
En créant sa propre flotte de puces
Les dernières nouvelles qui viennent de Facebook, la firme de Menlo Park, sont bien la preuve qu'au plus fort de la tempête, il ne faut jamais lâcher prise. C’est connu, Facebook est en pleine gestion du scandale Cambridge Analytica, mais la firme ne cesse de faire montre d’ambitions. D’après ce que rapporte l’éditeur en ligne Bloomberg en effet, le géant des réseaux sociaux serait en train de vouloir sauter dans le train du hardware. « Facebook est en train de constituer une équipe pour concevoir ses propres puces », écrit l’éditeur.
Cette fois, il ne s’agit pas de confidences que Bloomberg aurait extirpées à un employé de l’entreprise technologique. Facebook a fait savoir quelles sont ses intentions en publiant une offre d’emploi sur sa plateforme et sur Linkedin. Le géant des réseaux sociaux est à la recherche d’un responsable du développement d’ASIC, des circuits intégrés qui regroupent toutes les fonctions nécessaires à une application spécifique sur une même puce.
D’autres postes sont ouverts dans la filière développement d’ASIC et de FPGA pour l’intelligence artificielle si l’on se réfère au tweet de Yann Lecun, chercheur employé par le géant des réseaux sociaux.
ASIC et FPGA pour l’intelligence artificielle ; voilà qui est bien vague. On imagine néanmoins que la manœuvre pourrait permettre à Facebook de s’affirmer sur le marché des haut-parleurs intelligents où l’Amazon Alexa connaît du succès. Les puces pourraient également permettre au géant des réseaux sociaux d’améliorer les serveurs dont il se sert pour entraîner les intelligences artificielles qu’il développe. Il s’agit d’un axe important quand on se souvient que Marc Zuckerberg a promis au Congrès américain d’intégrer plus d’intelligence artificielle à sa plateforme, pour lutter contre les contenus indésirables. Dans tous les cas, la maîtrise totale des aspects hardware devrait permettre une meilleure intégration avec le logiciel, ce qui devrait déboucher sur de meilleurs produits.
Dans le cercle des GAFA, Facebook est à la traîne dans ce secteur. Pour faire tourner ses différents appareils mobiles, Apple a développé un éventail de systèmes sur puce (SoC) ainsi que des processeurs pour application mobile. L’entreprise envisage désormais de se passer des processeurs Intel sur les Mac pour intégrer des puces basées sur une architecture ARM. Google pour sa part investit énormément dans la recherche et le développement de produits basés sur des réseaux neuronaux artificiels profonds. En 2013, la firme s’est lancée dans le développement des Tensor Processing Unit (TPU), des unités matérielles destinées à accélérer l’inférence dans les réseaux de neurones. En 2017, l’entreprise a dévoilé ses ambitions en ce qui concerne les puces pour appareils mobiles en recrutant un expert en développement de SoC qui travaillait pour Apple. Quant à Amazon, The Verge s’est fait le relais de l’information selon laquelle l’entreprise travaille sur des puces musclées à l’IA pour intégrer ses haut-parleurs Echo.
Sources
Bloomberg
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