Cette approche selon laquelle la cuisine serait artistique a été contredite par un groupe de 20 ingénieurs en robotique du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en partenariat avec le chef étoilé Daniel Boulud. En effet, le groupe a ouvert un restaurant dénommé Spyce dans le centre-ville de Boston, avec pour devise : « L'excellence culinaire élevée par la technologie. »
Le dispositif culinaire s'article autour de seulement sept marmites automatisées qui cuisinent simultanément les repas en trois minutes ou moins. « Une fois que vous passez votre commande, nous avons un système de livraison d'ingrédients qui les récupère du réfrigérateur », a déclaré Michael Farid, l'un des cofondateurs. « Les ingrédients sont divisés dans les tailles correctes et ensuite livrés à un wok robotique, où ils sont cuits à 450 degrés Fahrenheit. Les ingrédients sont cuits et saisis. Et une fois le processus terminé, les woks s'inclinent vers le bas et mettent la nourriture dans un bol. Et puis ils sont prêts à être garnis et servis. »
En substance, avant la mise en action des robots, les clients ont le choix entre plusieurs types de repas en utilisant des écrans tactiles pour créer des bols compostables personnalisés qui coûtent 7,50 $. Aussi durant la cuisson des repas, l'on peut facilement identifier le nom du client sur un écran électronique au-dessus de leur wok, montrant leur commande. De plus après chaque repas servi, des jets d'eau chaude rincent l'intérieur des woks avant qu'une autre collection d'ingrédients ne soit jetée à l'intérieur.
Si Spyce se présente comme « le premier restaurant au monde à proposer une cuisine robotisée qui prépare des repas complexes », selon un rapport réalisé l'an dernier par le McKinsey Global Institute, des restaurants à travers le pays intègre déjà la technologie automatisée, tels que « la commande en libre-service » et « les serveurs robotiques ». Aussi, « selon notre analyse, 73 % des activités des travailleurs dans les services de restauration et d'hébergement ont le potentiel pour l'automatisation, basée sur des considérations techniques », a indiqué le rapport.
Enfin, en ce qui concerne le fait de vouloir remplacer l'homme, Farid a affirmé : « Notre restaurant est très efficace parce que les gens se concentrent sur ce à quoi les gens sont bons, mais le robot s'occupe des tâches fastidieuses - comme la cuisine et le lavage - que les robots maîtrisent ». « En fin de compte, notre produit n'est pas un produit technologique, c'est une expérience et un délicieux repas. »
Source : Washington Post
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