Un tribunal de Washington DC rejette les poursuites de Kaspersky contre le gouvernement des États-Unis
Au sujet du bannissement de ses produits
Le 2018-05-31 10:53:31, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Début février, le président Donald Trump a promulgué une loi interdisant l'utilisation des produits édités par Kaspersky Lab au sein du gouvernement américain, mettant fin à un « bras de fer » entre l’entreprise russe et les agences fédérales américaines qui aura duré plusieurs mois.
Rappelons qu’en juin dernier, les sénateurs américains ont demandé d'interdire les produits de l’éditeur russe, utilisés par les militaires, en raison de la crainte que l'entreprise soit vulnérable à l'influence du gouvernement russe, le lendemain du jour où le FBI avait interrogé plusieurs de ses employés américains dans le cadre d'un sondage dans ses opérations. Reuters avait alors rapporté que les agents du FBI ont visité les maisons des employés de Kaspersky dans plusieurs villes américaines, bien qu'aucun mandat de recherche n'ait été délivré, selon deux sources qui se sont exprimées sous couvert de l’anonymat étant donné qu’elles n'étaient pas autorisées à discuter de l’enquête du FBI.
L'interdiction, incluse dans un projet de loi sur les dépenses de défense signé par Trump, vient donc renforcer une directive émise par l'administration Trump en septembre, selon laquelle les agences civiles devaient retirer les logiciels de Kaspersky Lab dans les 90 jours. La loi s'applique aux réseaux civils et militaires.
« L'affaire contre Kaspersky est bien documentée et profondément préoccupante. Cette loi est attendue depuis longtemps », a déclaré la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen, qui a dirigé les appels au Congrès pour supprimer les logiciels de Kaspersky des ordinateurs du gouvernement. Elle a ajouté que le logiciel de l'entreprise représentait un « risque grave » pour la sécurité nationale américaine.
Kaspersky Lab a nié à plusieurs reprises avoir des liens avec n'importe quel gouvernement et a assuré qu'il ne venait en aide à aucun gouvernement dans une quelconque activité de cyberespionnage. D’ailleurs, dans une tentative d’effacer les soupçons, la société a déclaré en octobre qu'elle était prête à soumettre le code source de son logiciel et les mises à jour futures à des inspections par des parties indépendantes. Les fonctionnaires américains ont déclaré que cette mesure, bien que bienvenue, ne serait pas suffisante.
Kaspersky Lab a déclaré qu'il continuait à avoir de « sérieuses inquiétudes » au sujet de la loi « en raison de son approche géographique spécifique à la cybersécurité ». Aussi, le cabinet a intenté une poursuite visant la seconde interdiction fédérale sur ses produits, notamment le décret qui interdit explicitement l'achat de produits Kaspersky au sein de l’administration publique. Un précédent procès concerne une directive du département de la Sécurité intérieure des États-Unis faisant mention de la même interdiction.
Pour Kaspersky, ce décret constitue un « projet de loi d'inconstitutionnalité », dans la mesure où la loi vise spécifiquement un individu ou un petit groupe.
Un tribunal de Washington DC a rejeté les poursuites de Kaspersky Lab contre le gouvernement des États-Unis au sujet de ces deux interdictions de ses produits des systèmes fédéraux.
En parallèle, Kaspersky a procédé à l’ouverture d’un centre de données en Suisse afin de dissiper les inquiétudes concernant une éventuelle collusion avec le gouvernement russe et en promettant de laisser des experts indépendants examiner son logiciel pour détecter les failles de sécurité et les portes dérobées que les gouvernements pourraient exploiter pour espionner ses clients.
Le centre suisse va recueillir et analyser les fichiers identifiés comme suspects des ordinateurs de dizaines de millions de clients de Kaspersky aux États-Unis et dans l'Union européenne. Pour les données des clients situés ailleurs, elles continueront à être envoyées à un centre de données de Moscou pour les besoins d’examen et d’analyse.
Les fichiers ne seront transmis de la Suisse à Moscou que dans les cas où des anomalies nécessitant un examen manuel seront détectées. Selon une source de Reuters, environ 99,6 % de ces échantillons ne sont pas actuellement soumis à ce processus.
Une tierce partie va examiner les opérations du centre pour s'assurer que toutes les demandes pour de tels dossiers sont correctement signées, stockées et disponibles pour être examinées par des entités tierces, y compris des gouvernements étrangers.
Source : Axios
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ?
