Lorsqu’on fait allusion aux monnaies cryptographiques, la plus emblématique d’entre elles reste assurément le bitcoin qui a vu son cours s’envoler et atteindre la barre des 15 ;000 USD au début du mois de décembre 2017, alors qu’elle plafonnait encore aux alentours de 1000 USD en janvier 2017. On estime d’ailleurs que chaque seconde, trente personnes supplémentaires investissent dans un portefeuille en bitcoins. On peut également citer le cas du litecoin, une cryptomonnaie dont la valeur a explosé de 10 ;000 % en l’espace de seulement 12 mois (de décembre 2016 à décembre 2017).
Depuis le début de l’année 2017, on assiste à un regain d’intérêt sans précédent pour les monnaies virtuelles en général. Les évolutions fulgurantes des cours de ces dernières sur les places de marché et l’attitude des gouvernements vis-à-vis de ces cryptomonnaies alimentent bon nombre de débats sur la toile depuis plusieurs mois déjà.
Dans ce contexte, plusieurs activités ont commencé à s’appuyer sur les systèmes qui les soutiennent pour lancer leurs activités. L’usage de plus en plus courant des monnaies électroniques a favorisé l’adoption des ICO (Initial Coin Offering) pour permettre à des investisseurs de prendre une part active dans les activités d’une entreprise qui démarre.
Par définition, une ICO est une méthode de levée de fonds utilisée par une entreprise pour récolter des fonds en monnaies cryptographiques auprès des investisseurs contre cession de tokens (jetons) dans la plupart des cas et qui permettent aux investisseurs de faire des gains au cas où le projet devenait un franc succès. Les ICO sont perçues par certains comme une arnaque, alors que d’autres les voient plutôt comme des investissements rentables.
En parallèle, plusieurs développeurs audacieux ont eu l’idée de surfer sur la vague de popularité des monnaies cryptographiques. On peut citer le cas d’Evan Prodromou, le cofondateur de la startup fuzzy.ai, un service d’intelligence artificielle pour les développeurs, qui a eu l’idée de lancer sa propre monnaie numérique baptisée evacoin pour facturer ses heures de consultation.
L’année dernière, un autre jeune entrepreneur du nom de Jonathan Lucas était allé encore plus loin dans le concept avec son projet qui visait à lancer une monnaie cryptographique qui serait utilisée pour les transactions financières sur les sites Web pour adultes dédiés à l’industrie du porno. Sa monnaie électronique baptisée Fantasy Market (FM) devait se substituer aux moyens de paiement classiques afin d’offrir un meilleur niveau de confidentialité aux consommateurs de ces contenus.
D’après le plan d’investissement fourni aux investisseurs, il fallait réunir près de 25 millions USD en recourant à une ICO. Cette initiative n’était pas passée inaperçue et les soutiens avaient commencé à affluer. Le montant exact que Lucas a réussi à lever reste flou. En novembre 2017, il aurait confié à un journaliste avoir recueilli moins de deux millions USD en échange de FMtokens, alors qu’il aurait révélé deux mois plus tôt dans des conversations privées avoir déjà collecté près de 4,4 millions en échange de FMtokens.
Les investisseurs devaient financer le projet en ethers, une cryptomonnaie dont la valeur a explosé au cours des derniers mois. En échange, ils récupéraient des FMtokens. Il faut souligner que les transactions qui impliquent les monnaies cryptographiques ne sont que très faiblement ou pas réglementées et soumises à des fluctuations parfois brutales de leur valorisation sur le marché. En raison de leur volatilité et de l’absence de réglementation qui les caractérise, il peut être très risqué de s’embarquer dans des opérations de levée de fonds impliquant les monnaies virtuelles.
Quatre investisseurs du projet ont récemment déclaré qu’ils ne parvenaient plus à entrer en contact avec Lucas, alors qu’ils souhaitent que leur soient remboursées les sommes qu’ils ont investies. Un autre investisseur lésé ayant adopté la même démarche a déclaré : « en quelques heures, ils m'ont remboursé en ethers d'un montant équivalent à celui que j'avais versé début septembre, mais comme la valeur a plus que triplé depuis, ils ont gardé le reste de ma contribution. »
Cet exemple pourrait constituer un avertissement pour tous les investisseurs friands des transactions financières, et notamment des ICO, qui rythment le marché en pleine effervescence des monnaies virtuelles.
Source : New York Post
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