Facebook prévoit de retirer 1,5 milliard de ses utilisateurs de la portée du RGPD,
En modifiant ses clauses d'utilisation
Le 2018-04-19 18:48:46, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Si le RGPD va limiter ce que les entreprises peuvent faire avec les données, notamment celles qui sont transmises en ligne, des citoyens de l’Union européenne, le réseau social Facebook a apporté des changements pour que cette couche de protection ne s’étende pas à la plus grande part de ses utilisateurs.
Comme Reuters le rappelle, les membres de Facebook à l'extérieur des États-Unis et du Canada sont actuellement régis par des conditions d'utilisation convenues avec le siège international de l'entreprise en Irlande.
Le mois prochain, Facebook prévoit de restreindre ces conditions d’utilisation uniquement aux utilisateurs européens, ce qui signifie que 1,5 milliard de membres en Afrique, en Asie, en Australie et en Amérique latine ne seront pas couverts par le Règlement général de protection des données de l'Union européenne.
Une décision stratégique que Facebook a confirmée mardi à Reuters, montrant que le numéro un des réseaux sociaux souhaite réduire son exposition au GDPR, lequel permet aux régulateurs européens d'imposer des amendes aux entreprises pour avoir collecté ou utilisé des données personnelles sans le consentement des utilisateurs.
Cela élimine une énorme responsabilité potentielle pour Facebook, car la nouvelle loi de l'UE prévoit des amendes allant jusqu'à 4 % du revenu annuel global pour les infractions, ce qui dans le cas de Facebook pourrait signifier des milliards de dollars.
Le changement intervient alors que Facebook est surveillé par les régulateurs et les législateurs de par le monde depuis le scandale relatif à Cambridge Analytica.
Le changement affecte plus de 70 % des 2 milliards de membres de Facebook. En décembre, Facebook comptait 239 millions d'utilisateurs aux États-Unis et au Canada, 370 millions en Europe et 1,52 milliard d'utilisateurs ailleurs.
Facebook, comme beaucoup d'autres entreprises technologiques américaines, a établi une filiale irlandaise en 2008 et a profité des faibles taux d'imposition des sociétés du pays, acheminant à travers elle les revenus de certains annonceurs à l'extérieur de l'Amérique du Nord. Cette filiale est soumise à la réglementation appliquée par l'Union européenne de 28 pays.
Facebook a déclaré que ce changement n'a pas d'implications fiscales.
Dans un communiqué remis à Reuters, Facebook a minimisé l'importance du changement des conditions de service, déclarant qu'il prévoyait de mettre à la disposition du reste du monde les contrôles et les paramètres de confidentialité que l'Europe obtiendrait dans le cadre du GDPR.
« Nous appliquons les mêmes protections de confidentialité partout, que votre accord soit avec Facebook Inc ou Facebook Ireland », a déclaré la société.
Qu'est-ce que cela implique ?
En pratique, le changement signifie que les 1,5 milliard d'utilisateurs concernés ne pourront pas déposer de plainte auprès du commissaire irlandais à la protection des données ou devant les tribunaux irlandais. Au lieu de cela, ils seront régis par des lois américaines plus clémentes en matière de protection de la vie privée, a déclaré Michael Veale, chercheur en politique technologique à l'University College London.
Facebook aura plus de marge de manœuvre dans la façon dont il gère les données sur ces utilisateurs, a déclaré Veale. Certains types de données, tels que l'historique de navigation, par exemple, sont considérés comme des données personnelles en vertu du droit de l'UE, bien qu’elles ne soient pas protégées aux États-Unis, a-t-il expliqué.
Plus tôt ce mois-ci, le directeur général de Facebook, Mark Zuckerberg, a déclaré à Reuters que son entreprise va appliquer « globalement » le droit de l'UE sur l’ensemble de ses déclinaisons, sans pour autant préciser quelles parties seraient éludées.
L'Irlande n'aurait pas été au courant
En effet, un responsable irlandais, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré ne pas savoir que Facebook envisageait de transférer des responsabilités aux États-Unis ou de diminuer la présence de Facebook en Irlande, où le réseau social cherche à recruter plus de 100 nouveaux employés.
Facebook a publié une version révisée des modalités de service il y a deux semaines, et elles devraient entrer en vigueur le mois prochain.
