si cela devait en arriver là, je n'attaquerais pas l'entreprise contre qui je n'ai rien, mais bien mon responsable en personne).

Bref, cela fait tout de même beaucoup d'aléatoire.
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Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 27/06/2018 à 8:28
Et du coup tu préconise quoi ?

Comme Arthas69, démissionner (et donc n'avoir droit à rien, alors que cela fait plus de 10 ans que je suis dans la boite) et laisser des "petits chefs" qui ne se sentent plus pisser car ils ont une once de pouvoir, continuer de harceler moralement des gens et les pousser à la dépression, sachant tout ce que cela induit comme perte niveau qualité de travail, et tout le reste pour l'entreprise (sans parler de tout ce que cela implique moralement et physiquement pour la personne harcelée) ?

C'est sûr qu'en laissant les gens pratiquer ce genre d'abus, cela risque de s'améliorer tout seul.

Dans les deux cas, de toutes façons, cela risque de se solder par un départ de l'entreprise, alors quitte à perdre son emploi, autant essayer empêcher ce genre de pratique de continuer pour les suivants.

Pour reprendre l'expression d'Arthas69, pour moi ce n'est pas "accepter son sort" et "assumer" que de partir sans rien dire ni faire lorsque l'on est harcelé, c'est juste accepter d'être une victime tout court qui préfère baisser les yeux et se taire.
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