La propagation de fausses informations (fake news en anglais) est devenue un sujet d’actualité. En effet, certains s’alarment sur le fait que les campagnes de fausses informations visent à tromper l’opinion publique et menacent même la démocratie.
Jusque-là, Google ainsi que les plateformes de réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ont été pointés du doigt, notamment pour leur rôle de facilitateur de diffusion de ces informations douteuses, mais rares sont les études ou rapports qui ont parlé des internautes qui ont été exposés à ces informations et ont consommé cette désinformation.
Selon une étude de l’université d’Oxford, les actualités extrémistes, de mauvaise qualité et souvent relevant des conspirations ont été largement consommées et partagées par des utilisateurs de droite.
L’étude, tirée du “Computational propaganda project” de l’université, a tenté d’analyser les sources les plus importantes d’actualités de mauvaise qualité (junk news) partagées durant les trois derniers mois, avant que Trump ne prononce son discours sur l’état de l’Union ce janvier. L’objectif de cette étude a été de savoir qui étaient les plus gros consommateurs de cette désinformation aux États-Unis.
« Sur Twitter, un réseau de supporters de Trump consomme le plus gros volume d’actualités de mauvaise qualité, et ils partagent en même temps l’essentiel des liens menant vers ces news, » ont conclu les chercheurs. Sur Facebook, les choses sont encore pires. Des pages d’extrême droite partagent des junk news plus que toutes les autres sources combinées.
Cette étude a impliqué la surveillance d’un groupe d’environ 13 500 utilisateurs actifs de Twitter sur des sujets politiques. Sur Facebook, un groupe séparé de 48 000 pages publiques a été observé, le but a été de trouver les sites externes partagés sur ces deux plateformes.
Les utilisateurs qui ont partagé des liens similaires ont été classés dans des groupes en fonction du thème de leur discussion. Parmi les groupes identifiés, on trouve « les médias conservateurs », « les supporters de Trump » (un groupe bien distinct du parti républicain) et « la Résistance » ; sur Facebook, ces groupes d’audience ont inclus « les ultraconservateurs », « les droits des femmes » et « les Armes/armée ».
Cette étude souligne le degré de division aux États-Unis en ce qui concerne les questions politiques. « Les deux principaux partis politiques, les Démocrates et les Républicains, préfèrent différentes sources d’actualités politiques, ces sources ne se chevauchent que de manière limitée, » ont écrit les chercheurs.
Mais après avoir identifié 91 sites dits de fausses informations (en se basant sur des critères standards de qualité comme le professionnalisme, la partialité et la crédibilité), il a été clair que « le groupe d’électeurs de Trump consomme le plus gros volume de ces sources de fausses informations sur Twitter, et propage plus de désinformation que tous les autres groupes réunis ensemble. La même tendance a été observée sur Facebook où les ultraconservateurs ont consommé la plus grande proportion de fausses informations. »
Une chose que cette étude n’a pas trouvée est la preuve que des sources russes d’informations ont été partagées. L'étude n'a pas précisé la provenance de ces news, ni la quantité d’informations d'origine russe partagées.
Source : The Guardian - étude
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États-Unis : les électeurs de Trump partagent l'essentiel des fake news
Selon une étude de l'université d'Oxford
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Le , par Coriolan
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