USA : Amazon menace de délocaliser ses emplois de Seattle
Pour protester contre une nouvelle taxe votée par le Conseil de la ville
Le 2018-05-17 20:40:04, par Bill Fassinou, Chroniqueur Actualités
Le géant américain de l'e-commerce Amazon menace de déplacer ses emplois hors de son siège à Seattle après le vote d'une nouvelle taxe qui oblige les entreprises à payer 275 $ par travailleur par an pour financer des services de proximité pour les sans-abri et des logements abordables. Il a même interrompu les travaux de construction de sa tour de bureaux de 17 étages pour protester contre cette taxe. L'entreprise compte plus de 541 900 employés dans le monde dont plus de 40 000 dans la ville de Seattle.
En effet, pour lutter contre la crise de logement de la ville et venir en aide aux sans-abri, le conseil de la ville a voté pour l'introduction d'une nouvelle taxe applicable aux entreprises qui réalisent des revenus de plus de 20 millions de dollars par an. Mais cette décision de l'autorité locale n'est pas acceptée par les entreprises locales. Amazon menace de déplacer ses emplois. Cette taxe initialement fixée par les conseillers à 500 $ est ramenée à 275 $ à cause de la pression des employeurs de la ville. Amazon n'est pas la seule entreprise à protester contre cette décision. Il y a aussi Starbucks et Expedia.
Si elle est payée, cette nouvelle taxe devrait permettre à la ville de Seattle de mobiliser jusqu'à 49 millions de dollars par an, dont environ 10 millions d'Amazon qui annonce qu'elle reprendrait les travaux de construction de sa tour. Mais si elle devait être forcée de payer la taxe, elle pourrait sous-louer un autre nouvel immeuble de bureaux pour réduire sa facture fiscale. Drew Herdener, vice-président d'Amazon a déclaré : « Nous sommes déçus par cette décision prise par le conseil municipal d'introduire une taxe sur l'emploi ». Le directeur général d'Amazon, Jeff Bezos, est l'homme le plus riche du monde avec une fortune de 133 milliards de dollars alors que la ville compte près de 12 000 sans-abri, le troisième taux le plus élevé par habitant aux États-Unis. Cela n'est pas sans conséquence pour la ville, car en 2017, 169 sans-abri sont morts à Seattle.
De nombreuses familles sont descendues dans la rue. Elles estiment que l'entreprise devrait prendre en charge financièrement le coût de la vie à Seattle. Plus de 100 personnes ont défilé sur le campus d'Amazon avec des pancartes sur lesquelles on peut lire « Tax Amazon ». Le vote de cette nouvelle loi s'est passé à l'unanimité et les conseillers ont dit avoir voté à contrecœur car le maire de la ville, Jenny Durkan menaçait d'imposer son veto pour une taxe encore plus élevée. Le nombre élevé de sans-abri dans la ville devient une crise sociale. Durkan déclare que bien que cette taxe ne résoudra pas tout le problème de sans-abri de la ville, cela constitue quand même une avancée majeure dans la résolution de la crise sans compromettre les emplois critiques puisque la taxe s'applique aux grandes entreprises de plus de 20 millions de dollars par an comme revenus. Seattle a reçu le soutien de 50 autres villes américaines.
Starbucks, la chaîne de cafés américaine, lutte aussi de son côté contre cette nouvelle taxe. John Kelly, chef des affaires publiques de l'entreprise accuse la ville de « dépenser sans se réformer et échouer sans rendre compte, tout en ignorant le sort de centaines d'enfants qui dorment dehors ». Il ajouta que si la ville ne peut pas assurer un repas et un lit à un enfant de 5 ans, on ne peut compter sur elle pour rendre le logement abordable.
Source : The Guardian
Et vous ?
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En effet, pour lutter contre la crise de logement de la ville et venir en aide aux sans-abri, le conseil de la ville a voté pour l'introduction d'une nouvelle taxe applicable aux entreprises qui réalisent des revenus de plus de 20 millions de dollars par an. Mais cette décision de l'autorité locale n'est pas acceptée par les entreprises locales. Amazon menace de déplacer ses emplois. Cette taxe initialement fixée par les conseillers à 500 $ est ramenée à 275 $ à cause de la pression des employeurs de la ville. Amazon n'est pas la seule entreprise à protester contre cette décision. Il y a aussi Starbucks et Expedia.
Si elle est payée, cette nouvelle taxe devrait permettre à la ville de Seattle de mobiliser jusqu'à 49 millions de dollars par an, dont environ 10 millions d'Amazon qui annonce qu'elle reprendrait les travaux de construction de sa tour. Mais si elle devait être forcée de payer la taxe, elle pourrait sous-louer un autre nouvel immeuble de bureaux pour réduire sa facture fiscale. Drew Herdener, vice-président d'Amazon a déclaré : « Nous sommes déçus par cette décision prise par le conseil municipal d'introduire une taxe sur l'emploi ». Le directeur général d'Amazon, Jeff Bezos, est l'homme le plus riche du monde avec une fortune de 133 milliards de dollars alors que la ville compte près de 12 000 sans-abri, le troisième taux le plus élevé par habitant aux États-Unis. Cela n'est pas sans conséquence pour la ville, car en 2017, 169 sans-abri sont morts à Seattle.
