La cyberattaque ayant visé le Democratic National Committee américaine (DNC) en juin 2016 et qui avait été revendiquée par l’activiste roumain connu sous le pseudonyme de "Guccifer 2.0", livre de nouvelles informations. D’après le « Daily Beast », « Guccifer 2.0 », rendu célèbre pour avoir fourni à Wikileaks des courriels volés au DNC, était en fait un officier de la direction du renseignement militaire russe plus précisément le GRU, un des organes de sécurité et de renseignement de la Russie.
Divers rapports de la communauté du renseignement avaient à l’époque, soupçonné ce pirate informatique encore surnommé « lone hacker » d’être un membre des services secrets russes. « Presque immédiatement, plusieurs entreprises et experts de cybersécurité se sont montrés sceptiques vis-à-vis de « Guccifer 2.0 » et de la trame de fond qu'il avait lui-même créée », a déclaré Kyle Ehmke, chercheur en renseignement à la société de sécurité informatique ThreatConnect.
Cinq mois plus tard, en janvier 2017, la CIA, la NSA et le FBI ont soutenu avec assurance que les renseignements militaires russes ont utilisé « Guccifer 2.0 » et « DCLeaks.com » pour voler des données aux États-Unis. Mais cette accusation n’avait ni désigné directement « Guccifer 2.0 » comme un agent des renseignements russes ni apporté de preuve pour la soutenir.
Une source anonyme proche de l’enquête du gouvernement américain, selon le « Daily Beast », révèle que le pirate n’a pas réussi son forfait au premier coup. Il a manqué de se connecter au VPN lui servant de couverture, lors de l’une de ses tentatives, exposant ainsi une adresse IP en clair sur un site de média social américain. Cette piste a mené l’enquête vers un agent du GRU localisé à partir du siège de l’agence sur la rue Grizodubovoy à Moscou.
Cette preuve ne peut être considérée comme directe, rien ne prouve qu’il ne s’agisse pas d’un stagiaire au hasard vérifiant son fil d’actualité à travers un terminal ouvert. Cette information recoupée avec d’autres remet néanmoins sur la table la fragilité de l’anonymat sur Internet qui ne repose pas sur grand-chose ainsi que l’ingérence supposée de la Russie dans les élections américaines. Les liaisons entre « Guccifer 2.0 » et les renseignements russes ont mené les enquêteurs vers le Kremlin et finalement vers la campagne de Trump longtemps soupçonné d’avoir des accointances avec la Russie de Poutine.
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Le , par Victor Vincent
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