Voir aussi :
Kaspersky annonce le déplacement de ses infrastructures en Suisse, à cause des soupçons d'espionnage basés sur sa proximité avec le gouvernement russe
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Rappelons qu’en juin dernier, les sénateurs américains ont demandé d'interdire les produits de l’éditeur russe, utilisés par les militaires, en raison de la crainte que l'entreprise soit vulnérable à l'influence du gouvernement russe, le lendemain du jour où le FBI avait interrogé plusieurs de ses employés américains dans le cadre d'un sondage dans ses opérations. Reuters avait alors rapporté que les agents du FBI ont visité les maisons des employés de Kaspersky dans plusieurs villes américaines, bien qu'aucun mandat de recherche n'ait été délivré, selon deux sources qui se sont exprimées sous couvert de l’anonymat étant donné qu’elles n'étaient pas autorisées à discuter de l’enquête du FBI.
L'interdiction, incluse dans un projet de loi sur les dépenses de défense signé par Trump, vient donc renforcer une directive émise par l'administration Trump en septembre, selon laquelle les agences civiles devaient retirer les logiciels de Kaspersky Lab dans les 90 jours. La loi s'applique aux réseaux civils et militaires.
« L'affaire contre Kaspersky est bien documentée et profondément préoccupante. Cette loi est attendue depuis longtemps », a déclaré la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen, qui a dirigé les appels au Congrès pour supprimer les logiciels de Kaspersky des ordinateurs du gouvernement. Elle a ajouté que le logiciel de l'entreprise représentait un « risque grave » pour la sécurité nationale américaine.
Kaspersky Lab a nié à plusieurs reprises avoir des liens avec n'importe quel gouvernement et a assuré qu'il ne venait en aide à aucun gouvernement dans une quelconque activité de cyberespionnage. D’ailleurs, dans une tentative d’effacer les soupçons, la société a déclaré en octobre qu'elle était prête à soumettre le code source de son logiciel et les mises à jour futures à des inspections par des parties indépendantes. Les fonctionnaires américains ont déclaré que cette mesure, bien que bienvenue, ne serait pas suffisante.
Kaspersky Lab a déclaré qu'il continuait à avoir de « sérieuses inquiétudes » au sujet de la loi « en raison de son approche géographique spécifique à la cybersécurité ». Aussi, le cabinet a intenté une poursuite visant la seconde interdiction fédérale sur ses produits, notamment le décret qui interdit explicitement l'achat de produits Kaspersky au sein de l’administration publique. Un précédent procès concerne une directive du département de la Sécurité intérieure des États-Unis faisant mention de la même interdiction.
Pour Kaspersky, ce décret constitue un « projet de loi d'inconstitutionnalité », dans la mesure où la loi vise spécifiquement un individu ou un petit groupe.
Un tribunal de Washington DC a rejeté les poursuites de Kaspersky Lab contre le gouvernement des États-Unis au sujet de ces deux interdictions de ses produits des systèmes fédéraux.
En parallèle, Kaspersky a procédé à l’ouverture d’un centre de données en Suisse afin de dissiper les inquiétudes concernant une éventuelle collusion avec le gouvernement russe et en promettant de laisser des experts indépendants examiner son logiciel pour détecter les failles de sécurité et les portes dérobées que les gouvernements pourraient exploiter pour espionner ses clients.
Le centre suisse va recueillir et analyser les fichiers identifiés comme suspects des ordinateurs de dizaines de millions de clients de Kaspersky aux États-Unis et dans l'Union européenne. Pour les données des clients situés ailleurs, elles continueront à être envoyées à un centre de données de Moscou pour les besoins d’examen et d’analyse.
Les fichiers ne seront transmis de la Suisse à Moscou que dans les cas où des anomalies nécessitant un examen manuel seront détectées. Selon une source de Reuters, environ 99,6 % de ces échantillons ne sont pas actuellement soumis à ce processus.
Une tierce partie va examiner les opérations du centre pour s'assurer que toutes les demandes pour de tels dossiers sont correctement signées, stockées et disponibles pour être examinées par des entités tierces, y compris des gouvernements étrangers.
Source : Axios
Et vous ?
Voir aussi :
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Ryu2000Membre extrêmement actifC'est n'importe quoi !
Kaspersky n'est pas une menace !
Après tout ce que Kaspersky a fait pour la sécurité d'Internet...
Encore une fois l'UE suit les USA. (ce qui ne surprendra personne)
Alors qu'on sait que les USA nous espionnent, donc pourquoi on ne considère par les USA comme une menace ? Ce sont quand même les spécialistes des attaques informatiques.
