Pour les besoins de l’enquête, Aspiring Minds s’est appuyé sur Automata. Ce dernier est présenté comme étant un outil automatisé d'évaluation de la capacité de programmation qui utilise un compilateur intégré de simulation pour prédire la capacité d'un candidat à développer un code fonctionnellement correct, génère des sorties, est efficace et suit les meilleures pratiques de codage.
À cet outil, l’enquête a associé une banque de questions organisée, validée empiriquement, avec des problèmes testant différents aspects de l'utilisation de la structure de données et des approches algorithmiques.
L'outil peut prédire l'aptitude au travail d'un candidat en évaluant sa capacité de codage sur les paramètres suivants :
- capacité de programmation : évalue la mise en œuvre du bon algorithme en utilisant les structures de contrôle, les dépendances de données et la pertinence de la solution ;
- pratiques de programmation : évalue le code sur la base des meilleures pratiques mises en œuvre dans l'industrie et s’intéresse également à sa lisibilité et sa facilité d'utilisation ;
- complexité d'exécution : évalue la complexité d'exécution en la comparant à celle d’un code optimisé ;
- exactitude fonctionnelle : mesure le degré d'exactitude du code en fonction des types de tests évalués (Basic, Advanced et Edge).
Par la suite, une note générale est donnée à la performance du candidat.
Automata a présenté deux énoncés de problèmes étroitement liés à des tâches en entreprise et s’est servi d’un moteur d’évaluation pour noter le code proposé par les candidats.
Au total, un échantillon de plus de 36 800 étudiants de plus de 500 collèges en Inde a été soumis à ce test de 60 minutes. Ci-dessous, les propriétés de l’échantillon
Voici quelques statistiques :
Seuls 36% des ingénieurs ont été capables d'écrire du code compilable
Avec l'avancement des services et produits numériques, de bons programmeurs sont la constante exigence de l'industrie. Les entreprises exigent des candidats avec une forte compréhension de la programmation informatique et de l'algorithme à mettre en œuvre sur de nouvelles idées novatrices dans un lieu de travail, bien entendu avec des contraintes de temps.
Cependant, Aspiring Minds regrette de trouver que sur les deux problèmes donnés par candidat, seuls 14 % des ingénieurs ont été capables d'écrire du code compilable pour les deux et seulement 22 % ont pu écrire un code compilable pour un problème uniquement.
« Pour soutenir la croissance de l'industrie informatique, nous avons besoin de candidats avec un calibre de haute technologie et de meilleures compétences en programmation », prévient Aspiring Minds.
Seuls 2,21% des ingénieurs possèdent les compétences pour écrire un code entièrement fonctionnel avec les meilleures pratiques
Le code fonctionnellement correct est la condition de base pour pouvoir se considérer comme un bon développeur. Il faut dire que devoir corriger un code mal écrit et qui conduit à d’énormes bogues est extrêmement coûteux en temps et donc contre productif. Il est donc important, en plus d’avoir un code fonctionnel, d’avoir de meilleures pratiques d’écriture pour que soient repérés rapidement les erreurs ou pour faciliter la maintenance, voire la mise à jour.
Les rubriques d'aptitude à la programmation sont divisées en quatre sur la base des quatre sous-sections d'Automata
Pourtant, selon les résultats de l’étude, seuls 2,21 % des ingénieurs possèdent les compétences nécessaires pour écrire du code fonctionnel avec la meilleure efficacité et les meilleures pratiques.
Distribution en fonction des établissements
L'étude montre que les candidats des 100 meilleurs écoles possèdent de plus grandes compétences en programmation que ceux des autres écoles. 31% des candidats des 100 meilleurs collèges ne sont pas en mesure d'écrire un code compilable, alors que seulement 31% des autres collèges sont capables d'écrire du code compilable.
Score moyen entre les établissements
Étant donné que les deux sections (les 100 meilleures écoles et le reste) ne disposent pas du même nombre de représentants, Aspiring Minds s’est également proposé de faire une moyenne.
La tendance du résultat correspond à la perception générale selon laquelle les candidats des 100 meilleures écoles ont de meilleures compétences en programmation que ceux des autres écoles. D’ailleurs, tel qu’observé précédemment, la capacité à programmer est la sous-section qui présente la différenciation la plus prononcée.
Source : Aspiring Minds
Et vous ?
Que pensez-vous de cette étude ?
La méthodologie vous semble-t-elle suffisamment rigoureuse ?
L'échantillon est-il assez représentatif ?
L’idée selon laquelle les développeurs en France pourraient se retrouver au chômage après avoir été remplacé par des développeurs en Inde est-elle, selon-vous, un mythe ?
Avez-vous une expérience de collaboration avec des équipes de développement en offshore ? Si oui, pouvez-vous partager vos anecdotes ?
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