Java SE : Oracle soumet l'utilisation des fonctionnalités commerciales à une souscription mensuelle
La licence permanente n'est plus d'actualité
Le 2018-06-22 18:00:18, par Patrick Ruiz, Chroniqueur Actualités
Oracle change de modèle d’affaires en ce qui concerne la facturation des fonctionnalités payantes et l’obtention du support pour Java Standard Edition (Java SE). Jusqu’ici, les entreprises faisaient l’acquisition d’une licence perpétuelle à laquelle s’ajoutaient des frais annuels pour le support technique , mais la donne a changé. Le géant des bases de données a opté pour une souscription mensuelle.
Désormais, il faudra débourser 25 $ par mois, ce, pour chaque processeur dédié à un serveur ou instance cloud. Pour les PC, la facture démarre à 2,5 $ par mois et par utilisateur. Des remises sont possibles en fonction du volume de l’infrastructure et vont jusqu’à 50 % ; le détail dans les tableaux fournis par l’entreprise. À titre de comparaison avec l’ancien business model, une licence pour Java SE Advanced coûtait 5000 $ pour chaque processeur. À cela, s’ajoutaient 1100 $ de frais annuel pour le support. Pour le desktop, la licence valait 110 $ par utilisateur, ce à quoi se greffaient 22 $ de frais annuel pour le support technique.
« Il s’agit d’une souscription mensuelle à bas coût qui inclut la licence et le support Java SE pour une utilisation sur les desktops, serveurs et les déploiements cloud. Elle s’aligne sur un modèle communément utilisé, populaire avec les distributions Linux », écrit Oracle. La souscription mensuelle permet d’avoir accès aux fonctionnalités commerciales, ainsi qu’au support technique (mises à jour de performances, stabilité et sécurité, outils de gestion pour l’entreprise, etc.) pour Java SE 7 et 8. Oracle ouvre le cycle de réception des souscriptions mensuelles le mois prochain.
Sous les nouvelles dispositions, les utilisateurs perdent tous droits sur les logiciels payants téléchargés dans la période de validité de la souscription en cas de non-renouvellement dans les temps requis. L’option OpenJDK demeure pour ceux des utilisateurs qui pour une raison ou une autre décideront de ne pas poursuivre avec la souscription. Le géant des bases de données recommande à ce propos de faire migrer son code vers OpenJDK pour éviter les désagréments qui pourraient survenir de la non-disponibilité subite des outils payants.
Pour ceux qui n’ont pas suivi les derniers développements relatifs à Java SE 8, il faut rappeler que l’entreprise a annoncé que les mises à jour publiques pour les fonctionnalités commerciales du kit de développement Java SE 8 se poursuivent jusqu’à janvier 2019. Passé cette échéance, il faudra soit passer à une nouvelle version du SDK (openJDK est une possibilité), soit consentir à acquérir une licence auprès du géant des bases de données ou se contenter des fonctionnalités non commerciales. Dans ce dernier cas, le géant des bases de données fait savoir que les mises à jour publiques seront diffusées jusqu’à décembre 2020 au moins.
Source : Oracle
Et vous ?
Êtes-vous un utilisateur de la version commerciale de Java SE ? Si oui, quel commentaire faites-vous de cette annonce ?
Voir aussi :
Java SE 8 : les mises à jour publiques seront disponibles jusqu'à décembre 2020 minimum pour les fonctionnalités non commerciales
Oracle annonce des changements pour Java SE : deux versions par an, licence GPL, des fonctionnalités commerciales du JDK d'Oracle en open source
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Désormais, il faudra débourser 25 $ par mois, ce, pour chaque processeur dédié à un serveur ou instance cloud. Pour les PC, la facture démarre à 2,5 $ par mois et par utilisateur. Des remises sont possibles en fonction du volume de l’infrastructure et vont jusqu’à 50 % ; le détail dans les tableaux fournis par l’entreprise. À titre de comparaison avec l’ancien business model, une licence pour Java SE Advanced coûtait 5000 $ pour chaque processeur. À cela, s’ajoutaient 1100 $ de frais annuel pour le support. Pour le desktop, la licence valait 110 $ par utilisateur, ce à quoi se greffaient 22 $ de frais annuel pour le support technique.
