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France : les députés votent l'amendement obligeant des suspects à fournir tous leurs identifiants
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme

Le , par Michael Guilloux

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8  0 
Le gouvernement ambitionne d'obliger les suspects à communiquer leurs identifiants,
au nom de la lutte contre le terrorisme

Présenté le 22 juin au Conseil des ministres, le projet de loi sur la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme a franchi une première étape durant le mois suivant en étant approuvé par le Sénat.

Dans un amendement qui a été apporté au texte, il est expliqué qu’il « vise en premier lieu à rétablir l’obligation, pour les personnes faisant l’objet d’une mesure individuelle de contrôle et de surveillance, de communication de ses numéros d’abonnement et d’identifiants techniques de tout moyen de communication électronique.

« Ces informations correspondent aux numéros de téléphone et aux adresses internet, c'est-à-dire à des données le plus souvent ouvertes, souvent accessibles sur internet, dans les pages jaunes ou blanches ou que les intéressés eux-mêmes n’hésitent pas à publier sur les réseaux sociaux. »

Et pour les personnes qui pourraient estimer qu’il y a une atteinte aux droits et libertés reconnus par la Constitution, les élus précisent que « La communication de ces informations ne permet pas, par elle-même, à l’autorité administrative d’avoir directement accès aux contenus stockés dans les terminaux téléphoniques ou numériques, puisque la communication des mots de passe est expressément exclue. Elle ne porte donc pas, par elle-même, atteinte à la vie privée des personnes concernées. »

Ils en profitent pour mettre en exergue l’importance de cette communication : « En revanche, ces informations sont très utiles aux services de renseignement et visent à éviter qu’une personne, se sachant l’objet de mesures de surveillance, modifie son abonnement téléphonique ou internet, empêchant ainsi les services de renseignement de poursuivre la surveillance qu’ils ont été autorisés à mettre en place. En effet, la personne étant tenue, sous peine de poursuites pénales, de communiquer ses nouveaux numéros d’abonnements ou d’identifiants techniques en cas de changement, cette contrainte évite une interruption des mesures de surveillance en cours, interruption qui pourrait être mise à profit pour déjouer cette surveillance. »

Certains acteurs avaient déjà manifesté leur réticence vis-à-vis de ce texte. Nous pouvons citer par exemple la CNNum qui, début juillet, a écrit à Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, pour lui faire part de son inquiétude sur la trajectoire sécuritaire du gouvernement opérée ces dernières années, en particulier sur le numérique et les réseaux d’échange.

« Cette trajectoire sécuritaire, dans laquelle semble s’inscrire le projet de loi renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure, entérine une logique du soupçon dans le droit commun. Comme nous l’avons observé en matière de blocage administratif des sites ou concernant la loi relative au renseignement, la notion de « comportement » semble une fois de plus se substituer à la notion « d’activité ». Au nom d’une conception prédictive de la lutte antiterroriste, des individus pourraient être contraints non parce qu’ils prépareraient des crimes ou des délits, mais parce qu’ils seraient susceptibles d’en commettre (ou car on soupçonnerait leur adhésion à des thèses extrémistes) », a fait valoir le Conseil national du numérique

À la suite de la publication de l’avis du Conseil d’État, Gérard Collomb est intervenu à la radio pour revenir sur certaines dispositions du projet de loi. Concernant les identifiants et les mots de passe, le ministre de l’Intérieur a insisté au micro d’Europe 1 que cette mesure de surveillance ne va s’appliquer que dans le cadre du terrorisme (individus soupçonnés de terrorisme par exemple). « Là, on aura votre numéro de téléphone, mais ce à quoi on n’aura pas accès c’est votre [mot] de passe, votre code d’entrée et donc on ne pourra pas écouter vos conversations. »

Le projet de loi doit maintenant être examiné par les députés. Une fois que le travail des députés sur le projet de loi sera terminé, il faudra ensuite faire en sorte que les deux versions du texte de loi (celle des sénateurs et celle des députés) concordent. Cette tâche incombera notamment à la commission mixte parlementaire. Ensuite, il ne restera plus qu’à promulguer la loi.

Source : Assemblée Nationale, Conseil d'État, CNNum

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Avatar de Paul TOTH
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 28/09/2017 à 10:37
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
De toute façon sans ou avec tes mots de passe ils ont déjà accès à tout.
Donc autant leur donner si ils te les demandent...
il y a une différence entre des abus des services secrets contre lesquels tu peux légalement te retourner et une loi qui leur donne le droit de faire ce qu'ils veulent.

cette loi est non seulement absurde mais également dangereuse.
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Avatar de ZenZiTone
Membre expert https://www.developpez.com
Le 04/10/2017 à 10:53
Citation Envoyé par hotcryx Voir le message
Les identifiants ne sont pas secrets
Ils ne sont peut-être pas secret, mais ils constituent tout de même une donnée à caractère personnelle et confidentielle.

