Dans sa forme actuelle, le prototype est plutôt grossier avec une nappe qui connecte l’interface à un raspberry pi mis en communication sans fil avec un PC utilisé pour les démonstrations. L’ensemble permet de déplacer un curseur de souris par la pensée tout en entraînant une intelligence artificielle à améliorer la précision de la manœuvre.
Ctrl-kit s’appuie sur une technique appelée électromyographie différentielle. En substance, il s’agit de mesurer les impulsions électriques qui circulent le long des neurones du bras sachant que ces dernières représentent des ordres en provenance du cerveau. Le déplacement du curseur de la souris sur l’écran résulte donc d’une espèce de « mesure de l’intention » de l’utilisateur.
Quels avantages par rapport à l’existant ?
Les interfaces conçues pour atteindre le même objectif, à savoir, la capacité à contrôler par la pensée ne sont pas nouvelles. Après trois ans de recherche et développement, CTRL-Labs – la startup qui porte le projet – propose une interface qui fait suite à une offre dans laquelle on retrouve des casques qui permettent de mesurer l’activité électrique du cerveau au travers de contacts pressés contre le crâne du sujet. Des entreprises comme Emotiv Systems, Neurosky ou encore Interaxon en proposent dans le commerce. En sus, il y a les fameuses interfaces cerveau-machine livrées sous forme d’implants. Par exemple, dans les ateliers de Neuralink – l’une des startups d’Elon Musk – on travaille à la mise sur pied d’ordinateurs à implanter dans le cerveau. Facebook a, pour sa part, annoncé être sur un projet de création de capteurs non intrusifs pour la lecture des ondes cérébrales lors de sa conférence F8 d’avril 2017.
Il y a seulement que les chercheurs qui œuvrent autour de ces questions sont d’avis qu’en comparaison à l’existant, CTRL-kit possède un avantage indéniable : le choix judicieux de la zone de pose des capteurs. Les neurones délivrent un signal plus aisément exploitable en comparaison de celui délivré par des capteurs posés sur le crâne. Le système serait donc uniquement limité par la qualité des algorithmes d’apprentissage machine et la qualité du contact des capteurs avec la peau.
Les investisseurs y croient …
CTRL-kit s’inspire également des développements liés à Myo – un bracelet qui permet de s’adonner au contrôle à distance par le biais de gestes. CTRL-kit a également vocation à servir dans cette filière avec, en sus, de meilleurs résultats puisque l’actuel hardware du prototype serait plus précis en matière de traitement du signal que celui du Myo. Mais, la précision totale demeure une quête permanente surtout qu’avec de tels systèmes les mouvements brusques de la main, les déplacements des électrodes, etc. sont autant de perturbations qu’il faut gérer.
Les investisseurs y croient néanmoins puisque la startup fondée en 2015 a déjà pu lever 28 millions de dollars. Alexa Fund et Founders Fund font partie des sociétés d’investissement en Capital risque citées dans la transaction. CTRL-Labs a dévoilé un kit de développement à la fin du mois d’avril. Les livraisons devraient débuter à la fin de cette année.
Source : The Verge
Et vous ?
Ce système a-t-il le potentiel pour rendre claviers, souris et écrans tactiles obsolètes ? Si oui, quels sont les ingrédients qui lui manquent pour que ce soit le cas dans les plus brefs délais ?
Quels obstacles voyez-vous à l’adoption de ce dernier ?
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