Adieu Cambridge Analytica ! Dites bonjour à Emerdata Limited
Une structure qui présente les mêmes acteurs clés que C.A
Le 2018-05-03 16:14:54, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Cambridge Analytica a surpris les médias lorsque, dans un communiqué, la société a déclaré qu’elle a déposé des demandes d'ouverture de procédures d'insolvabilité au Royaume-Uni. La Société a également annoncé qu’elle mettait immédiatement fin à toutes ses activités et le conseil a demandé la nomination de Crowe Clark Whitehill LLP, praticien de l'insolvabilité, à titre d'administrateur indépendant de Cambridge Analytica.
De plus, Cambridge Analytica a affirmé que des procédures de faillite parallèles seront bientôt entamées au nom de Cambridge Analytica LLC et de certains de ses affiliés aux États-Unis au tribunal des faillites des États-Unis pour le district sud de New York.
« Au cours des derniers mois, Cambridge Analytica a fait l'objet de nombreuses accusations infondées et, malgré les efforts de la Société pour corriger le dossier, a été vilipendée pour des activités non seulement légales, mais largement acceptées comme une composante standard de la publicité en ligne dans les domaines politique et commercial » , a regretté l’entreprise.
Cambridge Analytica s’est donc mis en liquidation dans un contexte où elle est sous le coup d’enquêtes au Royaume Uni (Brexit), aux États-Unis (campagne présidentielle de Trump), en Australie et également en Israël (utilisations frauduleuses de données personnelles).
Et si tout ceci n’était qu’un nuage de fumée ?
Même si Cambridge Analytica a déclaré cesser ses activités aux États-Unis et au Royaume-Uni, il semblerait que le groupe, du moins ses têtes pensantes, soit en train de s’organiser pour reprendre ses activités sous une bannière différente.
Companies House, le registraire officiel des entreprises et des organismes du Royaume-Uni, a répertorié une société active appelée Emerdata Limited, dont le siège social est situé dans les mêmes bureaux que SCL (la société mère de Cambridge Analytica) et gérée par la même direction que Cambridge Analytica. Même si on ne sait pas avec exactitude qu’elle est son champ d’action, elle est décrite comme étant une organisation de « traitement de données, d'hébergement et d'activités connexes ».
Rebekah et Jennifer Mercer, filles du magnat des fonds spéculatifs Robert Mercer, en on rejoint le conseil d'administration en mi-mars. Selon les documents publics déposés à la Companies House britannique, Emerdata a été constituée en août 2017 et les Mercer ont été nommés à son conseil d'administration le 16 mars de cette année.
Les dossiers montrent que Wheatland a créé Emerdata avec le responsable des données de Cambridge Analytica, Alexander Tayler.
Il faut noter également que les documents montrent qu’Alexander Nix, l’ancien patron de Cambridge Analytica, a été démis de ses fonctions de directeur d’Emerdata le 28 mars 2018, soit une semaine après avoir été suspendu chez Cambridge Analytica et deux mois après avoir été nommé directeur d’Emerdata. Notons que seuls les titres des fonctions ont fusé sur les documents, les rôles en eux-mêmes n’ont pas été diffusés sur le document.
Robert Mercer est le principal bailleur de fonds de Cambridge Analytica et a également été un soutien majeur de la campagne présidentielle de Donald Trump à travers le PAC Make America Number 1.
Il est également le principal bailleur de fonds derrière Breitbart, un site d'actualités controversé. L'ancien président exécutif de Breitbart et ancien conseiller de la Maison Blanche, Steve Bannon, a siégé au conseil d'administration de Cambridge Analytica.
L'équipe de Trump a une fois confié à Cambridge Analytica la gestion de sa campagne numérique - quelque chose dont Alexander Nix, qui était alors PDG, s’est vanté dans des enregistrements en caméra caché de Channel 4.
Selon Politico, le camp Trump tente désormais de se démarquer de l'entreprise suite aux révélations selon lesquelles elle a utilisé les données de plus de 87 millions d’utilisateurs de Facebook pour des raisons de profilage, mais aussi à cause des enregistrements publié par Channel 4 dans lesquels les hauts cadres de Cambridge Analytica ont évoqué leur capacité à manipuler les élections et même à faire chanter les opposants politiques.
Source : registre Companies House
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ? Simple coïncidence ou stratégie pour que les affaires reprennent sous une autre bannière ?