Pour ma part, j'ai de sérieux doutes sur le bien-fondé et le but réel de ces lois anti-terroristes.
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Avatar de Grogro
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 28/09/2017 à 11:33
Informer un suspect de "terrorisme" qu'il fait l'objet d'une surveillance policière ? Nan mais sérieusement, ils sont cons ou ils font très bien semblant ?
4  0 
Avatar de Chauve souris
Membre expert https://www.developpez.com
Le 06/10/2017 à 0:04
Citation Envoyé par ZenZiTone Voir le message
Ils ne sont peut-être pas secret, mais ils constituent tout de même une donnée à caractère personnelle et confidentielle.

Pour ma part, j'ai de sérieux doutes sur le bien-fondé et le but réel de ces lois anti-terroristes.
Tu peux en avoir ! Ça va être une société encore plus fliquée en même temps que les vrais terroristes seront libres de leurs mouvements comme le tueur au couteau de Marseille, illégal de présence sur le territoire, sept fois condamné et... toujours libre.

Je me souviens d'un commissaire cynique qui me disait (oui, j'ai de drôles de fréquentations, mais il m'avait gentiment invité pour un "contrôle d'identité" même s'il n'y avait pas de doute à ce sujet) "Il faut bien créer de l'insécurité si on veut créer de la sécurité".

Maintenant, si vous en êtes capable, essayez de réfléchir sur le but de ce déferlement migratoire voulu par les dirigeants européens.
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Avatar de Grimly
Membre averti https://www.developpez.com
Le 28/09/2017 à 11:03
Que se passe-t-il si il n'existe pas de compte ?
Peuvent-ils supposer la rétention d'information et poser cette amende et ce séjour en prison ?

J'imagine bien la discussion en prison :
- Tu as fait quoi pour arriver ici ?
- J'ai tué ma belle mère et toi ?
- Je n'ai pas ouvert de compte facebook.
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Avatar de vizivir
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 28/09/2017 à 12:13
il pensent vraiment que les mecs utilise leurs portables perso et l'ordinateur familial pour ce genre de chose ,
il achètent un téléphone prépayé et le change assez régulièrement et il ne seront pas inquiété par cette loi enfaîte puisque les autorité ne seront pas aux courant de l'existence de ces portable ?
3  0 
Avatar de Grogro
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 04/10/2017 à 10:59
Deux questions.

Qui est un "suspect" ?
Quis custodiet ipsos custodes ?

Vous avez quatre heures.
3  0 
Avatar de Grogro
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 10/10/2017 à 17:53
Citation Envoyé par Chauve souris Voir le message
Je me souviens d'un commissaire cynique qui me disait (oui, j'ai de drôles de fréquentations, mais il m'avait gentiment invité pour un "contrôle d'identité" même s'il n'y avait pas de doute à ce sujet) "Il faut bien créer de l'insécurité si on veut créer de la sécurité".
Créer de l'insécurité, tu ne crois pas si bien dire. Voilà ce que font les new-yorkais : http://www.slate.fr/monde/76466/etat...minorit%C3%A9s

Ce qui est assez proche de la politique du chiffre de Sarko, et du gouvernement actuel de légitimer le "contrôle au faciès" (a.k.a. "tous les noirs et arabes sont présumés délinquants à contrôler et fouiller".

Rien de neuf depuis Fouché. Le rôle de la police a toujours été un rôle de contrôle social.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 23/10/2017 à 8:30
Citation Envoyé par oudjira Voir le message
tout ça ne sert à rien
Si, c'est un prétexte pour supprimer des droits.
Ça ne servira à rien dans la lutte contre le terrorisme, mais ça permettra de faire chier ceux qui sont contre le gouvernement par exemple.

Comme lors de la COP21 quand les écologistes ont été assigné à résidence grâce à l'état d'urgence :
Les militants de la COP21, cibles de l’état d’urgence
Depuis le 14 novembre, de nombreuses perquisitions et assignations à résidence ont été lancées contre les milieux « zadistes », écologistes et alternatifs.
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Avatar de ZenZiTone
Membre expert https://www.developpez.com
Le 28/09/2017 à 9:49
Citation Envoyé par Michael Guilloux Voir le message

En cas de non-respect des obligations prévues par le texte, par exemple si un suspect refuse ou n’est pas en mesure de communiquer tous ses identifiants électroniques, il s’expose à une sanction pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Présumé coupable. C'est beau ça, en France, "pays des droits de l'Homme", n'est-ce pas?
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