« Il s’agit d’une souscription mensuelle à bas coût qui inclut la licence et le support Java SE pour une utilisation sur les desktops, serveurs et les déploiements cloud. Elle s’aligne sur un modèle communément utilisé, populaire avec les distributions Linux », écrit Oracle. La souscription mensuelle permet d’avoir accès aux fonctionnalités commerciales, ainsi qu’au support technique (mises à jour de performances, stabilité et sécurité, outils de gestion pour l’entreprise, etc.) pour Java SE 7 et 8. Oracle ouvre le cycle de réception des souscriptions mensuelles le mois prochain.
Sous les nouvelles dispositions, les utilisateurs perdent tous droits sur les logiciels payants téléchargés dans la période de validité de la souscription en cas de non-renouvellement dans les temps requis. L’option OpenJDK demeure pour ceux des utilisateurs qui pour une raison ou une autre décideront de ne pas poursuivre avec la souscription. Le géant des bases de données recommande à ce propos de faire migrer son code vers OpenJDK pour éviter les désagréments qui pourraient survenir de la non-disponibilité subite des outils payants.
Pour ceux qui n’ont pas suivi les derniers développements relatifs à Java SE 8, il faut rappeler que l’entreprise a annoncé que les mises à jour publiques pour les fonctionnalités commerciales du kit de développement Java SE 8 se poursuivent jusqu’à janvier 2019. Passé cette échéance, il faudra soit passer à une nouvelle version du SDK (openJDK est une possibilité), soit consentir à acquérir une licence auprès du géant des bases de données ou se contenter des fonctionnalités non commerciales. Dans ce dernier cas, le géant des bases de données fait savoir que les mises à jour publiques seront diffusées jusqu’à décembre 2020 au moins.
Source : Oracle
Et vous ?
Voir aussi :
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Mickael_IstriaMembre émériteL’option OpenJDK demeure pour ceux des utilisateurs qui pour une raison ou une autre décideront de ne pas poursuivre avec la souscription.
Le monde Java s'etait prepare a ca depuis longtemps, et Oracle a aussi ete assez clair et sympa pour ouvrir OpenJDK et que les autres acteurs se tiennent prets. Ce n'est pas une surprise ni un probleme, car l'existence et la qualite d'OpenJDK font qu'il existe encore et toujours des distributions gratuites, open-source et de bonne qualite de Java. OpenJDK va simplement devenir la reference, et Oracle signera certains contrats avec certains types de clients soit frileux de changement, soit qui trouvent que l'offre d'Oracle leur convient bien.le 22/06/2018 à 19:07 -
Mickael_IstriaMembre émériteQu'est-ce qu'il fallait/faudra payer avec Java ?
La FAQ en parle
The subscription provides access to tested and certified performance, stability, and security updates for Java SE, directly from Oracle
What happens if I do not renew a subscription? ... your rights to any commercial software downloaded under the subscription... will end.L'utilisation du JDK SE pour le dev d'application ?
We recommend transitioning your Java SE applications to OpenJDK ...Les outils spécifiques fournis par Oracle avec le JDK ?Des fonctionnalités commerciale comme du support ou autre ?
Red Hat par exemple permet de payer pour un certain niveau de support sur OpenJDK. Zulu aussi permet de payer pour du support de ces builds d'OpenJDK. C'est juste que tu payes que si tu en as besoin et que c'est les memes JRE/JDK que ceux qui sont gratuits. Alors qu'Oracle a une version qui est payante d'entree et qui inclut du support commercial automatiquement. C'est selon les gouts et les couleurs des differentes entreprises...
En fait, ce n'est vraiment pas forcement un mauvais signe. Ce que fait Oracle a Java c'est exactement ce que fait Red Hat pour Red Hat Enterprise Linux depuis des annees: ils ont plusieurs versions, une gratuite et 100% OSS sans support (Fedora ou OpenJDK) et ils en derivent une version plus commerciales, avec du support (Red Hat Enterprise Linux or Oracle JDK/JRE).