De nombreuses familles sont descendues dans la rue. Elles estiment que l'entreprise devrait prendre en charge financièrement le coût de la vie à Seattle. Plus de 100 personnes ont défilé sur le campus d'Amazon avec des pancartes sur lesquelles on peut lire « Tax Amazon ». Le vote de cette nouvelle loi s'est passé à l'unanimité et les conseillers ont dit avoir voté à contrecœur car le maire de la ville, Jenny Durkan menaçait d'imposer son veto pour une taxe encore plus élevée. Le nombre élevé de sans-abri dans la ville devient une crise sociale. Durkan déclare que bien que cette taxe ne résoudra pas tout le problème de sans-abri de la ville, cela constitue quand même une avancée majeure dans la résolution de la crise sans compromettre les emplois critiques puisque la taxe s'applique aux grandes entreprises de plus de 20 millions de dollars par an comme revenus. Seattle a reçu le soutien de 50 autres villes américaines.
Starbucks, la chaîne de cafés américaine, lutte aussi de son côté contre cette nouvelle taxe. John Kelly, chef des affaires publiques de l'entreprise accuse la ville de « dépenser sans se réformer et échouer sans rendre compte, tout en ignorant le sort de centaines d'enfants qui dorment dehors ». Il ajouta que si la ville ne peut pas assurer un repas et un lit à un enfant de 5 ans, on ne peut compter sur elle pour rendre le logement abordable.
Source : The Guardian
Et vous ?
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NamicaMembre expérimentéHélas, les GAFA deviennent financièrement plus puissantes que les états.
Quel est encore le lien sur DVP dans lequel un économiste demandait le démentellement des GAFA's.
Je suis pour.
Malgré leur puissance de lobbying, il n'ont pas encore le pouvoir de légiférer.
...
Pour l'instant
...le 18/05/2018 à 2:23 -
sebastianoMembre extrêmement actifOuah, 11 millions de dollars de taxe annuelle pour Amazon, c'est sûr la boîte va couler... Les rapaces.
Oui, le système français de cotisation est, pour eux, une folie furieuse datant de l'ère communiste, et ils n'ont jamais compris pourquoi ils devaient "payer pour les autres". Mais bon, chaque pays a ses us et coutumes, c'est une nation qui s'est construite avant tout sur l'autonomie la plus complète et la réussite individuelle.le 18/05/2018 à 10:44 -
ZirakInactifSi tu lis bien l'article, la taxe ne s'appliquerait qu'aux entreprises ayant plus de 20 millions de $ de revenus par an.
A plus de 20 millions de $ / an, est-on vraiment encore une "toute petite entreprise" ? (à part en nombre de salariés à la limite, mais moins de salariés = moins de taxe à payer, puisqu'elle est de 275$ par employé))
Quand on voit le chiffre d'affaire d'Amazon, qui a plus que largement de quoi payer cette taxe sans que cela fasse le moindre trou dans son budget, c'est juste une énième preuve de plus (pour ceux qui auraient encore des doutes après avoir vu les conditions de travail de leurs employés) que l'argent passe avant tout, et qu'il leur en faut toujours plus, qu'ils préfèrent accumuler dans un coin, plutôt que s'en servir pour améliorer les conditions de vie d'êtres humains...
A quand un boycott généralisé de ces enseignes ?le 21/05/2018 à 14:45 -
Marco46Expert éminent séniorÇa fait 22$ par mois par salarié. Le SMIC horaire US est à 7$. Faut arrêter 5 minutes ...le 21/05/2018 à 23:39
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AoCannailleExpert confirmé133 000/10 = 13 300 années de taxes potentielles pour sa boite depuis sa fortune personnelle.
13 millénaires.
Voilà, c'est tout.le 18/05/2018 à 16:43 -
BenoitMExpert confirméTu demandes a Ruy de lire un article et de le comprendre?le 21/05/2018 à 22:55
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Ryu2000Membre extrêmement actifÇa peut être lourd pour les toutes petites entreprises.
Mais pour Amazon ou Starbuck ça représente rien...
De toute façon avec l’optimisation fiscales (voir l'évasion fiscale) qu’elles pratiquent, elles doivent bien économiser 10 millions de dollar par an sur d'autres taxes...
Non parce que la situation économique aux USA est catastrophique et apparemment c'est pas un projet pour aider les sans abris à retrouver du travail, un logement, etc.
Par contre ça va rapporter 49 millions de $ par an pour aider les sans abris à survivre.
Peut être qu'il y aura moins de 169 sans abris mort par an.
Wahou apparemment certains étasuniens deviennent communiste (il faut un peu connaitre la culture US pour comprendre la blague).
Ils sont souvent contre le principe de taxe pour faire du social.le 18/05/2018 à 8:32 -
Ryu2000Membre extrêmement actifCes dernières années ça a pas mal évolué, on a vu beaucoup d'étasuniens défendre l'Obama Care par exemple.
Et avec le recul et les archives ouvertes, les jeunes étasuniens ont compris que la menace communiste c'était n'importe quoi...le 18/05/2018 à 10:59 -
Ryu2000Membre extrêmement actifAh ouais du coup elle est très bien cette taxe ! En plus elle n'est applicable qu'aux entreprises qui réalisent des revenus de plus de 20 millions de dollars par an.
Amazon gueule vraiment pour rien...
C'est normal de taxer les gros, ça ne représente rien pour eux.le 22/05/2018 à 7:54 -
SaverokExpert éminentComme déjà dit par d'autres, ce n'est pas dans la culture US que de taxer ceux qui réussissent.
De plus, ce n'est pas une question de montant mais de principe.
Si Amazon laisse cette taxe se mettre en place sans gueuler, d'autres taxes vont venir et les taxes déjà en place vont voir leurs taux augmenter progressivement.
Leurs craintes ne sont pas sur cette taxe précisément mais sur ce qui pourrait survenir après.le 23/05/2018 à 15:41