Source : Reuters
Et vous ?
Que pensez-vous de cette stratégie ?
Comme Reuters le rappelle, les membres de Facebook à l'extérieur des États-Unis et du Canada sont actuellement régis par des conditions d'utilisation convenues avec le siège international de l'entreprise en Irlande.
Le mois prochain, Facebook prévoit de restreindre ces conditions d’utilisation uniquement aux utilisateurs européens, ce qui signifie que 1,5 milliard de membres en Afrique, en Asie, en Australie et en Amérique latine ne seront pas couverts par le Règlement général de protection des données de l'Union européenne.
Une décision stratégique que Facebook a confirmée mardi à Reuters, montrant que le numéro un des réseaux sociaux souhaite réduire son exposition au GDPR, lequel permet aux régulateurs européens d'imposer des amendes aux entreprises pour avoir collecté ou utilisé des données personnelles sans le consentement des utilisateurs.
Cela élimine une énorme responsabilité potentielle pour Facebook, car la nouvelle loi de l'UE prévoit des amendes allant jusqu'à 4 % du revenu annuel global pour les infractions, ce qui dans le cas de Facebook pourrait signifier des milliards de dollars.
Le changement intervient alors que Facebook est surveillé par les régulateurs et les législateurs de par le monde depuis le scandale relatif à Cambridge Analytica.
Le changement affecte plus de 70 % des 2 milliards de membres de Facebook. En décembre, Facebook comptait 239 millions d'utilisateurs aux États-Unis et au Canada, 370 millions en Europe et 1,52 milliard d'utilisateurs ailleurs.
Facebook, comme beaucoup d'autres entreprises technologiques américaines, a établi une filiale irlandaise en 2008 et a profité des faibles taux d'imposition des sociétés du pays, acheminant à travers elle les revenus de certains annonceurs à l'extérieur de l'Amérique du Nord. Cette filiale est soumise à la réglementation appliquée par l'Union européenne de 28 pays.
Facebook a déclaré que ce changement n'a pas d'implications fiscales.
Dans un communiqué remis à Reuters, Facebook a minimisé l'importance du changement des conditions de service, déclarant qu'il prévoyait de mettre à la disposition du reste du monde les contrôles et les paramètres de confidentialité que l'Europe obtiendrait dans le cadre du GDPR.
« Nous appliquons les mêmes protections de confidentialité partout, que votre accord soit avec Facebook Inc ou Facebook Ireland », a déclaré la société.
Qu'est-ce que cela implique ?
En pratique, le changement signifie que les 1,5 milliard d'utilisateurs concernés ne pourront pas déposer de plainte auprès du commissaire irlandais à la protection des données ou devant les tribunaux irlandais. Au lieu de cela, ils seront régis par des lois américaines plus clémentes en matière de protection de la vie privée, a déclaré Michael Veale, chercheur en politique technologique à l'University College London.
Facebook aura plus de marge de manœuvre dans la façon dont il gère les données sur ces utilisateurs, a déclaré Veale. Certains types de données, tels que l'historique de navigation, par exemple, sont considérés comme des données personnelles en vertu du droit de l'UE, bien qu’elles ne soient pas protégées aux États-Unis, a-t-il expliqué.
Plus tôt ce mois-ci, le directeur général de Facebook, Mark Zuckerberg, a déclaré à Reuters que son entreprise va appliquer « globalement » le droit de l'UE sur l’ensemble de ses déclinaisons, sans pour autant préciser quelles parties seraient éludées.
L'Irlande n'aurait pas été au courant
En effet, un responsable irlandais, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré ne pas savoir que Facebook envisageait de transférer des responsabilités aux États-Unis ou de diminuer la présence de Facebook en Irlande, où le réseau social cherche à recruter plus de 100 nouveaux employés.
Facebook a publié une version révisée des modalités de service il y a deux semaines, et elles devraient entrer en vigueur le mois prochain.
Source : Reuters
Et vous ?
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NamicaMembre expérimentéNON.