C'est pas un si mauvais modele et ca ne nuit pas forcement a l'innovation...le 25/06/2018 à 15:00 -
jcarbautMembre à l'essaiAlors que la tendance est à l'open source , .NET devient peu à peu (enfin! ) open source et multi plateforme.
Java au contraire avec ORACLE se calque sur un modèle archaïque et ancien.le 29/11/2018 à 18:07 -
GordonFreemanMembre éclairéHello,
Question bête peut-être mais j'ai rien compris à l'article...
Qu'est-ce qu'il fallait/faudra payer avec Java ?
- L'utilisation du JDK SE pour le dev d'application ?
- Les outils spécifiques fournis par Oracle avec le JDK ?
- Des fonctionnalités commerciale comme du support ou autre ?
Si quelqu'un à des précisions je suis preneur..
Cordialementle 25/06/2018 à 14:41 -
GordonFreemanMembre éclairéOk, Merci pour la réponse. C'est un peu plus clair.
Oui tu as raison, il font bien le business modèle qui veulent.
Quelque part il faut bien qu'ils aient du ROI sur leurs investissements (je pensent pas qu'ils paient leur employés avec des likes).
Mais perso, dans le fond j'apprécierais qu'il libère la gouvernance de Java de leur emprise (comme JEE enfin Jakarta EE à la fondation Eclipse...).
M'enfin, l'avenir nous le dira
Bonne journéele 25/06/2018 à 15:31 -
Mickael_IstriaMembre émériteIls ont bouge Java EE, ils ont cree OpenJDK, laisse d'autres boites faire des builds, etre spec leads... Je pense qu'ils font ce qu'il faut dans le sens de se desemparer de Java; c'est juste pas facile de le faire sans risque (techniques, legaux, communautaires, commerciaux...) et c'est des processes qui ne sont pas triviaux a changer, donc ca prend du temps et beaucoup de petites milestones.le 25/06/2018 à 16:56
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GordonFreemanMembre éclairéOui c'est sur qu'on ne se débarrasse pas d'une techno aussi vaste que Java en 2 clicks.
Après pour le reste je sais pas quoi dire.
Perso j'ai toujours un goût amère depuis le départ de la fondation Apache du comité JCP pour ces problèmes de licences liés à l’outil de validation du JRE (ou JDK je sais plus). A l'époque (il y a quelques années) il n'avaient pas l'air très ouvert sur certains aspects.
Maintenant je sais pas comment ça se passe pour la validation de l'openJDK et des autres implémentations.
Parce que bon, implémenter un truc comme le JDK ou pire, la JVM c'est un truc de malade!
Je sais qu'à l'époque ou je travaillait avec le JDK d'IBM (dans mon ancien job) et on à eu quelques surprises bien fourbes en passant sur le JDK Oracle.
Ça ne veut pas dire qu'il était moins bien, mais juste qu'il y avait de subtiles différence au niveau de l'implémentation du JDK/JRE.
Perso je me suis toujours demandé comment les choses auraient évolués si ça avait été Google qui avait repris le projet à la place d'Oracle...le 25/06/2018 à 17:27 -
professeur shadokoMembre chevronnéle grand projet que j'ai quitté en partant à la retraite est un projet scientifique important. On s'est battu pour qu'il se fasse en Java .... et maintenant ceux qui étaient réticents ricanent ...
bon ça va être open-jdk (sauf si Oracle nous sponsorise ... on va voir)le 30/11/2018 à 16:34 -
AskeridosMembre régulierLes langages comme Groovy, Scala et, plus récemment Kotlin, dépendants de la JVM, se pourrait-il que cet abonnement se répercute carrément sur l'utilisation de cette dernière ?
Allez, bon weekend !le 23/06/2018 à 13:18 -
yahikoRédacteur/ModérateurA part ça, tout va très bien dans l'univers Java.le 24/06/2018 à 10:40