Depuis qu’Apple a décidé de se liguer contre la Qualcomm pour réclamer son milliard de dollars que l’entreprise aurait retenus et porter plainte par la suite contre le fabricant de semi-conducteurs pour abus de position dominante, rien ne va plus entre les deux entreprises.
Dans le combat interminable d’accusations et de contre-accusations auquel se livrent les deux entreprises, Qualcomm a accusé Apple en juillet dernier d’avoir enfreint six de ses brevets ; lesquels brevets permettent de profiter d’une haute performance sur un smartphone tout en augmentant la durée de vie de la batterie. En raison de ces supposées violations, Qualcomm a demandé au régulateur américain d’interdire la vente sur le sol américain des iPhone 7 intégrant le modem sans fil 4G d’Intel ainsi que les futurs modèles d’iPhone.
À nouveau, cette affaire vient de prendre une autre tournure, car dans un nouveau round devant le tribunal chargé de juger l’affaire, Apple déclare que les accusations de violations de brevets liés aux batteries rapportées par Qualcomm sont non valides. Loin de s’arrêter là, la firme de Cupertino soutient que si quelqu’un doit être accusé d’avoir violé des brevets liés au fonctionnement des batteries, c’est bien le fabricant de semi-conducteurs.
En effet, Apple a soutenu devant la Cour qu’elle dispose d’au moins huit brevets sur la durée de vie des batteries. Ces brevets impliquent que chaque partie du processeur ne consomme que la puissance minimale requise, en désactivant les parties du processeur lorsqu’elles ne sont pas nécessaires et en s’assurant que les fonctions de passage en mode veille et de réveil de l’appareil fonctionnement mieux.
Apple a donc déposé une plainte contre Qualcomm pour violation de ses brevets et affirme par ailleurs que les processeurs Snapdragon 800 et 820 de Qualcomm qui propulsent les smartphones de nombreux fabricants y compris ceux de Samsung et Google enfreignent ses brevets.
De même Apple soutient dans sa plainte qu’elle « ;a commencé à chercher ces brevets des années avant que Qualcomm ne commence à chercher les brevets qu’elle revendique à Apple dans ce cas ;». À la suite de ce revirement, Apple aurait déclaré qu’il cherchait des dommages non spécifiés de Qualcomm.
Avec ce dernier développement de cette affaire, Apple semble avoir repris le dessus. Mais assurément, Qualcomm n’a pas encore dit son dernier mot. Il va falloir donc s’attendre à des représailles de la part du fabricant de semi-conducteurs.
En plus des plaintes déposées par Apple, il convient de rappeler que Qualcomm fait face à un procès initié par la Federal Trade Commission des États-Unis pour avoir obligé la firme de Cupertino à utiliser uniquement ses puces afin de lui offrir des rabais sur les frais de licences, freinant ainsi la concurrence. Ce sont ces sommes liées aux rabais sur les frais de licences qu’Apple réclame depuis le début de l’année.
Les autorités taiwanaises qui menaient une enquête sur Qualcomm depuis un bon bout de temps ont condamné Qualcomm le mois dernier à 654 millions d’euros pour abus de position dominante. L’Union européenne pour sa part a ouvert également une enquête toujours sur Qualcomm pour ce même problème d’abus de position dominante.
Source : Reuters
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Le , par Olivier Famien
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