Voir aussi :
Le PDG de Cambridge Analytica a été suspendu après un reportage en caméra cachée où il a parlé des méthodes employées durant la campagne de Trump
Un hacker éthique met en ligne un site parodique de Cambridge Analytica, pour sensibiliser les internautes sur la collecte des données sur les RS
De plus, Cambridge Analytica a affirmé que des procédures de faillite parallèles seront bientôt entamées au nom de Cambridge Analytica LLC et de certains de ses affiliés aux États-Unis au tribunal des faillites des États-Unis pour le district sud de New York.
« Au cours des derniers mois, Cambridge Analytica a fait l'objet de nombreuses accusations infondées et, malgré les efforts de la Société pour corriger le dossier, a été vilipendée pour des activités non seulement légales, mais largement acceptées comme une composante standard de la publicité en ligne dans les domaines politique et commercial » , a regretté l’entreprise.
Cambridge Analytica s’est donc mis en liquidation dans un contexte où elle est sous le coup d’enquêtes au Royaume Uni (Brexit), aux États-Unis (campagne présidentielle de Trump), en Australie et également en Israël (utilisations frauduleuses de données personnelles).
Et si tout ceci n’était qu’un nuage de fumée ?
Même si Cambridge Analytica a déclaré cesser ses activités aux États-Unis et au Royaume-Uni, il semblerait que le groupe, du moins ses têtes pensantes, soit en train de s’organiser pour reprendre ses activités sous une bannière différente.
Companies House, le registraire officiel des entreprises et des organismes du Royaume-Uni, a répertorié une société active appelée Emerdata Limited, dont le siège social est situé dans les mêmes bureaux que SCL (la société mère de Cambridge Analytica) et gérée par la même direction que Cambridge Analytica. Même si on ne sait pas avec exactitude qu’elle est son champ d’action, elle est décrite comme étant une organisation de « traitement de données, d'hébergement et d'activités connexes ».
Rebekah et Jennifer Mercer, filles du magnat des fonds spéculatifs Robert Mercer, en on rejoint le conseil d'administration en mi-mars. Selon les documents publics déposés à la Companies House britannique, Emerdata a été constituée en août 2017 et les Mercer ont été nommés à son conseil d'administration le 16 mars de cette année.
Les dossiers montrent que Wheatland a créé Emerdata avec le responsable des données de Cambridge Analytica, Alexander Tayler.
Il faut noter également que les documents montrent qu’Alexander Nix, l’ancien patron de Cambridge Analytica, a été démis de ses fonctions de directeur d’Emerdata le 28 mars 2018, soit une semaine après avoir été suspendu chez Cambridge Analytica et deux mois après avoir été nommé directeur d’Emerdata. Notons que seuls les titres des fonctions ont fusé sur les documents, les rôles en eux-mêmes n’ont pas été diffusés sur le document.
Robert Mercer est le principal bailleur de fonds de Cambridge Analytica et a également été un soutien majeur de la campagne présidentielle de Donald Trump à travers le PAC Make America Number 1.
Il est également le principal bailleur de fonds derrière Breitbart, un site d'actualités controversé. L'ancien président exécutif de Breitbart et ancien conseiller de la Maison Blanche, Steve Bannon, a siégé au conseil d'administration de Cambridge Analytica.
L'équipe de Trump a une fois confié à Cambridge Analytica la gestion de sa campagne numérique - quelque chose dont Alexander Nix, qui était alors PDG, s’est vanté dans des enregistrements en caméra caché de Channel 4.
Selon Politico, le camp Trump tente désormais de se démarquer de l'entreprise suite aux révélations selon lesquelles elle a utilisé les données de plus de 87 millions d’utilisateurs de Facebook pour des raisons de profilage, mais aussi à cause des enregistrements publié par Channel 4 dans lesquels les hauts cadres de Cambridge Analytica ont évoqué leur capacité à manipuler les élections et même à faire chanter les opposants politiques.
Source : registre Companies House
Et vous ?
Voir aussi :
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sinople2000Nouveau membre du Clubmais retirez tout ça, ça rendra les gens moins cons (oui je sais sauf moi diront certains) et on en aura fini avec ces trucs débiles de réseaux sociauxle 07/02/2022 à 7:08
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NeckaraInactifCela arrive à tout le monde, y'a pas de quoi en faire un drame.
Tiens, pas plus tard que la semaine dernière, je me baladais tranquillement au centre-ville, et paf ! Je braque une banque par erreur.
Cela m'arrive tout le temps, je suis vraiment tête en l'air.le 18/04/2019 à 14:59 -
AoCannailleExpert confirméJe suis très intéressé par la marque de PQ que tu utilises, tu ne vois pas d'inconvénient à laisser ta porte ouverte pour que je puisse me renseigner?