Même les non-membres de FB sont pistés et profilés par FB par le biais des plugins sociaux qui affublent une majorité de sites.le 20/04/2018 à 19:27 -
Pierre FauconnierResponsable Office & Excelle 10/05/2018 à 12:52
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ZenZiToneMembre expertPour les petits bobos parisiens en manque de considération, peut-être. Pour le reste ce n'est absolument pas une nécessité... Pour ma part, je dois avoir moins de 10% de mon entourage (amis / famille) étant "actif sur Facebook (au moins une connexion par jour). Et rassure toi, les autres sont en bonne santé !le 11/05/2018 à 10:00
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LSMetagExpert confirméDe toute façon c'est la meilleure chose à faire, que Facebook dise en gros "tu l'aimes ou tu le quittes". A part si la loi peut considérer Facebook comme un outil d'utilité publique (suivi du profil par les enquêteurs, utilisation par les entreprises et les politiques pour obtenir de la visibilité, utilisation pour sonder le profil de postulants,...), il ne peut pas totalement renier son mode de financement.
Peut-on imputer à Facebook un délit d'"obstruction" avec ce type de "chantage" ? Cela n'arrive que parce que Facebook est devenu un géant ultra riche.
Par contre cela aura un effet sur les entreprises nouvelles ou qui n'ont pas (encore) le vent en poupe. Donc ça devrait changer certaines mentalités. Et la transparence reste là.le 14/05/2018 à 10:59 -
weedMembre chevronnéIls ont en effet tout intéret à mimiser les actions dans le monde entier.
Après attendons de voir ce qu'ils vont faire en Europe. Pour le moment, ce sont juste de simple annonce. De plus, ils font un ultimatum aux utilisateurs, soit vous accepter que l'on vous pille vos info, sinon dégagé.
Le problème est que beaucoup de gens sont trop impliqué dans Facebook. Facebook est utilisé pour la communication de beaucoup de professionnels et de pasionnés de leurs activités sportive, des marques de produits, des centres de vacances, des stations de ski, et j'en passe.
Comment ils vont communiquer ?
L'ideal se serait qu'ils migrent vers diaspora mais j'y crois pas. Dans ce cas, ils vont resté sur Facebook et les gens qui voudront les suivre resterons sur Facebook. Conclusion, cela ne changera rien.le 26/05/2018 à 12:13 -
LSMetagExpert confirméJ'ai bien sûr tout refusé. Je ne quitte pas Facebook avant d'être sûr que je puisse effacer mes données. Si ça se trouve, si tu n'as plus de compte, tu ne peux plus le faire.le 20/04/2018 à 14:27
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NamicaMembre expérimentéC'est nettement insuffisant. Il faut encore détailler quelles sont les données collectées, les buts poursuivis, etc.
Voir RGPD : Un guide pratique pour les développeursle 11/05/2018 à 8:48 -
seikidaMembre actifFacebook met à jour sa politique d'utilisation et oblige ses utilisateurs EU à accepter le pistage
Sous peine de ne plus utiliser sa plateforme
Tout "le monde" utilisent Facebook en sachant tres bien que ce dernier collecte les donnees et s'en sert (c'est son bussiness modele).
Il faudrait tout s'implement que Facebook affiche sur son formulaire d'inscription un bouton a cocher "J'accepte que Facebook me piste et revente les infos qu'il aura collecte sur moi a des tiers personnes"
En faisant ca, personne ne pourra dire "Ah mais je ne savais pas" et Facebook sera tranquille !
Il ne faut pas se voiler la face, meme en faisant ainsi ils auront quand meme des inscriptions donc qu'est ce qu'ils attendent?
Aujourd'hui pour exister en tant qu'individu Facebook est presque une necessite ... c'est bien triste mais c'est vrai.
Et c'est une obligation si tu as une societe (tu en a besoin si tu souhaites avoir une bonne visibilite).
("tout le monde" = une grande partie des gens)le 11/05/2018 à 2:27 -
marsupialExpert éminentJe ne comprends pas le temps employé : le futur, on pouvait (encore) l'employer hier. Pas aujourd'hui, date d'entrée en vigueur. Maintenant, c'est du présent qu'il serait nécessaire d'employer. Si l'UE ne baisse pas son froc, ça va faire très mal. Je me demande si l'on peut cumuler des amendes pour non mise en conformité à la loi répétée.le 25/05/2018 à 17:32
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Mercenary DeveloperMembre habitué... C'est qu'effectivement « ;les gens peuvent choisir de ne pas être sur Facebook s’ils le désirent ;».le 20/04/2018 à 13:48