Pour moi c'est clairement une excellente firme de sécurité qui a fait beaucoup pour la sécurité informatique.
Mais là il y a un gros racisme anti Russe, digne d'une guerre froide...
Il n'y a pas de preuve contre Kaspersy.
Le jour où on trouvera des backdoors dans Windows 10 et Norton, ça fera moins de bruit...le 15/06/2018 à 12:25 -
J'ai l'impression d'être dans un rêve, ou plutôt un cauchemar, dans lequel on tourne le dos à une entreprise qui fait tous les efforts du monde pour prouver sa bonne foi pendant que nous accordons notre confiance à des sociétés (principalement américaines) qui prennent les données des gens depuis toujours sans même parler des potentielles portes dérobées qui peuvent se trouver dans leurs logiciels.
Est-ce qu'un jour, l'union européenne cessera d'être le pantin des Etats-Unis et de suivre tous ses avis et ses instructions ou elle continuera comme ça jusqu'à son extinction ?le 15/06/2018 à 13:44 -
Christian OlivierExpert éminent séniorJe croyais avoir déjà tout entendu dans cette affaire
Mais là... c le summum...... Ça frise le ridicule un tel niveau d'asservissement
Bien entendu c'est Kasper qui espionne seul, les autres spywares made in USA sont blancs comme neige
Du coup, quitte à me faire espionner, je préfère que ce soit par qlq1 de déjà reconnu ou du moins qui est unanimement pointé du doigt. Je vais de ce clic m'installer une bonne vieille solution Kasper pour livrer à la méchante Russie et à Poutine mes données ... Et puis Windows 10 même dans 10 ans je compte pas m'intoxiquer avec, Seven ou Kubuntu c suffisant.le 15/06/2018 à 14:54 -
Le grisMembre avertiQuand des états ne font que suivre l'ineptie de leur camarade, on se trouve à se tirer une balle dans les pieds. Pauvre Europe!le 15/06/2018 à 13:34
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PatounoffMembre à l'essaiLorsque l'on voit le nombre de mouchards installés dans W10.
C'est d'un ridicule...le 16/07/2018 à 18:51 -
kedareMembre chevronnéFaudrait pas faire barrage a la NSA avec des solutions efficaces non mais ho
Après tout les Americains sont les gentil sauveurs contre les villains Russesle 15/06/2018 à 16:19 -
jml17En attente de confirmation mailTrès peu actif sur le site, mais lecteur assidu de la newsletter, et également abonné à Kaspersky depuis longue date, je ne changerai pas aujourd'hui.
Cet avec ce genre de décision du parlement européen, que les élus nous détourne de l'Europe !
Le pouvoir ne rend pas nécessairement intelligent, d'ailleurs, un certain Bedos à dit: Pour les aveugles, on dit non-voyant, pour les sourds, non-entendant, et pour les cons, non-comprenant.le 23/06/2018 à 19:16 -
lubric_monkeyMembre à l'essaion voit finalement qui est à la solde de quelqu'un .
on voit bien au fil des pseudo loi qui sortent de l'europe, que les lobbys sont tous puissants notamment ceux qui reflechissent en dollars.
on voit de mieux en mieux que ces gens la bas, pour lesquel d'aucun n'ont voté et qui de par leur statut sont inattaquables.
en effet, nous ne pouvons ni les revoquer , ni les poursuivre pour trahison, ou haute trahison.
nous sommes dans une democratie, dirigée par un systeme feodal , c'est ca la modernité... nouveau millenaire qui commence comme le dernier.....
je suis bien inquiet car personne ne bouge.
attendons ...attendons .... encore et bientôt nous n'aurons plus de forum...le 25/06/2018 à 12:04 -
Ryu2000Membre extrêmement actifQuelque part on s'en fout de ce que pense les parlementaires européens de Kaspersky.
C'est pas la fin du monde si ils disent que les logiciels Kaspersky sont malveillants...
Aussi bien ils n'y connaissent rien et ne font que répéter le discours US.
Ils ont l'air sympa chez Kaspersky :
Ce racisme anti Russe doit être difficile pour toutes les entreprises Russes.
Elles doivent avoir peur de se faire attaquer sans raison à leur tour.
C'est la nouvelle guerre froide...le 15/06/2018 à 15:12 -
valaendraMembre éclairéCe genre d'annonce, même si elle peut nous paraître anodine, peut avoir des conséquences économiques importantes pour l'entreprise visée (particulièrement si elle est côtée en bourse...).le 18/06/2018 à 8:40