De même, j'ai besoin de te chronométrer avec ta femme pour savoir si je dois te vendre des préservatifs orientés endurance, orienté confort maximum ou plutôt te vendre un abonnement pornhub. Pas de soucis du coup?le 03/05/2018 à 18:52 -
totozorMembre expertJe trouve le contraste entre ces deux phrase très intéressant.
Meta se croit suffisamment important pour que sa mise en danger soit une menace pour son environnement européen. Mais cette phrase souligne aussi sa fragilité. Il y a quelques années ils n'auraient pas parlé de l'impact, il auraient lancé un bras de fer en attendant que les politiques craquent avant eux.
J'ai de gros doutes, Facebook est en perte de vitesse et l'Europe est une part importante de leur marché.
Ces entreprises réfléchissent en bénéfices/risques, mettre cette menace a exécution montrerait pour moi à quel point facebook n'a plus rien à perdre et tenterait la charge du désespoir.
Je pense qu'ils n'en sont pas encore là mais me réjouis qu'ils s'en rapprochent.
J'ai l'impression que c'est de moins en moins le cas.
J'ai deux amis qui ont lancé leurs entreprises il y a quelques années, ils ont longtemps été extrêmement actifs sur Facebook qui était leur principal média de communication.
Avec le COVID des petites boites se sont regroupées pour mutualiser leurs communications et leur dépenses.
Je ne connais aucune entreprise dont l'activité ne dépend que de Facebook.
Par contre c'est une autre histoire pour les associations mais de celles que je connais elles ont une existence physique suffisante pour qu'à la disparition de Facebook elles se dirigent vers un autre média.le 07/02/2022 à 8:04 -
NeckaraInactifJe trouve cela quand même légèrement déplacé, ils connaissaient parfaitement ce à quoi ils s'engageaient en achetant des actions de type A, plutôt que de celles de type B. Les règles du jeu ne sont pas une surprise.
S'ils ne sont pas content, pourquoi ne vendent-ils par leurs actions ?
C'est comme aller à une boulangerie, acheter une baguette de 100g, et se plaindre que celui qui achète une flûte de 200g a plus de pain en sortant...le 05/06/2019 à 10:18 -
rawsrcExpert éminent séniorIl faut changer d'échelle pour tout remettre en perspective :
Je vous informe que Facebook réalise un chiffre d'affaires de 1 776 $ par seconde qui passe (24/24h sur 365j), la première amende représente 619 secondes d'activité de Facebook et la deuxième : 29 secondes.
Sous cet angle, c'est tout de suite beaucoup plus parlant, vous ne trouvez pas ?le 30/06/2019 à 12:23 -
philouZMembre chevronnéPerso je n'ai pas de compte facebook, pas d'instagram, de tik tok...
Que meta se barre d'Europe ça ne peut faire que du bien. Autour de moi y'a pas mal de gens qui stoppent leur compte parce que ras le bol de tout ça. Si demain il n'ya plus de réseaux sociaux sur internet, les gens retrouveront une façon de vivre plus simple et seront certainement moins stressés dans leur vie de tous les jours.le 07/02/2022 à 9:33 -
escartefigueModérateurIl y a un truc qu'on appelle "le retour à la ligne" bien pratique pour rendre l'écrit plus lisible et agréable.
il y a un autre truc qu'on appelle "le plan dialectique", qui permet de structurer le propos pour le rendre plus intelligible
Parce que là on vient de se prendre deux pavés dans la tronche, c'est indigestele 10/02/2022 à 9:31 -
AoCannailleExpert confirméVous semblez amalgamer tracking et publicité. On peut faire de la publicité dans tracker les gens. Dans le modèle actuel c'est moins rentable. Mais si les données de tracking disparaissent, les publicités non ciblées reprendront le dessus.
Honnêtement cette histoire de publicité sur internet est devenue hors de contrôle, le RGPD a fait du bien; voir que le moindre site à 800 à 1000 "partenaires" qui ont besoin de mes données, on marche sur la tête, même en trackant, il doit y avoir moyen d'avoir un modèle financier fiable sans distribuer des données à 900 entreprises.
Je pense que le pire du pire dans ce domaine, ce sont les sites communautaires avec peu de contraintes techniques, qui ont accumulé leur contenu gratuitement et qui le "revendent" au prix de milliard de pubs, et des fois pire, font des bouquins avec! Oui, marmiton, c'est à toi que je pense.le 22/03/2024 à 11:11 -
SofEvansMembre émériteOn devrait faire des t-shirt
"Zuckerberg World Tour 2018"
"Amérique - 10/04/2018"
"Europe - 22/05/2018"
"Bientôt en Russie !!"
Non ?le 01/06/2018 à 18:33