Depuis le début de cette année, on assiste à un regain d’intérêt sans précédent pour les monnaies virtuelles en général. Les évolutions fulgurantes des cours de ces dernières sur les places de marché et l’attitude des gouvernements vis-à-vis de ces cryptomonnaies alimentent bon nombre de débats sur la toile depuis plusieurs mois déjà.
Lorsqu'on fait allusion aux monnaies cryptographiques, la plus emblématique d’entre elles serait certainement le bitcoin qui a vu son cours s’envoler et atteindre la barre des 15 ;000 USD au début du mois de décembre, alors qu’elle plafonnait encore aux alentours de 1000 USD en janvier 2017. On estime d’ailleurs que chaque seconde, trente personnes supplémentaires investissent dans un portefeuille en bitcoins. On peut également citer le cas du litecoin, une cryptomonnaie dont la valeur a explosé de 10 ;000 % en l’espace de seulement 12 mois (de décembre 2016 à décembre 2017).
Le IOTA a été conçu en 2015 par David Sonstebo, Sergey Ivancheglo, Dominik Schiener et Serguei Popov. Bien que les jetons IOTA puissent être utilisés comme n’importe quelle autre cryptomonnaie, il faut préciser que, contrairement aux monnaies virtuelles classiques comme le bitcoin ou le litecoin qui sont basées sur la technologie des blockchains, le fonctionnement du IOTA repose sur l’Internet des objets connectés (IoT) et à la technologie Tangle.
La technologie Tangle qui est à la base du IOTA autorise des transactions instantanées et sans aucun coût supplémentaire de toutes sortes de données électroniques via les appareils connectés. Ce système permettrait, d’une part, d’assurer l’intégrité des données personnelles des utilisateurs d’appareils connectés en sécurisant ces informations dans un registre décentralisé infalsifiable. D’autre part, il autoriserait la réalisation de transactions gratuites et rapides entre les propriétaires des données et tous ceux qui voudraient acquérir ces informations précieuses. Ce système devrait donc permettre à ses utilisateurs de monétiser leurs données contre des IOTA auprès d’entreprises tierces sans qu’aucun organisme de contrôle ne puisse avoir accès aux détails de la transaction.
Le IOTA a fait l’impasse sur les mineurs. Au lieu de cela, lorsqu’un utilisateur émet une transaction ou effectue un transfert de données, ce dernier doit également valider deux transactions plus anciennes qu’il aura au préalable sélectionnées de manière aléatoire. Ainsi, au fur et à mesure que de nouvelles transactions montent un « ;réseau de confirmation enchevêtré ;» se développe. De cette manière la validation du réseau deviendrait une propriété intrinsèque du réseau et ce dernier resterait entièrement décentralisé.
La Fondation à but non lucratif allemande qui est derrière la nouvelle cryptomonnaie IOTA a annoncé fin novembre qu’elle collaborait avec plusieurs grandes entreprises technologiques (Fujitsu, Samsung, Microsoft...) et du secteur bancaire, la Deutsche Telekom notamment, afin de mettre en place un « ;marché de données décentralisé ;». Elle travaillerait également en étroite collaboration avec une société tierce afin d’optimiser sa technologie, notamment sur le plan de la sécurité.
D’après Sønstebø, cette technologie, même si elle est encore au stade de bêta, représenterait la meilleure solution de « ;cryptographie légère ;» dédiée aux appareils connectés de faible puissance. Le IOTA n’est pas aussi facilement accessible au grand public que peut l'être le bitcoin ou le litecoin, mais cela pourrait très rapidement changer à l’avenir.
Source : Blog IOATA, Technology Review
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