
l'application de messagerie chiffrée très populaire sur le territoire
Roskomnadzor, l'organe de régulation des télécommunications de la Russie a saisi un tribunal de Moscou pour demander purement et simplement le blocage du célèbre service de messagerie en l'occurrence Telegram. Une plainte qui fait suite au refus du fondateur de Telegram (le russe Pavel Dourov) de délivrer les clés de chiffrement des utilisateurs aux autorités russes et particulièrement au FSB ; cela afin de permettre à ce dernier d'accéder et de lire les messages des utilisateurs. Rappelons que le FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie est un service secret de la Russie, chargé des affaires de sécurité intérieure.
Jeudi, Amnesty International a déclaré :
« En tentant de bloquer l'application de messagerie Telegram, les autorités russes lancent à nouveau une salve d'attaques contre la liberté d'expression en ligne dans le pays.
« Ces dernières années, les autorités russes ont régulièrement ciblé les quelques espaces restants du pays pour la liberté d'expression. Ils ont bloqué les sites d'information qui les critiquent, imposé des règles de stockage de données draconiennes et déclaré les médias enregistrés en dehors de la Russie comme des “agents étrangers”.
« Maintenant, ils ciblent l'une des applications de messagerie les plus populaires en Russie simplement parce qu’elle a eu le courage et l'intégrité de respecter la vie privée de ses utilisateurs. Le tribunal qui se prononcera demain sur cette affaire devra également faire preuve de respect pour la liberté d'expression et ne pas se plier aux exigences répressives du gouvernement. »
Peine perdue : la justice russe a ordonné vendredi que l’accès à la messagerie instantanée Telegram soit bloqué en Russie, ont rapporté les agences officielles russes.
« La cour a décidé de satisfaire aux requêtes de Roskomnadzor, d’imposer des restrictions à l’accès à la messagerie Telegram et d’arrêter la fourniture des conditions techniques pour l’échange de messages », a déclaré la juge Ioulia Smolina, citée par l’agence Tass.
Aucune précision n’a été donnée sur la date d’entrée en vigueur de cette décision.
Telegram est la deuxième application dont l’accès a été bloqué en Russie, après le réseau social professionnel LinkedIn en 2016, à qui il était reproché de ne pas se conformer à la législation locale en matière de stockage de données.
Sources : Amnesty International, AFP
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