
pour permettre aux entreprises américaines de traiter à nouveau avec l'équipementier chinois
À cause des soupçons d’espionnage qui pesaient sur ZTE, entre autres raisons, le gouvernement américain a pris des sanctions sévères à l’encontre de l'équipementier chinois. Les entreprises américaines ont reçu l'interdiction formelle de traiter avec le géant chinois des smartphones. Les composants fabriqués aux États-Unis, en particulier les puces Qualcomm et la pile de logiciels Android de Google sont en grande partie les matières premières utilisées par ZTE pour ses activités. La société chinoise n'avait donc pas eu d'autre choix que d'annoncer la cessation de ses activités. Des milliers d'emplois en Chine et à travers le monde sont donc menacés, car la société emploie près de 85 000 personnes.
Contre toute attente, Donald Trump a annoncé dans un tweet le dimanche 13 mai 2018 qu'une sortie de crise serait possible pour le géant équipementier chinois. « Le président Xi de Chine et moi-même travaillons ensemble pour donner à la grande compagnie de téléphone chinoise, ZTE, un moyen de se remettre rapidement au travail, car trop d'emplois sont perdus en Chine. Le Département du Commerce a été déjà chargé de l'affaire », a-t-il déclaré. Dans un autre tweet du même jour, il dit que « la Chine et les États-Unis collaborent bien dans le domaine du commerce, mais les négociations passées ont été si unilatérales et en faveur de la Chine pendant tant d'années qu'il leur est difficile de conclure un accord qui profite aux deux pays ».
Heureusement pour ces deux pays et pour l’équipementier chinois, un accord a été trouvé. Washington annonce qu'il va lever sa sanction interdisant aux entreprises américaines, pendant sept ans, de collaborer avec ZTE Corp. En retour, Beijing annonce des réductions de tarif sur les importations de véhicules. Cet accord qui s'annonce être un partenariat gagnant-gagnant entre la Chine et les États-Unis d’Amérique pourrait aussi inclure la suppression des droits de douane sur les produits agricoles américains importés et l'achat de plus de produits agricoles américains. Cependant, certains représentants du gouvernement américain n'ont pas caché leur impression d'être contre le fait que ZTE soit utilisé comme moyen de pression dans le conflit commercial entre les deux pays.
De plus, d'autres ne semblent pas favorables à un accord entre la Chine et les États-Unis d’Amérique, car selon eux, les soupçons d'espionnage pèsent toujours. Le sénateur républicain Marco Rubio n'a pas caché son mécontentement et « promet que le Congrès dirigé par les autres républicains s'opposera à tout accord avec la compagnie ». Dans un tweet, il déclare que même si l'on apporte quelques changements dans le conseil d'administration de ZTE, cela ne l'empêcherait pas d'espionner les États-Unis et que cette affaire est beaucoup plus importante pour être ainsi finie. « Nous allons commencer à travailler au Congrès pour imposer notre veto », a-t-il ajouté.
Source : Reuters
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